Bonjour Comme le titre l'indique mon copain (ou mon ex) me dit de lui laisser du temps, après avoir demander de rompre. Doctissimo. Forums. Santé . Famille. Bien-Être. Forums. INFOS Coronavirus. Autotest covid; Omicron; Pass vaccinal; Vaccination enfant; Vaccin covid; Santé. Coronavirus; Coronavirus; Coronavirus. Actualités coronavirus en direct. Tout savoir sur Par Séverine Burel le 10 mai 2022 . Garde alternée CAF Quels sont les droits aux allocations et prestations de chaque parent en cas de séparation ? Chaque année en moyenne sur le territoire, on dénombre divorces et de plus en plus de couples avec enfant optent pour la garde alternée. Lors d’une séparation avec la résidence des enfants chez l’un des parents, les allocations familiales et les prestations sont naturellement versées au parent qui en à la garde effective voir les aides pour les parents seuls. En cas de séparation avec une garde alternée, les choses se compliquent. En effet, les allocations familiales peuvent être divisées à part égale entre les 2 parents. Depuis le 21 juillet 2017 suite à la décision du Conseil d’État, les APL peuvent être également demandées par les 2 parents. Le montant sera déterminé selon la présence effectivement du ou des enfants dans le logement de chaque parent au cours de l’année accès aux explications. De même, vos droits au RSA tiennent désormais compte des enfants en situation de garde alternée selon la décision du conseil d’État. Dans les faits, la majoration pour enfants à charge peut être partagée. En revanche, toutes les autres prestations familiales ne seront accordées qu’à un seul parent. La plupart du temps, faute d’accord entre les 2 parties, elles sont versées à la mère du ou des enfants les enfants ne peuvent être déclarés au yeux de la CAF qu’auprès d’un seul allocataire. Retrouvez un tableau récapitulatif des droits CAF lors d’une garde alternée. Découvrez dans cet article quels sont les droits CAF en cas de séparation, à qui est accordé le versement des aides et comment faire valoir vos droits. Sommaire En quoi consiste la notion de garde alternée pour la CAF ? Quels sont les droits CAF pour une garde alternée des enfants ? Comment déclarer la garde partagée à la CAF pour faire valoir vos droits ? Les choix possibles dans le versement des allocations en garde partagée ? Les cas particuliers pour le partage des allocations CAF Garde alternée et allocataire unique vos droits CAF évoluent Garde alternée et APL chaque parent peut obtenir l’aide au logement Droits au RSA lors d’une garde alternée partage de la majoration En quoi consiste la notion de garde alternée pour la CAF ? Depuis quelques années, de plus en plus de couples choisissent de se séparer en pratiquant la garde alternée. Cela signifie que l’enfant vit 50% du temps chez la mère et 50% du temps chez le père. Le garde doit être équilibrée même si une égalité parfaite n’est pas respectée. Définition de la garde alternée pour la CAF Décision rendue par le juge aux affaires familiales Ou déclaration de résidence alternée faite par les 2 parents Ou déclaration de résidence alternée faite par un des parents et non contestée par l’autre parent Dans un premier temps, il faut distinguer les allocations familiales qui sont attribuées pour les familles ayant au moins 2 enfants à charge sans conditions de ressources et les prestations familiales c’est à dire toutes les autres aides versées par la CAF afin de prendre en charge une partie des frais engendrés par l’éducation et l’entretien des enfants. On peut citer par exemple la prime à la naissance en savoir plus sur la prime de naissance ou bien encore les compléments de mode de garde COLCA et CLCA. En cas de garde alternée, seul le montant des allocations familiales attribuées en France à partir de 2 enfants seulement peut être partagé à part égale entre les 2 parents. De plus, chaque parent peut bénéficier des APL mesure applicable depuis septembre 2017 et partager, le cas échéant, la majoration du RSA. En revanche, toutes les autres prestations de la CAF ne seront attribuées qu’à un seul parent. Les aides de la CAF et les droits de chaque parent lors d’une garde alternée CAF ENFANCE Partage entre les 2 parents ? Comment ça marche ? Allocations familiales AF Oui Partagées à part égale entre les 2 parents Complément familial CF Non Versé à l’allocataire principal Allocation de rentrée scolaire ARS Non Versée à l’allocataire principal Prime de naissance et d’adoption Non Versée à l’allocataire principal Allocation de base Non Versée à l’allocataire principal Complément libre choix de mode de garde CMG Non Versé à l’allocataire principal Congé parental PreParE Non Versé à l’allocataire principal Allocation d’éducation de l’enfant handicapé AEEH Non Versée à l’allocataire principal. En dépit d’une affaire portée devant le tribunal et ayant entraîné le partage de l’AEEH, la cour de cassation a fini par trancher l’AEEH ne peut pas être partagée. Allocation journalière de présence parentale AJPP Non Versée à l’allocataire principal. De nombreux responsables politiques demandent le partage de cette allocation exemple CAF LOGEMENT Partage entre les 2 parents ? Comment ça marche ? Aides au logement APL, ALS et ALF Accessibles aux 2 parents Il ne s’agit pas d’un partage. Toutefois les enfants peuvent être pris en compte sur les 2 dossiers allocataires selon leur présence effective dans chaque logement Prime de déménagement Non Versée à l’allocataire principal Prêt à l’amélioration de l’habitat PAH Non Toutefois, les 2 parents y ont accès dés lors que les allocations familiales sont partagées CAF SOLIDARITÉ ET INSERTION Partage entre les 2 parents ? Comment ça marche ? Prime