Manytranslated example sentences containing "la lettre tue l'esprit vivifie" – English-French dictionary and search engine for English translations.
{"product_id""la-clef-des-ecritures","title""La clef des Ă©critures","description""\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e\u003cspan\u003eTraitĂ© contre les juifs et les gentils qui rejettent, pour des motifs opposĂ©s mais en raison d’une mĂȘme lecture charnelle, l’admirable harmonie de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la lettre et de l’esprit, l’Ancien Ă©tant la prophĂ©tie du Nouveau et le Nouveau la rĂ©alisation de l’Ancien, et ce par une mĂ©connaissance du Christ, l’unique clef des Saintes Écritures, qui seul donne la parfaite intelligence de l’histoire du salut de l’humanitĂ©.\u003c\/span\u003e\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eDans l’antiquitĂ©, ils s’appelaient Marcion, Celse, ManĂšs, Fauste
 De nos jours, ils se nomment Soral, Timmerman, GuyĂ©not,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eHindi, Soler, Römer, Finkelstein
 Tous, pour diverses raisons, sont des dĂ©tracteurs de l’Ancien Testament et rejettent son origine divine. La lecture partiale, grossiĂšre et charnelle qu’ils en font, mĂȘme quand c’est pour la condamner, correspond en fait Ă  la lecture pharisaĂŻque codifiĂ©e par les talmudistes et assumĂ©e de maniĂšre mythique par les sionistes. \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eMalgrĂ© la diffĂ©rence de leurs principes,\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003ele sophisme philosophique et la superstition juive aboutissent aux mĂȘmes consĂ©quences la nĂ©gation de l’unitĂ© du plan divin. Les juifs soutiennent que le Christ n’a pas pu ĂȘtre annoncĂ© par les prophĂštes de l’Ancienne Alliance au prĂ©texte que l’Évangile qu’il a prĂȘchĂ© contredisait leur Loi qui les obligeait de se sĂ©parer des non juifs. Et les hĂ©rĂ©tiques, eux, soutiennent que l’Évangile, la Bonne Nouvelle du salut pour tous les peuples sans distinction, ne peut avoir aucun rapport avec l’Ancienne Alliance puisqu’il a justement aboli le mur de sĂ©paration qu’était la loi juive.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eL’Église catholique rĂ©cuse ces interprĂ©tations erronĂ©es, qu’elles soient judaĂŻques ou hĂ©rĂ©tiques. Pour les PĂšres, ces \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eennemis des saintes Lettres montrent une Ă©gale ignorance de l’un et de l’autre Testament\u003c\/em\u003e. » Car le mosaĂŻsme bien compris, mais non sa trahison talmudique, n’a Ă©tĂ© que la prĂ©paration du christianisme. Tertullien, OrigĂšne, saint IrĂ©nĂ©e, saint Hilaire, saint Augustin et bien d’autres ont\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003edĂ©montrĂ© contre les hĂ©rĂ©tiques la divinitĂ© de la loi mosaĂŻque, et contre les juifs son abrogation ou son accomplissement.\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eLĂ  oĂč les hĂ©rĂ©tiques imaginent une antithĂšse, il y a harmonie parfaite ; et lĂ  oĂč les juifs rĂȘvent d’un Messie Ă  venir, ou plutĂŽt de sa caricature tribale, il y a l’Ɠuvre universelle et spirituelle du Christ, dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©e comme annoncĂ©e par les prophĂ©ties.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003ePour comprendre les Saintes Écritures, il faut donc dĂ©passer l’intelligence de la lettre et en saisir l’esprit. \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eL’Écriture sainte,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003edit saint GrĂ©goire le Grand\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e, par la maniĂšre mĂȘme dont elle s’exprime, dĂ©passe toutes les sciences ; car, dans un seul et mĂȘme discours, tout en racontant un fait, elle livre un mystĂšre.\u003c\/em\u003e » Adam, Abel, NoĂ©, Abraham, Isaac, Jacob, Juda, Joseph, MoĂŻse, la sortie d’Égypte, l’Alliance du SinaĂŻ avec ses sacrifices et ses fĂȘtes, JosuĂ©, David, Salomon, avec le temple et son grand prĂȘtre, l’endurcissement mĂȘme de Juda et la ruine de la nation-religion israĂ©lite, tout cela forme un seul et mĂȘme grand mystĂšre que ce TraitĂ© va dĂ©voiler, pour la confusion des uns et l’instruction des autres. Les paroles de Dieu sont en effet\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e“ esprit et vie\u003c\/em\u003e” Jn 6, 53. Or, “\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003ela lettre tue mais l’esprit vivifie\u003c\/em\u003e” II Cor 3, 6.\u003c\/p\u003e","brand""Saint Agobard","offers"[{"title""Default Title","offer_id"42509884653822,"sku""","price" CULTURE ET PATRIMOINE","version""
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DEL'ESPRIT ET DE LA LETTRE In Oeuvres complĂštes de Saint Augustin, sous la direction de M. Raulx, tome XVIIĂšme, p. 147Ă  184, Bar-le-Duc 1871. CHAPITRE PREMIER. UNE CHOSE PEUT ÊTRE POSSIBLE, LORS MÊME QU'ELLE SERAIT SANS EXEMPLE. CHAPITRE II. UN PLUS GRAND DANGER, C'EST CELUI DE NIER LA NÉCESSITÉ DE LA GRÂCE. CHAPITRE III. LA GRACE “La lettre tue et l’esprit vivifie” 17 avril 2018 J'ai une question Pasteur 1 Qu’est-ce que l’apĂŽtre Paul avait Ă  l’esprit lorsqu’il affirme en 2 Corinthiens 3 6 que “La lettre tue et l’esprit vivifie”? Voulait-il dire que la connaissance thĂ©ologique peut ĂȘtre un frein Ă  l’action puissante du Saint-Esprit dans la vie des chrĂ©tiens? la lettre tue et l'esprit vivifie Ce site utilise Akismet pour rĂ©duire les indĂ©sirables. En savoir plus sur comment les donnĂ©es de vos commentaires sont utilisĂ©es. La lettre tue et l’esprit vivifie” – Point de vue Biblique “La lettre tue et l’esprit vivifie” 17 avril 2018 RĂ©al Gaudreault J'ai une question Pasteur 1 Qu’est-ce que l’apĂŽtre Paul avait Ă  l’esprit lorsqu’il affirme en 2 Corinthiens 3 : 6 que “La lettre tue et l’esprit vivifie”? De l’interprĂ©tation. “Le gouvernement dĂ©pose des projets de loi, le Parlement les vote, les juridictions les appliquent, les professeurs de droit commentent lois et dĂ©cisions de justice. Quant aux Ă©tudiants, ils apprennent ce circuit, qui devient l’ordre naturel des choses. Chacun a son rĂŽle, çà tient ; çà paraĂźt logique et finalement, dĂ©mocratique, puisque le tout est rĂ©guliĂšrement sanctionnĂ© par le citoyen-Ă©lecteur. Et puis un jour, court-circuit ! Un mot interprĂ©tation, un verbe interprĂ©ter fait tout disjoncter, voilĂ  le mot, le verbe, destructeur. Si pour appliquer la loi, il faut l’interprĂ©ter, cela implique que la loi ne parle pas d’elle-mĂȘme, qu’elle n’est pas claire, qu’elle contient plusieurs sens donc aucun en particulier ; bref que la loi votĂ©e n’est pas une loi finie, que sa densitĂ© normative, c’est-Ă -dire ses effets de droit, dĂ©pend davantage de l’interprĂ©tation juridictionnelle que de l’énoncĂ© lĂ©gislatif. Le courant normatif » de va plus de haut en bas – gouvernement, parlement, juridiction – mais remonte ou part dans toutes les directions” D. Rousseau, InterprĂ©ter ? J’entends dĂ©jĂ  les commentaires in InterprĂ©ter et traduire, ss. dir. Sueur, Bruylant, 2007, Serait-ce que le droit est en vĂ©ritĂ© tordu ? DĂ©finition de l’interprĂ©tation. InterprĂ©ter, c’est attribuer un sens dĂ©terminĂ© Ă  un signe linguistique. Le Dictionnaire historique de la langue française ne dit pas autre chose interprĂ©tation » est empruntĂ© au latin classique interpretatio explication », traduction », action de dĂ©mĂȘler ». Son Ă©volution est analogue Ă  celle du verbe action de donner une signification » d’abord Ă  des songes, puis Ă  des actes, des paroles, etc. 1440-1475, ensuite action d’expliquer quelque chose dont le sens est obscur 1487. Pour le dire autrement, c’est une opĂ©ration par laquelle une signification est attribuĂ©e Ă  quelque chose. Les juristes donnent Ă  ce vocable la mĂȘme signification. C’est une opĂ©ration qui consiste pour l’auteur de l’acte ou un interprĂšte Ă©tranger interprĂ©tation doctrinale, interprĂ©tation judiciaire, interprĂ©tation ministĂ©rielle de la loi Ă  discerner le sens vĂ©ritable d’un texte obscur Vocabulaire juridique. FondamentalitĂ© de l’interprĂ©tation. L’interprĂ©tation des normes juridiques participe de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit. ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale ? gros mots penseront quelques Ă©tudiants impatients de pratiquer le droit ! Pourtant, le juriste, qu’il soit apprenti ou passĂ© maĂźtre, fait de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale. Monsieur Jourdain faisait bien de la prose sans le savoir ! Jugez-en. Pour dire le droit, le juriste recense les normes et les intĂ©rĂȘts en cause, les articule, rĂ©sorbe d’éventuelles contradictions, dĂ©limite leur domaine d’application, les hiĂ©rarchise, pratique diverses institutions et instruments juridiques, rapproche les faits et le droit, pĂšse tenants et aboutissants, les intĂšgre dans le systĂšme juridique, Ă©conomique, politique et social. Tour Ă  tour, il raisonne conformĂ©ment aux mĂ©thodes les mieux Ă©prouvĂ©es ; il est curieux de la linguistique juridique ; il interroge l’esprit des textes ; il suit les principes d’interprĂ©tation de la loi v. Bergel, ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit, n° 9. Et il ne saurait valablement procĂ©der autrement, car le Droit est un systĂšme organisĂ© de valeurs, de principes, d’instruments techniques