d’activité Non La majoration pour enfant à charge est versée à l’allocataire principal Revenu de solidarité activité RSA Oui Si les 2 parents peuvent prétendre au RSA, la majoration pour enfant à charge est partagée Ce changement dans votre situation personnelle doit être signalé rapidement à la CAF. Cela peut impliquer des modifications dans le calcul de vos aides. En effet, les revenus de l’autre parent ne seront plus pris en compte et les enfants seront désignés pour la CAF à la charge de l’un des parents seulement voir les choix possibles ci-dessous. Si vous faites cette démarche trop tardivement, un remboursement de trop perçus pourra vous être réclamé. Pour faire votre déclaration de garde partagée à la CAF Vous devez remplir le formulaire “Déclaration et choix des parents” disponible en cliquant ici ou directement sur le site de la CAF Vous devez compléter une déclaration de situation et la joindre en complément. Elle est téléchargeable sur le site de la CAF ou de la MSA dans la rubrique “mon compte”. Chaque parent doit la remplir. Si cela n’est pas le cas, la CAF demandera au parent qui ne l’a pas fait de la compléter Ce qu’il faut savoir pour obtenir des aides de la CAF allocation logement, aide à la garde d’enfants, …, les familles doivent posséder un dossier allocataire un seul numéro pour l’ensemble de la famille. Un titulaire de compte est désigné. En cas de séparation, l’autre parent non titulaire devra remplir un nouveau dossier pour obtenir un nouveau numéro d’allocataire s’il veut percevoir des aides à son propre nom. Les choix possibles dans le versement des allocations en garde partagée ? Lorsque vous allez déclarer la garde partagée de vos enfants à la CAF ou à la MSA, plusieurs options sont possibles. A noter que votre choix sera valable durant un an minimum. Si les 2 parents sont d’accord Désignez un des parents en tant que bénéficiaire des allocations familiales et des autres prestations toutes les aides de la CAF seront versées au parent indiqué. Les enfants seront inscrits par la CAF à sa charge et pris en compte dans le calcul des droits aux autres aides uniquement pour la personne désignée. Indiquez que vous souhaitez que les allocations familiales soient partagées et désignez le parent qui percevra toutes les autres prestations familiales elles ne peuvent être versées qu’à un seul parent comme l’Allocation de Rentrée Scolaire par exemple, vous pouvez estimer votre ARS. Si les 2 parents n’arrivent pas à se mettre d’accord Les allocations familiales seront partagées entre les 2 parents automatiquement par la CAF. En ce qui concerne les autres prestations, elles seront versées à celui qui les reçoit déjà généralement la mère. Sachant que votre choix est valable un an, vous avez la possibilité de désigner un des parents en tant que bénéficiaire des aides de la CAF durant cette période et de désigner l’autre parent l’année suivante. Cependant, il faudra tout de même que les 2 parents soient d’accord et qu’un nouveau formulaire de déclaration du choix des parents soit rempli. En cas de séparation, pensez à mettre à jour votre dossier CAF comme votre nouvelle adresse et vos nouvelles coordonnées bancaires pour le versement éventuelles des aides de la CAF. En cas de séparation difficile, vous avez la possibilité de faire appel à un médiateur familial. Celui-ci sera à même d’aider les couples dans le planning de garde ou les aspects financiers. Pour connaitre les coordonnées du médiateur de votre département, contactez votre CAF. Les cas particuliers pour le partage des allocations CAF Il peut arriver que lorsque qu’un couple se sépare, la garde des enfants soit un vrai casse tête. En effet, une garde alternée peut être pratiquée pour certains des enfants et une résidence permanente chez un seul des parents pour les autres. Afin de mieux comprendre le partage des allocations de la CAF, prenons un exemple concret Vous avez 4 enfants à charge. L’un des parents détient la garde effective de 2 d’entre eux et les 2 autres enfants vivent 50% du temps aux 2 domiciles des parents. L’un des parents détient donc 3 parts et l’autre 1. Partage des allocations familiales AF 478,99 euros AF x 3 / 4 = 359,24 euros Dans notre exemple, le parent qui à la garde des 2 enfants et la garde partagée des 2 autres enfants obtient 359,24 euros soit 83,83% d’allocations familiales et l’autre parent 134,46 euros / 2 montant AF pour 2 enfants car les 2 autres enfants n’apparaissent pas sur le dossier CAF soit 67,23 euros. Garde alternée et allocataire unique vos droits CAF évoluent Comme expliqué précédemment, les prestations familiales se calculent en fonction des “enfants à charge”. Ainsi, si vous avez des enfants en résidence alternée, les allocations familiales peuvent être partagées. Pour les autres prestations familiales, la charge effective d’un enfant ne peut être attribuée qu’à un seul parent. Toutefois, la notion d’allocataire unique évolue depuis plusieurs années maintenant. Ainsi, les droits à l’aide au logement ainsi qu’au RSA ont été modifiés lorsque les enfants sont en garde alternée. Garde alternée et APL chaque parent peut obtenir l’aide au logement Dorénavant chaque parent peut obtenir les APL. Le montant accordé se calcule sur la base de la période pendant laquelle chaque parent héberge l’enfant à son propre domicile au cours de l’année. En effet, la décision du Conseil d’État du mois de juillet 2017 stipule “Les enfants en situation de garde alternée doivent être regardés comme vivant habituellement au foyer de chacun de leurs deux parents. Ils doivent, par suite, être pris en compte pour le calcul de l’aide personnalisée au logement sollicitée, le cas échéant, par chacun des deux parents, qui ne peut toutefois prétendre à une aide déterminée sur cette base qu’au titre de la période cumulée pendant laquelle il accueille l’enfant à son domicile au cours de l’année.” Cependant, de nombreux parents se trouvent confrontés à un refus de l’APL par la CAF lors d’une garde alternée malgré le décret ci-dessus. Les nombreux témoignages recueillis sur le forum l’atteste. En voici un exemple. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à partager votre expérience sur notre forum. Comment faire valoir ses droits à l’APL lors d’une garde alternée ? Il est alors fortement conseillé de contacter la CAF afin d’exposer votre situation. Si le refus perdure, il convient de faire un recours auprès de la CAF par écrit et de contacter l’Adil de votre département pour obtenir des conseils. Bien souvent dans cette situation de refus de partage des APL, les parents sont obligés d’aller jusqu’au Tribunal Administratif. A noter Si l’un des parents souhaite contester l’allocataire principal celui qui perçoit les prestations familiales, il peut faire appel à un médiateur ou à la Commission de Recours Amiable CRA de la CAF. En cas de réponse défavorable, il vous faudra ensuite saisir le Tribunal des Affaires Sociales. Cette procédure n’arrête pas le versement des prestations à l’autre parent. Droits au RSA lors d’une garde alternée partage de la majoration Le montant du RSA varie en fonction du nombre d’enfants à charge plus le bénéficiaire a d’enfants à charge, plus le montant de son RSA est élevé. On parle de majoration pour enfants à charge ». Depuis l’arrêt du Conseil d’État N° 398911 du 21 juillet 2017, il est possible de diviser en deux parts égales la majoration pour enfant à charge en cas de résidence alternée. Pour cela, deux conditions doivent être remplies Les deux parents doivent remplir toutes les conditions pour percevoir le RSA Le droit de résidence alternée doit être “mis en œuvre de manière effective et équivalente” en d’autres termes, les enfants à charge doivent passer autant de temps chez chacun des deux parents bénéficiaires du RSA Prenons un exemple pour mieux comprendre le montant du RSA en cas de garde alternée Jean et Sophie sont tous les deux bénéficiaires du RSA. Séparés et célibataires, ils perçoivent chacun une aide au logement. Le montant de RSA auquel ils ont alors droit s’élève à 506,46 euros chacun. Or, Jean et Sophie ont 2 enfants en garde alternée qui passent une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Le montant du RSA avec 2 enfants à charge pour une personne seule avec l’aide au logement s’élève à 865,01 euros. La majoration pour enfant à charge est donc ici la suivante 865,01 – 506,46 = 358,55 euros. Dans la mesure où les enfants passent autant de temps chez chaque parent, Jean et Sophie peuvent se partager la majoration du RSA pour enfant à charge et percevoir 358,55 / 2 = 179,27 euros chacun en plus de leur RSA de base. Plusieurs bémols doivent être apportés en ce qui concerne la possibilité de partager la majoration du RSA pour enfant à charge en situation de garde alternée. Tout d’abord, il faut savoir que l’arrêté du Conseil d’État de juillet 2017 évoqué plus haut reste un jugement et non une règle générale à proprement parler. Ainsi, le partage ne s’applique pas automatiquement. Par ailleurs, on constate que dans la majeure partie des cas, la CAF applique le “principe de l’unicité“, versant les prestations familiales et la majoration du RSA à un seul des deux parents, et le plus souvent à la mère. Ainsi, le partage de la majoration du RSA pour enfants à charge reste aujourd’hui peu pratiqué. Mais alors, que faut-il comprendre face à ce flou administratif ? Vous devez savoir que la CAF peut refuser de partager la majoration du RSA. Pour autant, vous pouvez tout à fait contester cette décision et vous serez dans vos droits. Vous devrez faire valoir l’arrêté du Conseil d’État de juillet 2017, mais aussi prouver que la garde alternée est bien réelle et que vos enfants résident autant de temps chez vous que chez leur autre parent. Vous retrouverez dans cet article toutes les informations utiles pour contester une décision relative à l’attribution du RSA. le forumUne question à poser ? Un problème à soulever ? Toute une communauté à votre écoute ... ❓ Garde alternée, quels sont les impacts sur vos droits CAF ? La plupart des prestations versées par la CAF ne peuvent pas être partagées entre les 2 parents. Toutefois, certaines aides échappent à cette règle… Lire la suite 👨‍👧‍👦 Qu’entend exactement la CAF par garde alternée ? La CAF prend acte de la garde alternée des enfants, dès lors que l’une de ces 3 conditions est respectée La garde alternée est prononcée par un juge aux affaires familiales Les deux parents effectuent une déclaration de résidence alternée Lire la suite 📰 Comment faire une déclaration de garde alternée auprès de la CAF ? 👨‍👨‍👧‍👧 Comment la CAF prend elle en compte les cas particuliers pour partager les allocations ? Si vous avez plusieurs enfants mais que tous ne sont pas en garde alternée, la CAF applique la méthode suivante pour calculer vos droits… Lire la suite Crédit photo © Daniel Ernst et klublu / Fotolia Responsable de la publication, je suis spécialiste des aides sociales et des démarches administratives depuis 2012. La précision et la clarté des informations sont mes priorités.

Jecomprends bien les différentes raisons qui peuvent motiver les questions, le problème n'est pas la. Le solution de mentir me dérange un peu car le médecin découvrira le mensonge au moment du rendez-vous et comme il peut refuser l'intervention, je pense que ce n'est pas une bonne idée de partir sur ce genre de base.