qu’expriment des rĂšgles prĂ©cises dont on ne peut nĂ©gliger ni les fondements, ni les manifestations concrĂštes ou formelles ». Pour le dire autrement, le Droit est un ensemble d’élĂ©ments en interaction, constituant une totalitĂ© et manifestant une certaine organisation. Le systĂšme est cohĂ©rent parce qu’il s’articule de maniĂšre logique. On pourrait ramasser cela de la façon suivante Dis-moi quel est ton Droit, je te dirai qui tu es ! C’est que l’analyse du Droit en tant que systĂšme peut se rĂ©sumer dans l’affirmation simple mais fondamentale qu’en Droit, tout se tient ibid., n° 8
plus ou moins bien ! C’est que le droit qu’il nous faut pratiquer est devenu de plus en plus bavard. Les maux du langage le blessent un peu plus chaque jour. ThĂ©oriciens et praticiens pestent. Ceci Ă©tant dit, la crise de la loi n’est pas nouvelle. La loi subit une dĂ©prĂ©ciation par rapport Ă  son modĂšle de rĂ©fĂ©rence, la codification napolĂ©onienne, depuis les annĂ©es 1880. Elle est considĂ©rĂ©e, d’une part, comme insuffisante tant dans son contenu que dans son mode de formation loi incomplĂšte vieillissement, lacunes ; loi supplantĂ©e comme source de droit ; lĂ©gislateur introuvable ; d’autre part, elle apparaĂźt excessive, car elle est dĂ©valuĂ©e par l’inflation lĂ©gislative ExcĂšs de la loi d’origine parlementaire ; lois bureaucratiques BĂ©cane, M. Couderc, HĂ©rin, La loi, p. 54. Le juriste ne saurait donc ĂȘtre un automate, condamnĂ© Ă  l’application servile d’une rĂ©glementation tous azimuts et tatillonne, menacĂ©e d’obsolescence alors que l’encre de la loi est Ă  peine sĂšche, ni un apprenti-sorcier dĂ©chaĂźnant des consĂ©quences dĂ©sordonnĂ©es et imprĂ©vues pour avoir ignorĂ© la dĂ©pendance et l’insertion de la rĂšgle de droit dans son contexte ibid., n° 1. L’interprĂ©tation est une clĂ© essentielle de la connaissance du droit. NĂ©cessitĂ© de l’interprĂ©tation. C’est certainement l’office du juge jurisdictio. La loi lui interdit du reste de prendre le prĂ©texte du silence, de l’obscuritĂ© ou de l’insuffisance de la loi pour refuser de dire le droit. Il y aurait lĂ  dĂ©ni de justice. Mais, entendons-nous bien. C’est encore le travail attendu de tout juriste. Car, voyez-vous, et contrairement Ă  l’idĂ©e qu’on s’en fait sur les bancs de la facultĂ©, le procĂšs n’est qu’un accident de la vie juridique Cornu. Fort heureusement, il faut constater que la majoritĂ© des dispositions lĂ©gales et rĂ©glementaires se suffisent Ă  elles-mĂȘmes dans un trĂšs grand nombre de cas. S’il s’avĂ©rait que l’acte considĂ©rĂ© Ă©tait clair, l’interprĂ©tation devrait cesser interpretation cessat in claris v. Ch. Perelman, L’interprĂ©tation juridique in L’interprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 29, spĂ©c. pp. 30 et s. ? En vĂ©ritĂ©, la thĂ©orie de l’acte clair pĂąlit Ă  mesure qu’on la pratique ! Un texte peut-ĂȘtre clair mais vieilli ; clair mais dĂ©passĂ© ; clair mais contradictoire avec d’autres textes ; clair mais inadaptĂ© ; clair mais contraire Ă  des considĂ©rations plus impĂ©rieuses Pascale Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, n° 110. Last but not least clair mais absurde. Claris cessat in absurditas ! Cela valait bien un adage formulĂ© en latin Ă©crit justement le professeur Deumier RTD civ. Il faut bien garder Ă  l’esprit que chaque fois que le sens clair d’un texte contredit la finalitĂ© de l’institution qu’il est censĂ© servir, ou heurte l’équitĂ©, ou conduit Ă  des consĂ©quences socialement inadmissibles, on s’efforcera de l’interprĂ©ter ; le texte cessera d’ĂȘtre clair, car selon la valeur privilĂ©giĂ©e, la sĂ©curitĂ©, l’équitĂ© ou le bien commun, telle ou telle interprĂ©tation l’emportera en dĂ©finitive » Ch. Perelman, ibid.. Carbonnier dira, en substance, avec le sens de la formule qu’on lui connaĂźt si l’application de la loi est essentiellement respect de la loi, l’interprĂ©tation est la forme intellectuelle de la dĂ©sobĂ©issance » Introduction, in Ă©tat des questions, n° 158 Philosophie. La leçon Ă  tirer de tout cela est que le texte clair est un mythe. Pour cause la loi a bien souvent un contenu indĂ©cis car elle est porteuse de plusieurs sens en dĂ©finitive elle est Ă  texture ouverte P. Deumier, ibid.. Partant, l’interprĂ©tation est nĂ©cessaire, car le sens de la loi ne sera connu que lorsque le dĂ©tenteur de ce pouvoir l’aura prĂ©cisĂ©. Division. L’interprĂ©tation est un pouvoir I. L’interprĂ©tation est une libertĂ© II. L’interprĂ©tation est un pouvoir Division. La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter A. La dĂ©finition du pouvoir d’interprĂ©ter B. La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter la loi est disputĂ©e. Sur le fondement du parallĂ©lisme des formes, on a pu considĂ©rer que l’autoritĂ© qui Ă©dicte l’énoncĂ© normatif est la mieux Ă -mĂȘme de l’interprĂ©ter, partant de prĂ©ciser sa volontĂ© ejus est interpretari legem cujus est condere c’est au crĂ©ateur de la rĂšgle qu’il appartient de l’interprĂ©ter. Le pouvoir d’interprĂ©tation du droit a donc Ă©tĂ© accordĂ© au lĂ©gislateur. Ce systĂšme, tout droit venu du droit romain C. just. 1, 14, a fonctionnĂ© sous l’Ancien rĂ©gime au profit du Roi Ord. avr. 1667, Titre I, art. 7 citĂ©e par Ghestin, TraitĂ© de droit civil, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 452, note 97. Le lĂ©gislateur rĂ©volutionnaire l’a perpĂ©tuĂ© loi 16 et 24 aoĂ»t 1790. Il survivra jusqu’en 1837 v. infra. Bien qu’on ait abandonnĂ© le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif, le lĂ©gislateur s’est reconnu le pouvoir de voter une loi interprĂ©tative. Pareille loi consiste Ă  prĂ©ciser et expliquer le sens obscur et contestĂ© d’un texte dĂ©jĂ  existant. Son entrĂ©e en vigueur est singuliĂšre elle prend effet Ă  la date mĂȘme de l’entrĂ©e en vigueur de la loi qu’elle interprĂšte. Le droit se joue dĂ©cidĂ©ment du temps. La solution Ă©tait si Ă©vidente que les rĂ©dacteurs du Code civil ont Ă©cartĂ© cette rĂšgle qui figurait dans la rĂ©daction initiale de l’article 2 nĂ©anmoins la loi interprĂ©tative d’une loi prĂ©cĂ©dente aura son effet au jour de la loi qu’elle explique, sans prĂ©judice des jugements rendus en dernier ressort, des transactions, dĂ©cisions arbitrales et autres passĂ©es en force de chose jugĂ©e ». Évidence, car la loi interprĂ©tative fait corps avec la loi interprĂ©tĂ©e. Évidence et demi plutĂŽt c’est une pure fiction. InterprĂ©tant, le lĂ©gislateur fait un choix entre plusieurs sens possibles. Partant, il crĂ©e nĂ©cessairement un droit nouveau. La Cour de cassation veille elle se rĂ©serve le droit d’apprĂ©cier si la loi est vraiment interprĂ©tative ; c’est qu’il ne s’agirait pas que, par mĂ©garde, le lĂ©gislateur entendĂźt donner un effet rĂ©troactif Ă  la loi nouvelle
OĂč l’on voit une manifestation dĂ©tonante des “sĂ©parations du pouvoir” voy. sur cette derniĂšre formulation, P. Jan, mĂ©l. Gicquel, Montchrestien, 2008 ! Il est d’autres dĂ©tenteurs du pouvoir d’interprĂ©ter, auxquels on ne songe guĂšre l’administration et les ministĂšres, en un mot l’exĂ©cutif. Les circulaires administratives jouent en pratique un rĂŽle important en raison des instructions donnĂ©es aux fonctionnaires. Mesures administratives d’ordre intĂ©rieur, elles sont portant censĂ©es se limiter Ă  guider les fonctionnaires dans l’application des lois et rĂšglements en leur communiquant la doctrine de l’administration. Par leur truchement, c’est pourtant un pouvoir crĂ©ateur et pas simplement rĂ©gulateur que s’accorde l’Administration. Pour cause ce sont les particuliers qui en sont les destinataires finaux. Et le Conseil d’État n’a pas manquĂ© d’admettre la validitĂ© d’un recours pour excĂšs de pouvoir contre les circulaires qui, comblant un vide juridique, crĂ©ent une vĂ©ritable rĂšgle de droit opposable. S’agissant des rĂ©ponses ministĂ©rielles aux questions Ă©crites des parlementaires, il y aurait encore beaucoup Ă  dire dans un sens approchant. Mais le temps manque. RĂ©servons-le au dĂ©tenteur naturel du pouvoir d’interprĂ©ter le juge. Chacun s’accorde sur l’existence de l’interprĂ©tation de la loi par le juge. Un code, quelque complet qu’il puisse paraĂźtre, n’est pas plutĂŽt achevĂ©, que mille questions inattendues viennent s’offrir aux magistrats. Car les lois une fois rĂ©digĂ©es demeurent telles qu’elles ont Ă©tĂ© Ă©crites. Les hommes, au contraire, ne se reposent jamais ; ils agissent toujours et ce mouvement, qui ne s’arrĂȘte pas, et dont les effets sont diversement modifiĂ©s par les circonstances, produit, Ă  chaque instant, quelque combinaison nouvelle, quelque nouveau fait, quelque rĂ©sultat nouveau. Une foule de choses sont donc nĂ©cessairement abandonnĂ©es Ă  l’empire de l’usage, Ă  la discussion des hommes instruits, Ă  l’arbitrage des juges. L’office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes gĂ©nĂ©rales du droit d’établir des principes fĂ©conds en consĂ©quences, et non de descendre dans le dĂ©tail des questions qui peuvent naĂźtre sur chaque matiĂšre. C’est au magistrat et au jurisconsulte, pĂ©nĂ©trĂ©s de l’esprit gĂ©nĂ©ral des lois, Ă  en diriger l’application. 