1Comme chacun sait, la demande auprès de l’analyste ne se réduit pas à son énoncé. Elle requiert un travail d’analyse tenant compte de l’ambivalence de cette demande, de qui la porte et du désir de l’analyste. Elle présente un style et des modalités spécifiques, où se jouent notamment la frustration et la répétition, parce qu’elle est constitutive des rapports humains dès l’origine. 2Quelqu’un, par ailleurs maître de soi, souffre d’un conflit interne auquel il ne peut mettre fin tout seul, si bien qu’il finit par venir chez le psychanalyste à qui il se plaint et demande de l’aide. » C’est ainsi que Freud [1] définit les conditions idéales de la demande adressée au psychanalyste. Il le fait à propos d’une jeune fille, la jeune homosexuelle », qui s’affiche dans Vienne au bras d’une demi-mondaine. La jeune fille, conduite à Freud par ses parents, ne souhaite en rien changer. Son père paraît surtout soucieux de mettre fin au scandale en la ramenant dans le droit chemin, celui du mariage. Quant à la mère, elle s’avère faire preuve d’une certaine complaisance envers les confidences de sa fille. Dans une telle situation, Freud estime difficile de mener à bien une analyse avec la jeune fille et énonce les conditions [2] que la demande doit réunir, tout en reconnaissant que c’est loin d’être toujours le cas. Il n’est pas rare, en effet, qu’un mari demande pour sa femme, une mère pour son enfant, un médecin pour son patient récalcitrant ou un juge pour un délinquant. Dès lors, le conflit est, a priori, non pas interne, intra-psychique, mais interactif, et les éléments de la demande sont dispersés entre plusieurs protagonistes. D’où, parfois, la nécessité de travailler au plan des interactions. Raison pour laquelle les psychanalystes, lorsqu’ils travaillent avec les enfants, ou des psychotiques, ou en institution, peuvent être amenés à travailler avec les parents ou ceux qui ont en charge le patient, afin de permettre à celui qui souffre d’élaborer sa demande et, éventuellement, sa non-demande. En tout cas, de cette inadéquation fréquente entre la demande idéale et les demandes effectives, il résulte un attendu et une conséquence. Un attendu nous ne pouvons opérer qu’à partir d’une demande du patient ou reprise à son compte par lui, et non sur commande d’un tiers parent, professeur, juge, chef de service…. Une conséquence il convient d’analyser cette demande et d’abord auprès de celui qui la porte. C’est là une attitude singulière un commerçant, ma boulangère par exemple, ne se soucie pas d’analyser ma demande, elle y répond, elle la satisfait. Peut-être pourra-t-elle, cependant, si je viens dix fois dans la même journée lui acheter une baguette, se demander si je ne lui veux pas autre chose. C’est précisément la position dans laquelle nous sommes, de supposer autre chose derrière la demande qui nous est adressée, derrière l’explicite un implicite que nous estimons avoir à élucider, en en dégageant les tenants et aboutissants. D’où la nécessité de suspendre la réponse à la demande pour permettre son déploiement dans la parole et faire apparaître, en deçà et au-delà de ce que la personne demande, ce qu’elle vous appelle de la part du docteur la pratique, en effet, nous sommes amenés à recevoir toutes sortes de demandes qui sont loin de réunir les conditions idéales définies par Freud. Je ne m’attarderai pas sur les demandes disparates, parfois franchement aberrantes, en tout cas peu travaillables, telle celle d’un délinquant sexuel venant la veille de son procès engager un traitement sur les conseils de son avocat, ou des parents en instance de divorce cherchant dans les problèmes de leur enfant la preuve certifiée de la mauvaiseté foncière de leur conjoint, ou encore de ce médecin souhaitant que je teste son patient alcoolique en feignant de lui trouver une dégradation intellectuelle, comme lui-même avait feint de lui trouver un gros foie ». Je prendrai l’exemple d’une demande assez ordinaire, reçue par téléphone et formulée ainsi Bonjour docteur, je vous appelle de la part du docteur M. pour mon petit garçon de deux ans, parce qu’il est agressif avec les autres enfants. » Une simple analyse sémantique du contenu de cet énoncé montre la dispersion des éléments de la demande, entre la maman et le médecin qui allèguent, l’enfant qui porte le symptôme agressivité, la souffrance qui n’est pas évoquée… En outre, la mise en avant des titres de docteur » indique la nature manifestement médicale de la démarche. Je reçois donc la maman avec son enfant et m’attache à lui faire expliciter les termes de sa demande. Que veut-elle dire par agressivité ? Où il apparaît que ce sont les dames de la garderie » qui l’ont interpellée sur le fait que son garçon, appelons-le Johnny, mord les autres enfants à l’occasion de conflits autour des jouets. Elle en a parlé à son médecin, le docteur M., qui lui a conseillé de s’adresser à moi. Quant à elle, ces conduites agressives, qui n’apparaissent pas hors de ce contexte, ne l’inquiètent pas davantage, Johnny, selon elle, ne posant pas et n’ayant pas posé d’autres problèmes dans les différents domaines du développement. 4Pendant cet échange, Johnny, de façon répétitive, descend des genoux de sa maman pour s’asseoir sur le sol et enlever ses chaussures. À chaque fois, tout en continuant à parler et sans manifester la moindre impatience, elle se lève, le reprend sur ses genoux et lui remet ses chaussures ; il redescend et les enlève à nouveau… Comme j’attire son attention sur cette conduite, elle m’explique que Oui, à la maison aussi, c’est la même chose je l’habille, il se déshabille aussitôt, il me vide les tiroirs, les placards, les armoires… Il veut toujours imposer sa volonté. » Et que fait-elle ? Eh bien, je range, je passe mon temps à être derrière lui, pour le rhabiller, ramasser, remettre les choses en place… » Elle n’en paraît pas outre mesure affectée Vous savez, c’est un garçon, ils sont plus difficiles que les filles, ils savent ce qu’ils veulent. » L’entretien se poursuivant, le manège de Johnny vire à l’aigre il se débat lorsque sa mère le reprend, gémit, pleure et, finalement, se plante entre