 Il y a une science pour les lĂ©gislateurs, comme il y en a une pour les magistrats ; et l’une ne ressemble pas Ă  l’autre. La science du lĂ©gislateur consiste Ă  trouver dans chaque matiĂšre, les principes les plus favorables au bien commun la science du magistrat est de mettre ces principes en action, de les ramifier, de les Ă©tendre, par une application sage et raisonnĂ©e, aux hypothĂšses privĂ©es ; d’étudier l’esprit de la loi quand la lettre tue et de ne pas s’exposer au risque d’ĂȘtre, tour Ă  tour, esclave et rebelle, et de dĂ©sobĂ©ir par esprit de servitude. Il faut que le lĂ©gislateur veille sur la jurisprudence ; il peut ĂȘtre Ă©clairĂ© par elle, et il peut, de son cĂŽtĂ©, la corriger ; mais il faut qu’il y en ait une 
 » Portalis, Discours prĂ©liminaire du Code civil, extraits. L’article 4 dispose en ce sens Le juge qui refusera de juger, sous prĂ©texte du silence, de l’obscuritĂ© ou de l’insuffisance de la loi, pourra ĂȘtre poursuivi comme coupable de dĂ©ni de justice. ReconnaĂźtre au juge un pouvoir est une chose acquise disions-nous, reste qu’il faut encore s’entendre sur le pouvoir qu’on lui reconnaĂźt. B-. La dĂ©finition du pouvoir d’interprĂ©ter Selon certains, le juge fait en permanence montre d’un pouvoir discrĂ©tionnaire, mĂȘme lorsque la rĂšgle est claire ; selon d’autres, il ne peut user de son pouvoir discrĂ©tionnaire qu’en l’absence de texte clair selon d’autres enfin, mĂȘme en l’absence de texte clair, il n’existe pas de pouvoir discrĂ©tionnaire du juge puisque celui-ci doit s’en remettre aux principes P. Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, op. cit., p. 116. La nature de l’interprĂ©tation est disputĂ©e. Nature de l’interprĂ©tation. Pour les uns, l’interprĂ©tation est une fonction de connaissance, tandis que, pour les autres, l’interprĂ©tation est une fonction de volontĂ©. Pour les dĂ©fenseurs d’une fonction cognitive, l’interprĂ©tation ne prĂ©sente guĂšre de diffĂ©rence avec l’interprĂ©tation des textes littĂ©raires ou religieux. Ne dit-on pas de la loi qu’elle est un texte sacrĂ©, rĂ©vĂ©lĂ©, inspirĂ© ? En cette occurrence, l’interprĂ©tation est un acte de connaissance ou de dĂ©couverte du vrai sens, du sens objectif, d’un texte normatif. De la sorte, la signification du texte considĂ©rĂ© Ă©tant unique, il n’y aurait qu’une bonne interprĂ©tation qu’il importe au juge de dĂ©couvrir, non pas d’inventer foin d’interprĂ©tation crĂ©atrice. C’est trĂšs prĂ©cisĂ©ment en ce sens que Montesquieu pense l’office du juge. Il est de la nature de la Constitution que les juges suivent la lettre de la loi De l’esprit des Lois, Livre XI, chap. VI. Le juge doit se livrer Ă  un raisonnement dĂ©ductif. Saisi d’un cas particulier, le juge doit dĂ©cider seulement quel est l’article de loi sous l’application duquel il tombe, ce que le lĂ©gislateur a prescrit dans les cas de ce genre et l’intention qu’on doit, par suite, lui supposer. La mĂ©thode Ă  suivre est une mĂ©thode de raisonnement syllogistique. Pour Montesquieu, les articles du code sont qualifiĂ©s de thĂ©orĂšmes », le juriste de pur gĂ©omĂštre ». Admettons. Il faudrait encore que les thĂ©orĂšmes soient clairs Ă  tous les coups. S’ils le sont clartĂ© et interprĂ©tation sont antithĂ©tique Perelman, Logique juridique, n° 25. Dans le cas contraire, si le texte est obscur ou insuffisant, il est fait interdiction au juge de les interprĂ©ter. Les tribunaux doivent s’adresser au corps lĂ©gislatif toutes les fois qu’ils croiront nĂ©cessaire soit d’interprĂ©ter une loi, soit d’en faire une nouvelle » loi des 16 et 24 aoĂ»t 1790, art. 12 rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif. C’est ce qu’il est d’usage de nommer le lĂ©gicentrisme. Et Robespierre de dire dans une formule jusqu’au-boutiste ce mot de jurisprudence doit ĂȘtre effacĂ© de notre langue ». Dans un État qui a une Constitution, une lĂ©gislation, la jurisprudence des tribunaux n’est autre chose que la loi » v. BĂ©cane et alii, La loi, p. 30. L’interprĂ©tation rĂ©glementaire est proscrite ; le Tribunal de cassation veille. Le lĂ©gislateur finira par abandonner le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif affaires en trop grand nombre mettant aux prises des intĂ©rĂȘts particuliers ; modification du droit source d’insĂ©curitĂ© juridique 1837 il est symptomatique de noter chez Cadiet et Jeuland, Droit judiciaire privĂ©, le renvoi Ă  la saisine pour avis de la Cour de cassation au Vis RĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif ». Pour les partisans d’une fonction rĂ©aliste, l’interprĂ©tation se prĂ©sente comme un acte de volontĂ© de l’interprĂšte. Il ne saurait ĂȘtre autre chose compte tenu de l’indĂ©termination du langage normatif. Pour cause, tout Ă©noncĂ© normatif est dotĂ© non pas d’une mais de plusieurs significations entre lesquelles il s’agit de choisir. Ce choix ne correspond pas Ă  une rĂ©alitĂ© objective, mais traduit seulement les prĂ©fĂ©rences de celui qui l’exprime. C’est une dĂ©cision. Le produit de l’interprĂ©tation ne peut ĂȘtre ni vrai ni faux. Le dĂ©bat sur la signification d’un texte peut se poursuivre Ă  l’infini M. Troper, Dictionnaire de la culture juridique, v° InterprĂ©tation. Le travail d’interprĂ©tation est libre et puissant, car l’interprĂ©tation donne corps Ă  la norme v. D. Mainguy, L’interprĂ©tation de l’interprĂ©tation, Variations normatives II, JCP G. 2011, p. 997. L’interprĂ©tation est une libertĂ© Division. Le principe de libertĂ© A. Les limites Ă  la libertĂ© B. A-. Le principe de libertĂ© À proprement parler, l’interprĂ©tation n’est pas l’application du droit. Elle n’est donc pas soumise au syllogisme reliant le droit aux faits voy. Ă©gal. l’article consacrĂ© Ă  la dialectique, car elle ne concerne que la dĂ©termination de la majeure, le sens de la rĂšgle qui se dĂ©gage par une argumentation de type dialectique qui se rapporte Ă  l’art de raisonner et de convaincre dans un dĂ©bat. Art de raisonner avec mĂ©thode et puissance de persuasion P. Deumier, op. cit., n° 117. Science qui permet de distinguer le vrai du faux. MĂ©thode qui conduit des principes aux consĂ©quences. PrĂ©servation de l’inconsĂ©quence CicĂ©ron, Des lois, I, 23. Dialectique est une nĂ©cessitĂ©. Le droit ne peut se passer de dialectique. Pourquoi cela ? Parce qu’il faut bien avoir Ă  l’esprit que la science » du droit n’est pas une connaissance immĂ©diate de la rĂ©alitĂ© par simple intuition. Sens ne se dĂ©gage que par une argumentation de type dialectique. Autrement dit, le juriste pratique un savoir raisonnĂ©. ZĂ©nati l’élaboration de la justice se fait principalement au moyen de l’enregistrement de la dialectique des valeurs qui rĂ©sulte du choc de la rhĂ©torique des plaideurs » La nature de la Cour de cassation, Bicc n° 575, 15 avr. 2003. Cet enregistrement consiste dans une pesĂ©e minutieuse ayant la vertu d’engendrer par son propre mouvement une dĂ©cision. Autrement dit, le moteur principal des dĂ©cisions des juges du fond est la prudence judiciaire, non point la rĂšgle de droit F. ZĂ©nati. Le principe est celui du libre choix de l’interprĂ©tation. Quelle que soit leur source, les mĂ©thodes d’interprĂ©tation mises Ă  la disposition de l’interprĂšte n’ont qu’une valeur facultative. Cette multitude dĂ©sordonnĂ©e lui indique des directions contradictoires, car il n’a jamais Ă©tĂ© possible de les hiĂ©rarchiser. Optionnelle, indicative, non contraignante, la rĂšgle d’interprĂ©tation est une directive, une recommandation, un conseil adressĂ© Ă  l’interprĂšte, qui se met au service de sa politique juridique et ne le lie pas Ph. Malaurie et P. Morvan, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 403. Il apparaĂźt en effet que les mĂ©thodes varient selon la conception du droit prĂŽnĂ©e par les juristes. Ainsi, au XIXe siĂšcle, le monopole de la loi parmi les sources de droit – lĂ©galisme ou lĂ©gicentrisme – a suscitĂ© l’essor de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique, puis lorsque le positivisme lĂ©galiste s’est trouvĂ© Ă©branlĂ©, de nouvelles mĂ©thodes apparurent. En somme, tantĂŽt, le juge rĂ©vĂšle l’interprĂ©tation de l’énoncĂ© normatif, tantĂŽt, il la choisit la jurisprudence pratique un Ă©clectisme tactique dans sa mĂ©thode d’interprĂ©tation Carbonnier, op. cit.. Quelles sont-elles prĂ©cisĂ©ment ? Les outils prĂ©fabriquĂ©s par le gĂ©nie des juristes sont nombreux. On compte les rĂšgles lĂ©gales d’interprĂ©tation, les adages, des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales. On n’oubliera pas les travaux de la doctrine. Le droit suisse est en ce sens suisse 1907, Titre prĂ©liminaire, Art. 1 1. La loi rĂ©git toutes les matiĂšres auxquelles se rapportent la lettre ou l’esprit de l’une de ses dispositions. 2. A dĂ©faut d’une disposition lĂ©gale applicable, le juge prononce selon le droit coutumier et, Ă  dĂ©faut d’une coutume, selon les rĂšgles qu’il Ă©tablirait s’il avait Ă  faire acte de lĂ©gislateur. 3. Il s’inspire des solutions consacrĂ©es par la doctrine et la jurisprudence Code complĂ©tĂ© par la loi fĂ©dĂ©rale du 30 mars 1911, Livre V Droit des obligations. Il arrive que la loi art. 1156 et s. in De l’interprĂ©tation des conventions ou un traitĂ© international Convention de Vienne du 23 mai 1969 sur le droit des traitĂ©s, art. 31-33 un traitĂ© doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© de bonne foi