elle et moi, s’accroupit et, me regardant droit dans les yeux, fait caca dans sa culotte, heureusement pourvue d’une couche. Comment mieux signifier ses sentiments à ce personnage qui vient distraire sa mère et troubler leur relation duelle ? Vous voyez, me dit sa maman, établissant spontanément un lien entre pulsion anale, emprise et agressivité, il veut toujours imposer sa volonté. » De la place visée dans le transfert par Johnny, celle de l’ emmerdeur », je lui demande comment le papa prend les choses. Lui, il est routier, il ne revient qu’en fin de semaine, il n’a pas envie de rentrer pour faire la police, il préfère jouer avec lui. D’ailleurs, sa mère m’a dit qu’enfant il était pareil, il était aussi très dur, elle a eu beaucoup de mal avec lui, son mari n’était jamais là. Plus grand, il se bagarrait souvent, il ne fallait pas venir le chercher. Ça lui a parfois attiré des ennuis ! » Comme je lui fais remarquer que ces conduites ne semblent pas lui déplaire vraiment, elle acquiesce Un garçon doit savoir s’imposer, non ? » Elle peut alors verbaliser qu’elle ne souhaite pas vraiment de changement et que ce qu’elle attendait de moi, au fond, c’étaient des arguments un test, par exemple, l’avis d’un spécialiste, à opposer aux dames de la garderie qui avaient, plus ou moins explicitement, mis en doute la normalité de son enfant. Si l’entretien lui a permis de comprendre que mon rôle n’est pas celui-là, la conduite de son enfant ne lui semble pas, cependant, exprimer une souffrance qui justifierait, dans l’immédiat, une poursuite de nos rencontres. 5Ainsi se formule et s’élabore, au fil de l’entretien, selon une pente d’ailleurs assez spontanée pour peu que l’on n’y fasse pas obstacle la description phénoménologique actuelle de la conduite désignée comme symptomatique quand, comment, avec qui, depuis quand ?… ;à partir de quoi l’anamnèse la resituera dans l’histoire de l’enfant troubles antécédents, développement dans la petite enfance…, ponctuée des avatars de l’organisation pulsionnelle ;d’où l’on pourra aborder les relations des parents avec l’enfant manière d’être et de réagir à lui, conduites et croyances éducatives de l’un et de l’autre… et les apprécier au regard de la mise en place de l’œdipe ;ce qui les amènera à évoquer leur propre enfance comment ils étaient, ce que leurs parents disaient d’eux, comment ils ont été élevés…, leur propre névrose infantile ;et, ainsi, de retrouver une filiation sur trois générations, articulée autour du trait d’identification qui sous-tend le symptôme, tel qu’il s’énonce dans la parole et dont il convient d’apprécier la possibilité de le mobiliser dans une relation si ce travail préalable est un temps nécessaire, il n’est pas pour autant un temps unique qui verrait le dévoilement définitif d’une demande latente derrière une demande manifeste, contrairement à ce que pourrait laisser penser l’exemple ci-dessus. Dès lors qu’une relation suivie s’engage, il s’avère qu’elle est régulièrement ponctuée de demandes substitutives plus ou moins exprimées et auxquelles l’analyste aura à ne pas répondre pour permettre la poursuite de l’analyse. C’est qu’en effet la demande est au cœur même de toute relation à l’autre, avec les modalités et le style particulier qu’elle peut prendre dans chaque cas. Elle est constitutive des rapports humains et se met en place, dès le début de la vie, dans la relation du bébé à sa mère. Elle résulte de la prise immédiate du biologique dans l’ordre langagier qui l’antécède et règle les rapports humain, en effet, arrive dans un monde structuré par le langage. La découpe de son monde, de son environnement, des objets qui l’entourent les barreaux de son lit, la cloche musicale, les rideaux de sa chambre…, les événements qui y prennent place, obéissent à une organisation qui ne doit plus grand-chose à un ordre naturel auquel son équipement instinctuel lui permettrait une adaptation quasi instantanée. Il va donc lui falloir être introduit dans cet ordre langagier, dont la première expression tangible est, selon la formule de Lacan, que ça parle autour de lui ». Pour en arriver à lui-même parler le monde, faire passer au-dedans ce dans quoi il baigne », l’incorporer, il devra en passer par le repérage de ce qui, dans ce ça parle », parle de lui. Ce qui ne saurait se faire sans quelqu’un qui lui parle. Autrement dit, le point de rencontre entre le cri a-signifiant du bébé, pure expression d’un besoin cherchant la satisfaction, et ce monde de langage, ce point de rencontre que Lacan nomme le lieu de l’Autre », devra être supporté, incarné, par un autre réel, la mère en général. Celle-ci, en répondant à ce cri, en acte par sa présence, son sein, le biberon, les soins, va le transformer en appel, appel visant à retrouver la satisfaction ainsi obtenue. Ce qui implique, de la part de cette mère, une interprétation des besoins de son bébé il a faim, froid, mal au ventre, il est mouillé, etc. Si, comme c’est le cas le plus fréquent, elle ne se limite pas à répondre par une action, mais, lui supposant une compréhension, formule à l’enfant ses interprétations Oh, le bébé, il a fait son dodo, il avait faim… », avec ces inflexions si caractéristiques repérées par les linguistes, elle va transformer son appel en demande. Demande de quoi ? Demande d’elle, de sa venue, non seulement avec l’objet du besoin, mais avec ses paroles, à lui adressées, qui l’accompagnent. La mère devient elle-même objet de satisfaction mais, en même temps, de frustration. Car, elle est ainsi constituée comme toute-puissante, puisqu’elle peut ou non répondre à cette demande et que c’est cette réponse qui sera cherchée pour elle-même, comme preuve de son intérêt pour lui. D’où cette autre formule de Lacan que toute demande est une demande d’amour. 7Demande nécessairement frustrante, dans la mesure où la mère ne saurait, et c’est heureux, être exclusivement et constamment tournée vers son enfant. Demande, de ce fait, jamais totalement satisfaite et toujours à renouveler. Est-ce à dire que l’enfant va ainsi passer son temps, de demande en demande, à tenter d’obtenir la confirmation impossible de l’amour maternel total ? Ce peut-être le cas, si celle-ci, ne renonçant pas à être tout-amour pour l’enfant, s’installe, imaginairement, dans cette position de toute-puissance, en voulant croire et lui laisser croire qu’elle peut répondre à toutes ses demandes, qu’elle a tout ce qu’il lui faut. Comment alors, pour l’enfant, lui signifier, autrement que par une surenchère de la demande, que ce qu’elle lui donne son sein, ses bras, son temps, son argent…, ça n’est pas ça ? L’amour, disait encore Lacan, c’est donner ce que l’on n’a pas. Et c’est donc, au contraire, la défaillance de la mère qui va permettre à l’enfant de passer à un autre registre que cette frustration sans fin, celui du désir. Qu’elle soit manquante et qu’elle cherche ailleurs, ailleurs qu’en elle-même et ailleurs qu’en lui, une satisfaction va amener l’enfant à souhaiter obtenir, au-delà des objets fantasmatiques de leurs échanges, le sein pour la demande orale et les fécès pour la demande anale [3], ce qu’elle semble chercher, ce qui lui fait défaut. D’où cette autre formule de Lacan que le désir, c’est le désir de l’Autre, à entendre dans le double sens subjectif et objectif à savoir qu’il désire être la cause du désir de l’Autre et qu’il trouve dans l’Autre la cause de son propre désir. D’où aussi ce constat que si la demande porte sur un objet, le désir, lui, porte sur un manque, et dont l’enfant n’a pas d’abord idée autrement qu’à travers ces signes que sont les conduites par lesquelles la mère s’absente de lui et les verbalisations éventuelles qui les accompagnent. À partir de quoi, elle constituera pour lui les insignes de ce qui est désirable et qui sera finalement symbolisé, dans le procès œdipien, par le phallus, situé chez le père, lequel apparaît ainsi comme ayant lui et lui seul pouvoir et droit de jouir d’elle. Ainsi, ce qui est visé dans le désir se trouve au-delà de l’objet supposé le susciter et ne peut-être que manqué. C’est ce dont Freud, déjà, avait fait le constat avec la notion de l’objet perdu de la première satisfaction, le sein maternel, qui induit la recherche d’objets substitutifs jamais pleinement satisfaisants. Dans un texte de 1912, Sur le plus général des rabaissements de la vie amoureuse [4] », il conclut ainsi à une difficulté inhérente à la pulsion sexuelle Aussi étrange que cela paraisse, je crois que l’on devrait envisager la possibilité que quelque chose dans la nature même de la pulsion sexuelle ne soit pas favorable à la réalisation de la pleine satisfaction. » Et il rattache ce quelque chose » à ce constat de la psychanalyse Lorsque l’objet originaire d’une motion de désir s’est perdu à la suite d’un refoulement, il est fréquemment représenté par une suite d’objets substitutifs dont aucun ne suffit pleinement. »Demande et répétition8D’où ces conduites de répétition qui visent non pas à retrouver l’objet, irrémédiablement perdu, mais à le faire exister comme perdu en le ratant d’aussi près que possible, pourrait-on dire. Lacan pointera le caractère mythique de cet objet perdu freudien qui vient habiller de la nostalgie d’une jouissance première avec la mère, ce trou de l’origine, ce réel au-delà de toutes les représentations qu’en a le sujet [5] », qu’il nommera la chose », dans le séminaire L’Éthique de la psychanalyse [6]. C’est à partir de ce lieu hors signifiant, lieu du refoulement originaire, que s’organise la dialectique de la demande et du désir. Dialectique que Freud repère à travers les impasses de la répétition, par exemple dans les névroses d’échec, mais aussi bien et plus subtilement à l’œuvre dans les conduites ordinaires par lesquelles nous mettons régulièrement en perspective des objets à obtenir, des projets à réaliser, des récompenses à décrocher, des défis à relever, selon des modalités propres à chacun, et dont la satisfaction, sinon totalement ratée, laissera ce réel approché mais hors d’atteinte et ne pourra être que partielle et temporaire, permettant la relance du désir vers d’autres objectifs. 9S’agissant des patients qui nous arrivent, et puisqu’ils nous arrivent, il est probable qu’ils sont, plus que d’autres, empêtrés dans la répétition, du côté de l’échec plutôt que de la réussite. Et leur demande à notre endroit est à considérer de la même façon, à la fois comme une tentative ultime de sortir du ratage et de la souffrance qui l’accompagne et comme une tentative supplémentaire de le reproduire et de s’en faire confirmer l’inéluctable, corroborer leur fantasme, certifier leur symptôme. Ce que nous ne manquerions pas de faire simplement en répondant à leur demande initiale, dans les termes où ils la posent. Ainsi, dans l’exemple de ce petit Johnny, répondre par un examen, un test et, éventuellement, par un certificat attestant que l’enfant est ou n’est pas, peu importe, plus agressif qu’un autre, reviendrait à certifier toute la détermination inconsciente qui préside à la demande, au prix d’y enfermer un peu plus l’enfant. C’est donc, là, la raison de la suspension de la réponse à la demande qui va permettre, au contraire, de déployer ces déterminations, au fil des demandes substitutives, explicites ou implicites, qu’elle va engendrer. 10On peut rendre compte de ce mouvement de la manière suivante Figure 1Tours de la demandeTours de la demande11La demande initiale du patient, souvent non explicitement formulée de savoir s’il est curable, d’avoir un diagnostic, un certificat, un conseil pour faire un choix dans son existence…, de ne pas trouver son objet, va en faire le tour et entraîner une deuxième demande, à la fois semblable structuralement et différente phénoménologiquement, qui elle-même va faire le tour de son objet sans l’atteindre, etc. Ainsi, progressivement, le patient va entrer plus avant dans la formulation de ce que cette demande traduit, son rapport à l’Autre et à l’objet, avec les conflits, résistances, ambivalences… dans lesquels il est pris. Il va déployer le réseau symbolique qui le constitue comme sujet de sa demande, non sans que s’interposent, de façon récurrente, dans la relation à l’analyste, les obstacles imaginaires du moi reproches à l’analyste sur sa façon de procéder, questionnement