 Ă©dictent des rĂšgles d’interprĂ©tation. Mais voilĂ , les rĂšgles de l’article 1156 s. sont plutĂŽt des conseils donnĂ©s aux juges, en matiĂšre d’interprĂ©tation des contrats, que des rĂšgles plus rigoureuses et impĂ©ratives, dont les circonstances, mĂȘmes les plus fortes, ne les autoriseraient pas Ă  s’écarter » Cass. req., 18 mars 1807. Et la Cour de cassation d’affirmer que l’article 1156 ne formulant pas, pour l’interprĂ©tation des conventions, une rĂšgle Ă  caractĂšre impĂ©ratif, sa mĂ©connaissance ne peut, Ă  elle seule, donner ouverture Ă  cassation » Cass. 1Ăšre civ., 19 dĂ©c. 1995, Bull. civ. I, n° 466. S’agissant des adages et brocards, qui rayonnent dans tout le droit depuis la haute AntiquitĂ©, ils sont un trĂ©sor
non contraignant. L’adage est une façon de penser le droit et de le vivifier. C’est une crĂ©ation de l’esprit, une pensĂ©e qui va Ă  l’essentiel. La forme est brĂšve parce que l’idĂ©e est concentrĂ©e. L’adage extrait la quintessence d’une rĂšgle. Directif, l’adage s’adapte naturellement Ă  des situations nouvelles ; il Ă©claire l’interprĂšte en mettant en lumiĂšre dans l’essentiel les raisons de la rĂšgle ; il nourrit par sa sagesse le dĂ©bat contradictoire ; il est invoquĂ© en argument d’appoint juges et magistrats en sont friands ; il Ă©nonce un principe idĂ©al et tire le droit positif par le haut. DĂ©fi Ă  l’imagination, Ă©crit Cornu, l’adage aiguillonne l’esprit et la quĂȘte de justice Dictionnaire de la culture juridique, V° Adage. S’agissant des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales d’interprĂ©tation, il en existe principalement deux. La mĂ©thode exĂ©gĂ©tique est la plus classique et la plus servile. Elle rĂ©duit le droit Ă  la loi et le tient pour un ensemble clos. Insensible aux rĂ©alitĂ©s sociales ou Ă  la justice, elle suit une logique infaillible l’interprĂšte est un esclave enchaĂźnĂ© au texte. C’est une mĂ©thode Ă  laquelle les contemporains du Code NapolĂ©on recourront lors de l’exposĂ© et du commentaire dudit code. La lettre et l’analyse grammaticale du code sont les sources premiĂšres du commentateur tandis que l’intention du lĂ©gislateur est jugĂ©e secondaire. Les exĂ©gĂštes entretiennent le culte et le fĂ©tichisme du Code civil tout le code et rien que le code. Brunet Ă©crira je ne connais pas le droit civil, je n’enseigne que le Code NapolĂ©on ». Le propos est caricatural. Les zĂ©lateurs de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique surent dĂ©passer la lettre du code et prendre quelques libertĂ©s. Cette mĂ©thode n’a pas Ă©tĂ© abandonnĂ©e. Elle revĂȘt deux formes simples. On compte une variante subjective, qui cherche la volontĂ© du lĂ©gislateur. L’interprĂšte est invitĂ© Ă  analyser la ratio legis la raison d’ĂȘtre, l’esprit, le but de la loi c’est l’interprĂ©tation tĂ©lĂ©ologique, qui prend appui notamment sur les intitulĂ©s de la loi, un exposĂ© prĂ©alable des motifs, un Ă©noncĂ© gĂ©nĂ©ral. Il lui est aussi suggĂ©rĂ© de recourir aux travaux prĂ©paratoires. Dans une variante objective, la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique s’appuie sur le texte en lui appliquant une sĂ©rie d’analyses lexicale, grammaticale et logique. Il s’agit de dĂ©gager la cohĂ©rence intellectuelle d’une disposition ambiguĂ«. L’emplacement d’un texte dans un code permet d’en prĂ©ciser le sens le texte s’éclaire par le contexte. C’est bien ainsi du reste qu’il importe de procĂ©der. La seconde mĂ©thode est celle de l’effet utile et de l’interprĂ©tation Ă©volutive. Pragmatique, elle consiste Ă  interprĂ©ter le texte sous Ă©tude contrat, traitĂ© de telle sorte qu’il acquiĂšre pleine efficacitĂ© sans jamais nier les rĂ©alitĂ©s et l’opinion publique contemporaine v. par ex. art. 1157 Malaurie et Morvan, op. cit., n° 410, 411. B-. Les limites Ă  la libertĂ© S’il importe au juge d’éclairer la loi, Ă  la jurisprudence d’éclairer le lĂ©gislateur, ce dernier peut la corriger Portalis ; v. BĂ©cane, p. 31. Bien que les voies de l’interprĂ©tation soient impĂ©nĂ©trables, que le luxe et l’abondance des raisonnements soient un miroir aux alouettes, dire le droit n’est pas affaire de caprice. Le juge doit respecter la cohĂ©rence du droit F. Gutman in Faure et Koubi, ss. dir., Titre prĂ©liminaire du Code civil, Economica, 2003, p. 109. Il est une idĂ©ologie de l’interprĂ©tation juridique. L’idĂ©ologie est nĂ©cessaire pour l’interprĂ©tation, car il est des valeurs fondamentales Ă  satisfaire d’un cĂŽtĂ©, la stabilitĂ© des lois, la certitude des lois, la sĂ©curitĂ© juridique
 – valeurs statiques – ; de l’autre, la satisfaction des besoins actuels de la vie – valeurs dynamiques – J. Wroblewski, L’interprĂ©tation en droit thĂ©orie et idĂ©ologie in L’interprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 51, spĂ©c. n° 14. Le droit n’est pas qu’une collection de rĂšgles ou de dĂ©cisions de justice. Le droit est un systĂšme, un ensemble organisĂ© d’élĂ©ments, qui structure l’élaboration, l’application et la sanction du droit, pour permettre chaque jour d’assurer la justice, la libertĂ©, la paix, la prospĂ©ritĂ©, l’épanouissement des hommes v. toutefois la leçon sur la force et la lutte pour le droit. Le droit est un phĂ©nomĂšne social et normatif ubi societas, ibi jus lĂ  oĂč est la sociĂ©tĂ©, lĂ  est le droit. Le fils de Chronos Zeus, roi des dieux et des hommes, est parfois reprĂ©sentĂ© avec une balance ; il prĂ©side au maintient des lois ; il est garant de la justice a instituĂ© pour les hommes une loi ; tandis que pour les animaux il a Ă©tabli celle de se manger les uns les autres, puisqu’il n’y a pas chez eux de justice ; aux hommes il a donnĂ© la justice. L’interprĂšte est tenu Ă  un devoir de loyautĂ© envers la loi dont il est le serviteur ; ce devoir est impĂ©rieux chez le juge qui rend ses dĂ©cisions au nom du Peuple français. Justement, parce que la justice est rendue en son nom, il importe que le groupe social accepte la dĂ©cision. La rationalitĂ© de la dĂ©cision est nĂ©cessaire mais pas suffisante. Il faut encore qu’elle soit acceptable – souvent juge varie, bien fol qui s’y fie ? – Le juge doit certainement chercher Ă  convaincre c’est la raison ; il doit surtout d’employer Ă  persuader c’est le cƓur v. par ex. Malaurie et Morvan, op. cit., n° 414. Il doit susciter une adhĂ©sion personnelle Ă  son propre jugement de valeur concordia discordantium. C’est l’office du juge dire le droit – jurisdictio – et l’imposer – imperium –. C’est lĂ  l’art de la rhĂ©torique et de la dialectique. Saint-Paul a dit la lettre tue, l’esprit vivifie ». L’esprit sans la lettre, c’est le vent qui s’enfuit ; la lettre sans l’esprit, c’est la mort. À la lettre, Ă  la grammaire et Ă  la logique doivent s’ajouter la justice et l’utilitĂ© sociale, c’est-Ă -dire le droit. L’interprĂ©tation est le droit Carla lettre tue mais l'esprit vivifie. EpĂźtres de saint Paul, aux Corinthiens, IIe, III, 6 de . La Bible. RĂ©fĂ©rences de La Bible - Biographie de La Bible Plus sur cette citation >> Citation de La Bible (n° 135439) - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation : - Note moyenne : 4.6 /5 (sur 475 votes) Choisir, noter ce qui fut marquant, garder l'insolite, Ă©liminer le banal
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Sensstrict, littĂ©ral. La lettre d’un texte. S’en tenir Ă  la lettre. Il s’arrĂȘte trop Ă  la lettre. Juger suivant la lettre de la loi sans en considĂ©rer l’esprit. La lettre tue, mais l’esprit vivifie, expression empruntĂ©e Ă  saint Paul. Loc. À la lettre, au pied de la lettre, au sens strict. Abstract Index Outline Text Notes References Author Abstracts Le phĂ©nomĂšne de relecture des Écritures n’est pas propre au Nouveau Testament. Il Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l’Ɠuvre dans l’Ancien et se poursuivra dans la thĂ©ologie chrĂ©tienne. La figure de l’Alliance nouvelle en est une belle illustration. En Jr 38,31-34, selon la Septante, sa nouveautĂ© est son caractĂšre intĂ©riorisĂ©. Dans Jr 31,31­34, selon le Texte massorĂ©tique, l’accent est mis en retour sur le caractĂšre Ă©ternel de l’engagement du Seigneur. En HĂ©breux, la pointe de l’argumentation porte sur le caractĂšre Ă  la fois dĂ©cisif et unique de l’alliance scellĂ©e par le sang du Christ. Avec Thomas d’Aquin enfin, on passe d’une thĂ©ologie de l’imminence He 10,37 Ă  une thĂ©ologie de chrĂ©tientĂ© faite pour durer dans un monde dont elle assure la cohĂ©rence de la pensĂ©e. Revisiting the Scriptures is not a privilege of the New Testament. That practice was already common in the Old Testament and was to be continued in Christian theology. The figure of the New Alliance is a perfect example. In Jr 38, 31-34, in the Septuagint, the novelty is its interiorized character. In Jr 31, 31-34, in the massoretic text, what is emphasized is the eternal character of the commitment of the Lord. In the Letter to the Hebrews the core of the argument bears on the simultaneously decisive and unique character of the Alliance sealed by the blood of Jesus-Christ. Finally with Thomas Aquinas, a theology of imminence He 10,37 is replaced by a theology that is to last for long years in a world where that theology guarantees the coherence of of page Full text 1 P. Buis, La notion d’alliance dans l’Ancien Testament, Paris, Éd. du Cerf, 1976 ; A. Jaubert, La no ... 1Le thĂšme de l’Alliance a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© Ă  de multiples reprises, notamment par P. Buis pour l’Ancien Testament et par A. Jaubert pour le judaĂŻsme intertestamentaire1. Aussi rien ne sera dit ici sur le riche lexĂšme hĂ©braĂŻque berĂźt ni sur les verbes karat et natan, qui le plus souvent l’accompagnent. Le prĂ©sent article est consacrĂ© Ă  la seule alliance nouvelle » et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la citation de l’oracle de JĂ©rĂ©mie 31,31-34 dans l’épĂźtre aux HĂ©breux 8,8-12 et 10,16-17 et Ă  son Ă©tude par Thomas d’Aquin dans le Commentaire de cette Ă©pĂźtre. Il nous paraĂźt en effet judicieux de considĂ©rer non seulement l’affirmation, dans la grande homĂ©lie christologique nĂ©otestamentaire », de l’accomplissement de l’oracle jĂ©rĂ©mien, mais aussi l’aval de cette affirmation dans la pensĂ©e d’un auteur qui a incontestablement marquĂ© la thĂ©ologie chrĂ©tienne. Notre article comprend donc deux parties la premiĂšre consacrĂ©e Ă  l’affirmation par l’épĂźtre aux HĂ©breux de l’accomplissement christique et la deuxiĂšme Ă  l’exĂ©gĂšse de cette mĂȘme Ă©pĂźtre par Thomas d’Aquin. I. Les citations de JĂ©rĂ©mie 31 38, 31-34 dans l’Epitre aux HĂ©breux 1. La source 2 B. Renaud, Nouvelle ou Ă©ternelle alliance ? Le message des prophĂštes, Paris, Éd. du Cerf, 2002, p. ... 2Seul dans l’Ancien Testament, JĂ©rĂ©mie avait annoncĂ© une alliance nouvelle ». En revanche, l’alliance noachique de Gn 9 et l’alliance abrahamique de Gn 17 », Ă©crit B. Renaud, sont prĂ©sentĂ©es comme des alliances Ă©ternelles berĂźt ĂŽlam2 ». Le livre de JĂ©rĂ©mie prĂ©sente une deuxiĂšme particularitĂ© la version de la Septante LXX y est plus courte de mots environ que celle du texte massorĂ©tique TM. Enfin, si la LXX et le TM parlent Ă©galement d’une alliance nouvelle et insistent sur son caractĂšre permanent, ils n’articulent pas de la mĂȘme façon ces deux aspects. 3Pour la LXX, le Seigneur avait fait preuve de dĂ©sintĂ©rĂȘt envers les pĂšres » parce qu’ils n’étaient pas demeurĂ©s dans l’alliance. Mais il n’en rejette pas pour autant IsraĂ«l. Il veut mĂȘme conclure une nouvelle alliance » inscrite dans les cƓurs et marquĂ©e par l’intĂ©riorisation. A IsraĂ«l d’entrer dans ce projet divin de nouvelle alliance » ; alors il y aura pour lui une nouvelle raison d’espĂ©rer, malgrĂ© tout. 3 Voir LĂ©vitique et Ps 106,30. 4 En Jr 33,18 TM, nous lisons Il ne manquera jamais aux prĂȘtres lĂ©vitiques des hommes qui se tien ... 5 Jr 31, 35 TM se rĂ©fĂšre aux lois cosmiques d’organisation immuable du cosmos et Jr 38, 35 LXX aux lo ... 6 Bogaert, Le livre de JĂ©rĂ©mie en perspective les deux rĂ©dactions antiques selon les travau ... 4Le TM marque beaucoup plus nettement le contraste entre, d’un cĂŽtĂ©, le caractĂšre Ă©ternel de la fidĂ©litĂ© du Seigneur envers IsraĂ«l et, de l’autre, la responsabilitĂ© exclusive du peuple dans la rupture, laquelle cependant n’est pas irrĂ©mĂ©diable, puisque Dieu promet la remise des pĂ©chĂ©s. Ici, on ne peut pas ne pas penser au systĂšme d’expiation des fautes mis en place dans le cadre du code sacerdotal3. De davidique, l’alliance avec Dieu est devenue sacerdotale4. Avec Bogaert5, nous lisons Jr 31,35-37 TM et sa modification par rapport Ă  Jr 38,35-37 LXX en lien Ă©troit avec la longue addition6 favorable Ă  la dynastie et au sacerdoce Jr 33,14-26 TM que ce fragment annonce. 7 Voir Sonnet, Inscrire le nouveau dans l’ancien. ExĂ©gĂšse intra-biblique et hermĂ©neutique de ... 5Le phĂ©nomĂšne de relecture des Ecritures ne date pas du Nouveau Testament. Il Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l’Ɠuvre dans l’élaboration et la transmission de l’Ancien7. L’épĂźtre aux HĂ©breux, marquĂ©e par l’évĂ©nement pascal, articule les deux aspects de permanence et de nouveautĂ© selon une disposition qui lui est spĂ©cifique. 6Alors qu’il ne fait qu’une seule mention de l’alliance Ă©ternelle » He 13,20, le Nouveau Testament reprend plusieurs fois l’expression alliance nouvelle ». Si les textes tĂ©moins sont peu nombreux, ils sont fondamentaux. Ils se situent principalement dans l’épĂźtre aux HĂ©breux et dans les rĂ©cits de la CĂšne, sans oublier 2 Co 3,6 [Dieu] nous a rendus capables d’ĂȘtre ministres d’une alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie ». 8 S. Benetreau, L’épĂźtre aux HĂ©breux, Vaux-sur-Seine,Édifac, t. 2,1990, p. 85. 9 L’auteur se sert de la polysĂ©mie de diathĂȘkĂ« pour rĂ©aliser un glissement sĂ©mantique, temporaire, Ă  ... 10 Le grec dispose de deux adjectifs pour exprimer la nouveautĂ©. Bien que C. Spicq estime qu’ ils son ... 7Il reste que, dans le Nouveau Testament, c’est dans notre Ă©pĂźtre que le mot alliance » diathĂȘkĂȘ est le plus frĂ©quent. Il y figure 17 fois8. Plus prĂ©cisĂ©ment, le mot diathĂȘkĂȘ, employĂ© 2 fois en annonce He 7,22 et 8,6, se trouve 4 fois dans la longue citation de Jr 3138, 31-34 en He 8,8-12 ; il est ensuite repris 11 fois dans cette mĂȘme Ă©pĂźtre. La Traduction ƒcumĂ©nique de la Bible TOB le rend 15 fois par le mot alliance » et 2 fois par le mot testament » He 9, L’expression proprement dite diathĂȘkĂȘ kainĂȘ alliance nouvelle intervient 3 fois 2 fois explicitement He 8,8 ; 9,15 et une fois implicitement He 8,13. On en rapprochera l’emploi de l’expression diathĂȘkĂȘ nea une alliance neuve/jeune en He 12,24, tout en maintenant une distinction de sens10. 3. La place des citations de JĂ©rĂ©mie 3138, 31-34 dans HĂ©breux 11 S’ajoute un Ă©pilogue He 13, 20-25 qui ne fait pas partie de l’homĂ©lie proprement dite. 12 Nous suivons, pour l’essentiel, A. Vanhoye, La structure littĂ©raire de l’épĂźtre aux HĂ©breux, Paris, ... 