sur ses intentions, crainte de son jugement, etc.. Ces obstacles, que Freud repère sous le terme de résistances et qui sont, en réalité, l’actualisation dans le transfert du rapport à l’Autre du patient, dans sa dimension infantile, conflictuelle, auront à être traités et levés, au fur et à mesure, pour que la parole reprenne le cours de l’association libre. Mais jusqu’à quand ? Car, selon ce modèle, on ne voit pas ce qui pourrait mettre fin à cette relance de la demande. Or, ce que fait apparaître la clinique, c’est que ces tours de la demande ne dessinent pas un parcours linéaire mais circulaire, que l’on peut représenter ainsi Figure 2Tours de la demande et du désirTours de la demande et du désir12Régulièrement, la demande repasse par son point de départ, elle revient dans les mêmes termes dans la parole de l’analysant et, selon les cas, soit sur le mode de la plainte Je tourne en rond » ou Ça, je vous l’ai déjà raconté »… soit avec le sentiment de satisfaction d’avoir bouclé un tour. En effet, le patient tourne en rond, boucle des tours autour d’un autre objet, logé dans le vide central ainsi dessiné, objet qui cause son désir et le détermine comme sujet de désir et non pas seulement de demande. Il pourra ainsi, au terme de son parcours, être davantage en mesure de se positionner par rapport à ce qu’il désire, lui, que par rapport à ce qu’il suppose devoir obtenir de l’autre, ou lui procurer, comme témoignage d’amour. Il lui faudra, en général, plus d’un tour pour se résoudre à prendre cette position de responsabilité et ne pas attendre de l’autre qu’il lui dicte sa désir de l’analyste13Le temps de l’analyse, c’est précisément le temps qu’il faudra pour que l’analyste, mis en place d’Autre, dans ce trou central par l’analysant supposé savoir ce qu’il en est de son désir et en receler l’objet, soit peu à peu destitué de cette place et cet objet, dit par Lacan objet a, dénudé. Ainsi, il apparaît que ce tore, nom de la figure topologique dessinée par ce parcours de la demande, s’enroule autour d’un deuxième tore, celui de l’analyste qui vient occuper, pour l’analysant, la place de l’ 3Enlacement des deux toresEnlacement des deux tores14Et où l’on constate que la demande de l’analysant porte sur l’objet du désir de l’analyste, tandis que son désir porte sur la demande de l’analyste. Et, inversement, dans la vie ordinaire, où ce deuxième tore, celui de l’Autre peut-être incarné par un petit autre le conjoint, un supérieur, un maître, etc., ou une instance l’état, l’université, l’entreprise, Dieu, etc.. Dans la situation analytique, c’est cette réciprocité qui est suspendue et permet le déroulement et l’achèvement du travail analytique c’est parce que l’analyste ne désire rien d’autre que le déploiement de la demande de l’analysant, grâce à la mise en œuvre de la règle fondamentale Dites tout ce qui vous vient… », autrement dit, qu’il ne se prend pas pour le grand Autre pour qui le prend l’analysant, mais accepte de n’être que le support momentané de l’objet cause de son désir, que celui-ci peut-être dégagé, et la relation analytique évoluer différemment d’une relation ordinaire, mais aussi d’une relation psychothérapeutique. Car si l’analyste est réputé neutre relativement aux opinions, situations, événements dont l’analysant fait état, c’est néanmoins de l’orientation de son désir que dépend l’opération analytique. 15Je l’illustrerai par l’exemple de cette femme reçue pour un entretien unique dans le cadre d’une consultation en institution. Madame G. a demandé à voir un psychologue, car, dit-elle, à l’occasion d’une dépression, il y a une dizaine d’années, elle a suivi une psychothérapie et se demande si elle ne devrait pas, aujourd’hui, reprendre quelque chose. Dépression ? Psychothérapie ? Reprendre quelque chose ? L’entretien fait apparaître que, vivant mal le sentiment d’être délaissée par son mari, elle avait obtenu de lui qu’ils aillent consulter une conseillère conjugale. Après la première séance, il n’avait pas voulu poursuivre une démarche dont il n’était, en fait, pas partie prenante. La conseillère conjugale avait alors proposé à Madame G. de continuer à venir seule, ce qu’elle a fait pendant deux ans. Cela l’a aidée à dépasser ce moment difficile, mais, finalement, aujourd’hui, les choses n’ont pas réellement changé son mari ne lui accorde pas davantage de considération et elle pense qu’à l’âge où elle arrive, il est temps, encore temps, pour elle de décider ou non de changer le cours de sa vie. Elle aurait pour cela besoin d’être aidée, mais se demande si elle doit retourner consulter la même personne ou quelqu’un d’autre. En dehors de son appellation officielle, il s’agit bien sûr de savoir si cette conseillère conjugale est en mesure d’entendre cette demande de parole et de la mettre au travail. À mes questions, Madame G. répond que cette personne l’a, à l’époque, beaucoup aidée et soutenue Je pouvais lui parler de mes problèmes, je me sentais nulle et, avec mon mari, impossible d’engager la moindre discussion. Et puis, elle me donnait des conseils. » Suivant le précepte freudien que l’exemple est la chose même », je lui en demande un. Eh bien, une fois, je lui racontais comment une dispute avec mon mari était survenue parce que je lui avais dit qu’une femme à qui son mari ne prête pas d’attention pourrait aller voir ailleurs. Elle m’a expliqué qu’il valait mieux dire positivement “Je souhaiterais que tu t’intéresses plus à moi.”Et, en effet, ça évitait des conflits. » Plus tard, dans l’entretien, comme elle revient sur son insatisfaction affective et sexuelle, je lui dis Et vous disiez qu’une femme que son mari délaisse pourrait aller voir ailleurs ? » Oui, me répond-elle… et d’ailleurs, c’est ce que j’ai fait… » Elle me raconte alors comment, ayant confié sa détresse à son médecin, celui-ci a engagé avec elle une relation amoureuse sur laquelle elle a fondé des espoirs, hélas rapidement déçus, lui n’ayant pas l’intention de s’engager durablement avec elle. Elle en est sortie profondément blessée, humiliée au point qu’elle n’a pu, jusqu’alors, en parler à personne. 