8L’homĂ©lie, qui constitue la quasi-totalitĂ© de l’épĂźtre aux HĂ©breux11, comprend un prologue 1,1-4 et cinq parties12 a Le Christ est situĂ© par rapport aux anges, Ă  Dieu et aux hommes 1,5­2,18 ;b JĂ©sus est le grand prĂȘtre digne de foi et misĂ©ricordieux 3,1-5,10 ;c Le sacerdoce et le sacrifice du Christ ont une valeur sans Ă©gale 5,11­10,18 ;d PersĂ©vĂ©rez dans la foi ! 10,19-12,13 ;e Vivez sur des pistes droites ! 12,14-13,19. 9La premiĂšre citation de JĂ©rĂ©mie 31,31-34 se trouve donc dans la troisiĂšme partie le sacerdoce et le sacrifice du Christ ont une valeur sans Ă©gale » 5,11-10,18. AprĂšs une longue invitation Ă  prĂȘter attention 5,11-6,20, cette troisiĂšme partie est elle-mĂȘme subdivisĂ©e en trois sections. 10La premiĂšre section 7,1-28 prĂ©sente un exposĂ© initial sur la supĂ©rioritĂ© du sacerdoce de JĂ©sus comparĂ© au sacerdoce lĂ©vitique. 11La deuxiĂšme section 8,1-9,28 indique en quel sens et de quelle façon le Christ est arrivĂ© Ă  la perfection ». AnnoncĂ©e par le mot-crochet alliance », qui est rĂ©pĂ©tĂ© 8, la premiĂšre citation de JĂ©rĂ©mie 31,31-34 est insĂ©rĂ©e dans cette section, plus prĂ©cisĂ©ment mĂȘme dans la sous-section 8,7-13. Ensuite, 9,1-28 compare longuement la mort de JĂ©sus au rituel du Jour du Grand Pardon. HĂ©breux trace un parallĂšle entre le grand prĂȘtre, qui entre chaque annĂ©e dans le Saint des Saints avec le sang des boucs et des taureaux, et JĂ©sus, qui entre une fois pour toutes dans le sanctuaire divin avec son propre sang, scellant ainsi la nouvelle alliance. 12La troisiĂšme section 10,1-18 clĂŽt cette troisiĂšme partie en rappelant que Dieu prĂ©fĂšre l’obĂ©issance Ă  une multiplicitĂ© de sacrifices. C’est cette obĂ©issance qui entraĂźne l’efficacitĂ© parfaite du sacrifice du Christ pour nous dĂ©livrer de nos pĂ©chĂ©s une fois pour toutes » 10,10.Nos pĂ©chĂ©s sont maintenant pardonnĂ©s, comme le souligne la reprise partielle de la citation jĂ©rĂ©mienne en 10,16-17 ; mais, maintenant aussi, revers de la mĂ©daille, il n’y a plus d’offrande pour le pĂ©chĂ©. Avant d’étudier 10,16-17, revenons Ă  la premiĂšre citation de JĂ©rĂ©mie en He 8,8-12. 4. La citation de JĂ©rĂ©mie 31 38, 31-34 en HĂ©breux 8, 8-12 13 S. Kistmaker, The Psalm Citations in the Epistle to the Hebrews, Amsterdam, Van Soest, 1961, p. 40- ... 14 La teleiĂŽsis vise en fait la qualitĂ© de prĂȘtre sauveur acquise par le Christ du fait de sa Passio ... 13HĂ©breux suit de trĂšs prĂšs le texte de la Septante13. La seule diffĂ©rence de quelque importance se lit dans le premier verset kai suntelesĂŽ epi ton oikon IsraĂȘl je conclurai avec la maison d’IsraĂ«l, alors que la LXX Ă©crit kai diathĂȘsomai tĂŽi oikĂŽi IsraĂ«l je m’allierai Ă  la maison d’IsraĂ«l. Dans les trois versets repris de Jr 3138,31-33, l’auteur d’HĂ©breux transpose trois fois diffĂ©remment le diathĂȘsomai de la LXX d’abord en suntelesĂŽ je conclurai v. 8, puis en epoiĂȘsa je fis v. 9 et enfin en diathĂȘsomai je m’allierai v. 10. Il est vraisemblable que, pour la premiĂšre des trois traductions du verbe exprimant la conclusion de l’alliance, l’auteur a choisi un Ă©quivalent linguistique, suntelesĂŽ, rappelant l’idĂ©e, importante pour lui, de la teleiĂŽsis14 action de parfaire, accomplissement He 7,11. 15 Spicq, L’épĂźtre aux HĂ©breux, vol. 11, 1953, p. 243. 16 La loi dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », dans Focant Ă©d., La Loi dans l’un etl’autre Test ... 17 Tout en restant globalement trĂšs fidĂšles Ă  la LXX, les manuscrits d’HĂ©breux prĂ©sentent entre eux qu ... 14Le texte d’HĂ©breux prĂ©sente quelques autres diffĂ©rences mineures avec la LXX. Mais seule l’omission de dĂŽsĂŽ aprĂšs didous donnant 8,10 est intĂ©ressante sur le plan thĂ©ologique, car elle a pour effet de sĂ©parer l’expression donnant mes lois » des complĂ©ments de lieu qui la suivent. C. Spicq n’est pas de cet avis quand il traduit Donnant mes lois dans leur entendement / Et dans leur cƓur je les inscrirai15 ». Mais, demeurant fidĂšle au texte grec, A. Vanhoye propose En donnant mes lois / c’est dans leur pensĂ©e et dans leurs cƓurs que je les inscrirai16 ». Cette intelligence du texte est plus apte Ă  expliquer l’inversion en He 10,16 des complĂ©ments de lieu - pensĂ©e et cƓurs -en rapport l’un et l’autre avec le mĂȘme verbe, epigrapsĂŽ j’inscrirai17. 15Ne diffĂ©rant de la traduction donnĂ©e par C. Spicq dans la Bible de JĂ©rusalem que par le rattachement des complĂ©ments de lieu au verbe epigrapsĂŽ j’inscrirai He 8,10, la TOB donne la traduction suivante d’A. Vanhoye 8 En fait, c’est bien un reproche qu’il leur adresse Voici des jours viennent, dit le Seigneur, oĂč je conclurai avec la maison d’IsraĂ«l et avec la maison de Juda une alliance nouvelle,9 non pas comme l’alliance que je fis avec leurs pĂšres, le jour oĂč je les pris par la main pour les mener hors du pays d’Egypte. Parce qu’eux-mĂȘmes ne se sont pas maintenus dans mon alliance, moi aussi je les ai dĂ©laissĂ©s, dit le Car voici l’alliance par laquelle je m’allierai avec la maison d’IsraĂ«l aprĂšs ces jours-lĂ , dit le Seigneur en donnant mes lois, c’est dans leur pensĂ©e et dans leurs cƓurs que je les inscrirai. Je deviendrai leur Dieu, ils deviendront mon Chacun d’eux n’aura plus Ă  enseigner son compatriote ni son frĂšre en disant Connais le Seigneur ! car tous me connaĂźtront, du plus petit jusqu’au plus grand,12 parce que je serai indulgent pour leurs fautes et de leurs pĂ©chĂ©s, je ne me souviendrai En parlant d’une alliance nouvelle, il a rendu ancienne la premiĂšre ; or ce qui devient ancien et qui vieillit est prĂšs de disparaĂźtre. 18 Le Dieu de la nouvelle alliance dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », dans J. Coppens Ă©d., La ... 16L’auteur d’HĂ©breux intĂšgre rĂ©ellement les trois caractĂ©ristiques de la nouvelle alliance annoncĂ©e par JĂ©rĂ©mie loi intĂ©rieure, relation personnelle avec Dieu, pardon des pĂ©chĂ©s18, puisqu’il rapporte, sans l’interrompre, le long oracle de Jr 3138,31-34. Pourtant ce qui l’intĂ©resse au premier chef, c’est le constat du vieillissement de l’ancienne alliance He 8,13. Le message jĂ©rĂ©mien du salut Ă  venir, prĂ©sentĂ© comme un reproche explicite He 8,7, est recontextualisĂ© dans l’affirmation du fondement de l’alliance nouvelle ayant donnĂ© sa propre vie pour ses frĂšres, le Christ est le vrai mĂ©diateur. En He 10,18, la dure consĂ©quence de cette affirmation est tirĂ©e de la reprise partielle de Jr 31,31-34. 5. La reprise de la citation de Jr 31 38, 31-34 en He 10, 16-17 17Les diffĂ©rences entre la citation de Jr 3138, 31-34 en He 8,8-12 et sa reprise en He 10,16-17 sont assez importantes. Outre que l’auteur omet la plus grande partie des versets du texte-source, il remplace certains mots. Nous n’en sommes plus au mĂȘme point de l’argumentation. La TOB traduit ainsi C’est ce que l’Esprit Saint nous atteste, lui aussi. Car aprĂšs avoir dit Voici l’alliance par laquelle je m’allierai avec eux aprĂšs ces jours-lĂ , le Seigneur a dĂ©clarĂ© En donnant mes lois, c’est dans leurs cƓurs et dans leur pensĂ©e que je les inscrirai, et de leurs pĂ©chĂ©s et de leurs iniquitĂ©s je ne me souviendrai plus. He 10,15-17. 18Cette traduction prĂȘte Ă  discussion. Elle rend en effet le prĂ©sent legei du texte originel par un passĂ© composĂ© il a dĂ©clarĂ© ». Par ailleurs ce legei kurios est la proposition principale d’une phrase commençant par la subordonnĂ©e infinitive mĂ©ta gar to eirĂȘkenai aprĂšs avoir dit. Ici, la pointe de l’argumentation s’est dĂ©placĂ©e par rapport Ă  He 8,8-12. Il y a dĂ©jĂ  un acquis l’instauration de l’alliance nouvelle, argumentĂ©e en He 8,1-9,28. Nous devons maintenant prendre conscience de ce que cette instauration implique. Nous sommes devant un beau cas de mutation de la pointe d’une citation en fonction d’une contextualisation nouvelle, auquel nous rend sensibles une structure grammaticale diffĂ©rente ce qui, dans le texte citĂ©, Ă©tait une rĂ©flexion conclusive - de leurs pĂ©chĂ©s et de leurs iniquitĂ©s je ne me souviendrai plus » - devient, dans le texte citant, la proposition principale. 19Selon Jr 3138, 31-34, faut-il le rappeler, l’alliance nouvelle est fondĂ©e sur le pardon divin. Dieu ne se souvient plus des pĂ©chĂ©s, il les efface. Il offre ainsi Ă  son peuple un avenir nouveau. Le TM met l’accent sur le fait que c’est grĂące aux prĂȘtres et Ă  la fĂȘte de Kippour que Dieu pardonne et que l’alliance peut donc perdurer, malgrĂ© les manquements humains. 20Or l’auteur d’HĂ©breux voit les choses diffĂ©remment. AprĂšs avoir citĂ© Jr 31,34, il commente aussitĂŽt ce verset dans les termes suivants LĂ  oĂč il y a eu pardon, on ne fait plus d’offrande pour le pĂ©chĂ© » He 10,18. Il en tire plus loin la conclusion Si nous pĂ©chons dĂ©libĂ©rĂ©ment [...] il ne reste plus pour les pĂ©chĂ©s aucun sacrifice, mais seulement une attente terrible du jugement » He 10,26 s, rappelant l’anathĂšme initial de He 6,6. La recontextualisation de Jr 3138,34 par l’épĂźtre est dure Ă  entendre pour les destinataires mais ce qui doit les maintenir dans la foi, c’est que la Parousie est toute proche He 10,37. Il convient de tenir bon jusque-lĂ . 6. La mutation de la figure de l’ alliance nouvelle » dans HĂ©breux 19 C. Spicq, La thĂ©ologie des deux alliances dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », Revue des Sciences Philoso ... 21La grande originalitĂ© de l’épĂźtre aux HĂ©breux dans la thĂ©ologie de l’alliance est d’avoir rattachĂ© celle-ci au sacerdoce et au sacrifice du Christ. Le culte chrĂ©tien s’exprime dans le sacrifice eucharistique. La nouvelle alliance purifie les consciences. Elle est stable et Ă©ternelle 12,28. Inscrite dans l’esprit et le cƓur, elle est l’union personnelle de chaque Ăąme avec Dieu. Elle est une science mystique de Dieu19. 22Dans 8,7-13 et 10,16-17, l’intertextualitĂ© est mise au service d’une dĂ©monstration, celle de l’imperfection de la premiĂšre alliance, Ă  laquelle s’oppose le caractĂšre dĂ©cisif et non-rĂ©itĂ©rable de la nouvelle. L’oracle sur l’ alliance nouvelle » passe du statut de prophĂ©tie annonçant au peuple d’IsraĂ«l des jours meilleurs vers celui de preuve rhĂ©torique invitant Ă  tenir bon, sans dĂ©faillance. 20 Ibid., p. 26. 21 Michaud, L’épĂźtre aux HĂ©breux aujourd’hui », dans M. Gourgues et L. Laberge Ă©d., De bie ... 23JĂ©rĂ©mie, constatant la faillite de l’ancienne alliance, concluait qu’il y en aurait une nouvelle. Par une dĂ©marche inverse, HĂ©breux, aprĂšs avoir dĂ©duit de l’excellence du mĂ©diateur l’excellence de la nouvelle alliance20, infĂšre, de la perfection mĂȘme de cette derniĂšre, son caractĂšre non rĂ©itĂ©rable. Le Christ rĂ©alise la visĂ©e des sacrifices, non par un acte rituel renouvelable Ă  volontĂ©, mais par l’acte existentiel du don de sa propre vie21, par dĂ©finition unique. 24C’est pourquoi la rĂ©pĂ©tition rituelle n’est plus la garantie de la permanence mais le signe de l’échec. L’auteur proclame nous avons Ă©tĂ© sanctifiĂ©s par l’offrande du corps de JĂ©sus Christ, faite une fois pour toutes » 10,10. Ce une fois pour toutes » a deux aspects d’une part, il est dĂ©cisif ; d’autre part, il ne laisse pas de deuxiĂšme chance. La mutation apportĂ©e Ă  la figure de l’ Alliance nouvelle » est le reflet d’une situation historique prĂ©cise le reflux des communautĂ©s chrĂ©tiennes, auquel rĂ©pond l’adjuration insistante Ne dĂ©sertons pas nos assemblĂ©es » 10,25. 25L’exhortation d’HĂ©breux repose aussi sur une conviction c’est que encore si peu, si peu de temps, et celui qui vient sera lĂ  ; il ne tardera pas » 10,37. Le dĂ©lai qui nous est laissĂ© avant cette venue est un sursis qui nous est accordĂ© dans une perspective de paideia correction, afin que mĂ»risse en nous cette diathĂȘkĂ« kainĂȘ alliance nouvelle, aujourd’hui encore un peu jeune diathĂȘkĂȘ nea 12,24. Mais, le temps passant, cette argumentation devra ĂȘtre prĂ©cisĂ©e. A une thĂ©ologie de l’imminence devra se substituer une thĂ©ologie de la permanence. Le commentaire de l’épĂźtre aux HĂ©breux par Thomas d’Aquin nous en offre un bel exemple. II. Le commentaire d’HĂ©breux 8 et 10 par Thomas d’Aquin 22 É. Cothenet, L’Ɠuvre exĂ©gĂ©tique de saint Thomas d’Aquin », Esprit et Vie, 80 avril 2003, 2e quin ... 26Alors que l’Ɠuvre thĂ©ologique et philosophique du docteur angĂ©lique a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e Ă  maintes reprises, son Ɠuvre exĂ©gĂ©tique l’a Ă©tĂ© beaucoup moins. C’est tout rĂ©cemment qu’ont Ă©tĂ© publiĂ©s, aux Editions du Cerf, le Commentaire sur les Psaumes 1996, le Commentaire sur l’Évangile de saint Jean, t. I 1998, le Commentaire de l’épĂźtre aux Romains 1999, le Commentaire de la PremiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens 200222 ainsi que, derniĂšrement, le Commentaire de la DeuxiĂšme Ă©pĂźtre aux Corinthiens 2005. La seule traduction française du Commentaire de l’épĂźtre aux HĂ©breux reste celle de l’abbĂ© BralĂ© 1874. 23 G. Berceville, Le sacerdoce du Christ dans le Commentaire de l’épĂźtre aux HĂ©breux de saintThomas ... 24 Les rĂ©fĂ©rences au Commentaire de S. Thomas d’Aquin sont donnĂ©es Ă  deux Ă©ditions OpĂ©ra omnia, Ă©d. ... 27Thomas a probablement donnĂ© son cours sur l’épĂźtre aux HĂ©breux dans les annĂ©es 1265-126823. Il prĂ©cise d’abord l’objet » de celle-ci Dans cette Ă©pĂźtre, il [l’ApĂŽtre] fait ressortir la grĂące mĂȘme dans le chef de l’Église, c’est-Ă -dire en JĂ©sus-Christ24. » Les versets 8-12 du chapitre 8, reproduisant la citation de Jr 3138,31-34, sont commentĂ©s par Thomas dans les leçons II et III de la section de son ouvrage consacrĂ©e Ă  ce chapitre. 28C. Spicq observe que Thomas intĂšgre nettement l’exĂ©gĂšse Ă  la thĂ©ologie 25 C. Spicq, Thomas d’Aquin saint. VI. Saint Thomas d’Aquin exĂ©gĂšte », Dictionnaire de ThĂ©ologie c ... l’exĂ©gĂšse de saint Thomas est thĂ©ologique en ce sens que le texte biblique est exploitĂ© en vue de fournir un argument aux thĂšses thĂ©ologiques ; l’exĂ©gĂšte dĂ©gage du donnĂ© rĂ©vĂ©lĂ© des arguments scripturaires, soit que ceux-ci servent de base au raisonnement, soit qu’ils appuient une conclusion Ă©tablied’avance25. 29Il faut donc comprendre le commentaire de Thomas en tenant l’exĂ©gĂšse pour servante de la thĂ©ologie ». Aussi, dans notre analyse des deux passages citant l’oracle de Jr 31,31-34, nous nous intĂ©resserons d’abord Ă  la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique He 8,6-13, ensuite Ă  quelques aspects plus thĂ©ologiques He 10,11-39. Mais, en tout premier lieu, sur quel texte biblique Thomas travaille-t-il ? 1. Le texte biblique de Thomas 26 Avant son dĂ©part pour Paris en 1252, Thomas d’Aquin avait, dans son commentaire du livre de JĂ©rĂ©mie ... 27 C. Spicq, Esquisse d’une histoire de l’exĂ©gĂšse latine au Moyen Age, Paris, J. Vrin, 1944, p. 198. 30Comme ses contemporains, Thomas ne possĂšde que le texte latin de la Vulgate. S’il mentionne des variantes26, c’est chez ses devanciers qu’il les rencontre et non sur des manuscrits ; il ignore le grec et l’hĂ©breu27. Notons les cas suivants pour l’exĂ©gĂšse de He 8,8-12. 31a. Thomas compare feriam de Jr 31,31 Ă  consummabo de He 8,8 28 Éd. VivĂšs, p. 653 ; Éd. Marietti, p. 422, n° 395 s. C’est lĂ  l’autoritĂ© du prophĂšte JĂ©rĂ©mie, oĂč on ne la trouve pas tout Ă  fait dans ces termes, mais avec trĂšs peu de changements. On y lit [...] Je ferai une nouvelle alliance feriam foedus novum [...] », [...] l’ApĂŽtre dit Je mĂšnerai Ă  sa perfection consummabo. »Ad Hebraeos [Ad Hebr.], chapitre 8, leçon 228. 32b. Thomas met Ă©galement en parallĂšle neglexi je les ai mĂ©prisĂ©s He 8,9 et dominatus sum je leur ai fait sentir ma domination Jr 31,32. 33c. Il repĂšre un pluriel mes lois » He 8,10 face au singulier ma loi » Jr 31,33. 34d. Lorsqu’il reproduit les mots leurs pĂ©chĂ©s », au pluriel He 8,12, il indique qu’il existe une autre version le singulier, leur pĂ©chĂ© » Jr 31,34 ; c’est alors du pĂ©chĂ© originel qu’il s’agit. 29 Torrell, Saint Thomasd’Aquin, maĂźtre spirituel. Initiation 2, Fribourg, Éd. Universitaires, P ... 35Quant Ă  la canonicitĂ© de l’épĂźtre, elle est assurĂ©e pour Thomas par l’usage de l’Église. Aussi, le prologue de son commentaire ne retient comme question exĂ©gĂ©tique que celle de l’authenticitĂ©. Il en donne une analyse trĂšs historico-positive29 », mettant notamment en avant le critĂšre du style. Ainsi la Somme explique-t-elle les diffĂ©rences de style entre cette Ă©pĂźtre et les autres par le fait que ces derniĂšres auraient Ă©tĂ© Ă©crites en grec et celle-lĂ  en hĂ©breu, langue maternelle de Paul La Glose dit, en effet, au sujet de l’épĂźtre aux HĂ©breux il n’est pas Ă©tonnant que cette Ă©pĂźtre soit plus Ă©loquente que les autres. Il est en effet naturel Ă  chacun de mieux parler sa propre langue qu’une langue Ă©trangĂšre. Or les autres Ă©pĂźtres, l’ApĂŽtre les a composĂ©es dans une langue Ă©trangĂšre, le grec, mais celle-ci il l’a Ă©crite en hĂ©breu. IIa-IIae, q. 176, a. 1. 