16On voit là comment le désir de cette femme d’une rencontre avec un homme qui la reconnaîtrait comme femme peut ou non venir dans la parole selon le désir de celui à qui elle s’adresse. Dans son intervention, probablement d’inspiration systémique et en tout cas centrée sur les interactions du couple, la conseillère conjugale, bien que recevant madame G. seule, n’en reste pas moins animée du souci de réparer le couple. Tandis que le simple fait de pointer cette formule, qui exprime sous forme impersonnelle son désir, conduit au cœur de celui-ci et a un effet immédiat de subjectivation, fût-ce dans la souffrance. Quant au médecin, qui s’offre en acte comme réponse à l’insatisfaction de madame G., accordons-lui, au bénéfice du doute, qu’il lui est arrivé ce qui arrive à qui se met en situation de laisser se déployer la demande d’un autre sans avoir fait le travail préalable de reconnaître son propre désir. Le docteur Joseph Breuer, maître et ami de Freud, prenant la fuite devant la grossesse imaginaire d’Anna O., selon la version d’Ernest Jones [7], en reste l’exemple mythique pour les psychanalystes au commencement était l’amour. C’est pour savoir, l’ayant appris de Freud et expérimenté dans sa propre analyse, que, dans cet amour, il est pris pour un autre [8], qu’il peut s’abstenir d’y répondre et permettre la reconnaissance de son désir par l’analysant. Notes [1] Freud S., 1920, Sur la psychogenèse d’un cas d’homosexualité féminine », Névrose, psychose et perversion, Paris, Puf, 1977. [2] À partir du même exemple, R. Neuburger résume ces conditions en disant que la demande se compose de trois éléments l’allégation, le symptôme et la souffrance. Si ces éléments ne sont pas portés par la même personne, il convient de réunir les différentes personnes porteuses de la demande dissociée, pour un travail préalable sur les interactions. Il ne me paraît pas pour cela nécessaire, comme le pense R. Neuburger, d’avoir recours aux théories systémiques que les psychanalystes, même s’ils peuvent y trouver des enseignements, n’ont pas attendues pour travailler avec les familles ou même avec des R., 1980, Aspects de la demande en psychanalyse et en thérapie familiale », Thérapie familiale, 1 2 133-144. [3] Ce sont là les objets prégénitaux » freudiens, correspondant aux pulsions orale et anale, auxquels Lacan ajoutera le regard pour la pulsion scopique et la voix pour la pulsion invocante et qu’il rangera sous la catégorie de l’objet a, objet cause du désir, que la caractéristique d’être détachables du corps rend susceptibles d’entrer dans une relation d’échange être donné ou reçu, voire confisqué pour l’objet du stade phallique, le phallus imaginaire. [4] Freud S., 1912, Sur le plus général des rabaissements de la vie amoureuse », La Vie sexuelle, Paris, Puf, p. 64. [5] Chemema R., Vandermersch B., 1998, Dictionnaire de la psychanalyse, Larousse-Bordas, p. 55. [6] Lacan J., 1959-1960, L’Éthique de la psychanalyse, Le Séminaire, Livre vii, Paris, Seuil, 1986. [7] Jones E., 1958, La Vie et l’œuvre de Freud, i, Paris, Puf, 1970, pp. 247-248. [8] J’avais l’esprit assez froid pour ne pas mettre cet événement au compte de mon irrésistibilité personnelle », note Freud avec humour lorsqu’une patiente lui jette les bras autour du cou au réveil d’une séance d’hypnose. Freud S., 1925, Autobiographie », Ma vie et la psychanalyse, Paris, Idées/Gallimard, 1975, pp. 35-36. ellede son côté y verra peut-être plus claire, et toi je comprends que tu souffres mais tu dois être fort, et patient et surtout lui faire confiance et laisse lui du temps, il doit lui Fillequi quitte son copain i mon sens et me demande de lui laisser le temps Afin de sortir de la depression. by qu’elle pense encore qui plus est a vouloir quitter le compagnon pour moi du faite qu’elle n’est plus amoureuse de lui depuis bien 6 mois, elle m’avoue ses craintes envers moi : qu’elle chercher avant tout la marketing tout d’un logement, que je ne a nullement avec Jeme demande quand meme si je ne devrais pas mettre un frein a cette relation. Enfin, je pense que j'ai plus de relation avec mon téléphone portable, qu'avec lui (nous nous envoyons bcp de sms). Je me dis également laisse faire et tu verras bien où tout cela te mène mais voilà je ne veux pas souffrir et m'attacher (ca c'est le 2ème prob).
Bonjour je ne sais plus à qui en parler alors j'ai décidé de m'inscrire ici pour avoir l'opinion des autres, voir si je penses comme il faut ! Alors voila mon. Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne ! Bienvenue sur Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne ! Bienvenue sur Votre
Identité. Prénom et nom : Yannis McBride Date de naissance : 5 octobre 1966 Sexe : masculin Année d'étude : 5ème année Motivations : Au départ, je n'étais pas très inspiré pour faire un nouveau perso ou faire évoluer le mien a une vitesse importante. Après discussion avec les admi et un accord (je pense qu'aucun n'était contre, sinon qu'il le dise !!), j'ai décidé de me lancer Ila envie de faire le plus de choses lui-même, c’est sa façon à lui de se montrer qu’il n’est pas dépendant et qu’il est une personne normale comme tout autre. Mais il doit comprendre tant qu’il pourra pas remarcher, il a besoin d’aide et moi je n’ai pas besoin d’être aidée. Je veux lui laisser faire des choses mais dans ma tête c’est toujours « il ne va pas assez
Traductionsen contexte de "lui laisse du temps" en français-anglais avec Reverso Context : Préfontaine doit donc faire ses classes à l'hôtel de ville, ce qui lui laisse du temps pour d'autres aventures.
Elleme demande du temps gaetanbri, le 18/06/2008. Bonsoir à tous, je vous explique mon histoire, j'ai rencontré une fille très charmante via internet, elle est originaire
Unefemme racontait le calvaire que lui faisait vivre son mari parce qu’elle lui avait du chantage pour une somme qu’elle lui avait demandé et qu’il a refusé de lui donner. Ma cousine m’a dit que dès qu’elle a vu l’histoire elle s’est dite que le gars était un Mass. Je lui ai répondu que si ma femme faisait pareil que j’allais faire pire. J’étais loin de m’imaginer 16fKv7.
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