2. Thomas d’Aquin et He 8, 6-13 36Dans le commentaire sur He 8,6-13, nous observons deux particularitĂ©s qui, sans ĂȘtre propres Ă  Thomas, jouent chez lui un grand rĂŽle. L’exĂ©gĂšse thomasienne accorde d’une part une importance dĂ©cisive Ă  la division du texte » et postule d’autre part l’unitĂ© organique du texte biblique. a La division du texte » 30 JĂ©sus-Christ, grand prĂȘtre de l’ancienne et de la nouvelle alliance. Étude thĂ©ologiqu ... 37La division du texte » est, sans doute, la particularitĂ© de l’exĂ©gĂšse thomasienne la plus importante par ses consĂ©quences. Son unique but Ă©tant de nourrir la foi du lecteur, Thomas met tout en Ɠuvre pour lire l’Écriture sainte dans l’Esprit qui l’a inspirĂ©e. Pour lui, rechercher l’intention de l’auteur », grĂące Ă  la division du texte, c’est rechercher la vĂ©ritĂ© dĂ©jĂ  donnĂ©e par la RĂ©vĂ©lation30. 38Tout cela peut nous surprendre, habituĂ©s que nous sommes Ă  parler de plan » ou de structure » plutĂŽt que de division du texte », comme Ă  ne pas tenir compte du fait que, pour Thomas, l’interprĂ©tation doctrinale du texte saint dans l’Église appartient au sens littĂ©ral. A. Guggenheim prĂ©cise bien la diffĂ©rence de point de vue entre l’exĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale et l’exĂ©gĂšse moderne en Ă©crivant 31 Ibid., p. 673, n. 46. Le P. Vanhoye a mis en Ă©vidence avec rigueur une structure littĂ©raire du texte de l’EpĂźtre aux HĂ©breux, en s’attachant avec attention Ă  la dĂ©termination du sensus » du texte [...] En fait, la division du texte » des mĂ©diĂ©vaux ne se situe pas seulement au niveau de la structure » du texte ; elle passe peut-ĂȘtre trop vite Ă  travers cette Ă©tape. Elle est surtout un acte d’interprĂ©tation de l’intention de l’auteur », de sa sententia31. 32 Éd. VivĂšs, p. 563 ; Éd. Marietti, p. 337, n° 6. 33 A. Vanhoye, Le message de l’épĂźtre aux HĂ©breux », Cahiers Évangile 19, Paris, 1977, p. 34. 34 Pour lui, Ă©crit Vanhoye, la dĂ©couverte de la structure littĂ©raire d’une Ɠuvre doit normalement pe ... 35 Guggenheim, JĂ©sus-Christ, grand prĂȘtre..., p. 564, n. 59. 39Ainsi A. Vanhoye, aprĂšs une Ă©tude approfondie et avec de solides indices, a proposĂ© une structure littĂ©raire en cinq parties principales. Au Moyen Âge, Thomas divisait » l’épĂźtre en seulement deux parties He 1,1-10,39 supĂ©rioritĂ© du Christ et He 11,1-fin comment les membres doivent s’unir Ă  la tĂȘte Ad Hebr. 1, l32. Cette diffĂ©rence d’approche se voit Ă©galement dans la dĂ©termination du centre » de l’épĂźtre. Selon l’approche littĂ©raire de Vanhoye, le nom du Christ grand prĂȘtre a Ă©tĂ© choisi comme clef de voĂ»te de toute la structure. Il est au point central 9,11 de la section centrale 8,1­9,28 de la partie centrale 5,11-10,3933. » Thomas d’Aquin, quant Ă  lui, place le centre thĂ©ologique en He 8,13 et conclut que l’auteur vise avant tout Ă  dĂ©montrer la supĂ©rioritĂ© de la nouvelle alliance sur l’ancienne, proche de sa fin. Alors que l’exĂ©gĂšte contemporain34essaie, en un premier temps, de dĂ©tecter dans le texte les indices objectifs de sa structure, l’auteur mĂ©diĂ©val rĂ©alise un acte hermĂ©neutique d’ensemble qui, tout en apparaissant plus personnel, se veut aussi en communion surnaturelle avec les auteurs de l’Écriture et ses commentateurs dans la foi de l’Église35. 36 G. Dahan, Introduction Ă  Thomas d’Aquin, Commentaire de la premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens, trad. J ... 40La division du texte » va des plus grands ensembles jusqu’aux plus petites unitĂ©s de sens versets ou fragments de versets. Le mode d’argumentation s’efforce de ramener le texte biblique Ă  une suite de raisonnements36 et le commentaire de l’unitĂ© de base du sens prend souvent une forme analogue Ă  celle d’un article de la Somme. A titre d’exemple, l’analyse de He 8, 11 se prĂ©sente ainsi 37 Éd. VivĂšs, p. 655 ; Éd. Marietti, p. 424, n° 407 s. Quand l’ApĂŽtre dit ensuite Et chacun d’eux n’aura plus besoin d’enseigner son prochain et son frĂšre, » [...] Alors on objecte sed contra que l’ApĂŽtre lui-mĂȘme s’appelle le docteur des Gentils [...] Il faut rĂ©pondre respondeo que ce qui est dit ici peut s’entendre de deux maniĂšres [...] Ad Hebr. 8, 337. 41C’est tout Ă  fait le schĂ©ma scolastique affirmation - objection rĂ©ponse Ă  l’objection. Sous cette armature dialectique, la mĂ©thode employĂ©e consiste Ă  expliquer l’Écriture par l’Écriture. b L’unitĂ© du texte biblique 42Pour interprĂ©ter un texte, Ă©carter une objection, les mĂ©diĂ©vaux peuvent citer un tout autre texte de l’Écriture. La conclusion de l’article 3 de la question I de la Prima Pars est des plus explicites sur ce point La doctrine sacrĂ©e est bien une science une. [...] tout ce qui est connaissable par rĂ©vĂ©lation divine s’unifie dans la raison formelle de cette science et, de ce fait, se trouve compris dans la doctrine sacrĂ©e comme dans une science unique. » La doctrine sacrĂ©e chez Thomas est la thĂ©ologie en tant que science procĂ©dant rationnellement des premiers principes, soit les articles de foi, pour aller vers des conclusions vraies, dĂ©jĂ  connues grĂące Ă  la RĂ©vĂ©lation. 38 Le chemin de la thĂ©ologie chez Thomas d’Aquin, Paris, Beauchesne, 1974, p. 871. 43L’Écriture sainte est son propre interprĂšte38. Le vĂ©ritable sens littĂ©ral dĂ©coule de l’analogie de la foi, selon laquelle la vĂ©ritĂ© d’un passage concorde avec la vĂ©ritĂ© d’un autre. C’est ainsi que le commentaire des six versets de He 8,8-13 compte 53 citations, complĂštes ou fragmentaires, d’HĂ©breux et de JĂ©rĂ©mie, 51 citations d’autres textes de l’Écriture et d’Augustin, pour seulement 86 commentaires ou mots de liaison thomasiens. Au total, sur 190 groupes continus de mots », plus de la moitiĂ© sont des citations de l’Écriture ou d’Augustin. Trois exemples concrĂ©tiseront cette affirmation 39 Éd. VivĂšs, p. 654 s. ; Éd. Marietti, p. 424 s., n° 404 s. L’ApĂŽtre dit donc He 8, 10 J’imprimerai mes lois dans leur esprit. » [...] C’est ce que fait le Saint Esprit I Jn, 2,27 Comme son onction vous enseigne toutes choses ; » Jn, 14,26 Le Saint Esprit vous enseignera toutes choses ».Parce que He 8,11 tous me connaĂźtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand », voilĂ  indiquĂ©e la raison pour laquelle nul n’aura besoin d’enseigner son prochain et son frĂšre, c’est que tous connaĂźtront le Seigneur » I Jn, 3,2 Nous le verrons tel qu’il est. » C’est dans cette vision que consiste la bĂ©atitude Jn 17,3 La vie Ă©ternelle consiste Ă  vous connaĂźtre, vous qui ĂȘtes le seul Dieu vĂ©ritable, et JĂ©sus-Christ que vous avez envoyĂ©. »En appelant donc He 8,13 cette alliance du nom de nouvelle, il a montrĂ© que la premiĂšre vieillissait », c’est-Ă -dire il a donnĂ© Ă  entendre que cette alliance Ă©tait ancienne or ce qui se passe et vieillit est proche de sa fin ; » si donc l’ancienne alliance est telle, elle doit ĂȘtre rejetĂ©e Lv 26,10 Quand viendront les fruits nouveaux, vous rejetterez les vieux » Ad Hebr. 8, 2 s.39. 44Nous ne nous aventurerons pas Ă  Ă©valuer comparativement l’exĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale et l’exĂ©gĂšse contemporaine, car elles ne se situent pas au mĂȘme stade de la lecture de la Parole de Dieu. Relevons simplement qu’en faisant de He 8,13 le centre thĂ©ologique de l’épĂźtre aux HĂ©breux, Thomas dĂ©concerte quelque peu, de prime abord, l’exĂ©gĂšte moderne. L’effort hermĂ©neutique Ă  rĂ©aliser face Ă  son commentaire de He 10,11-39 est encore plus important, dans la mesure oĂč, par la force des choses, Thomas doit substituer Ă  une thĂ©ologie de l’imminence une thĂ©ologie de la permanence. 3. Thomas d’Aquin et He 10 45Sans reprendre tout le commentaire de He 10,11-39, limitons-nous Ă  celui de cinq versets 10,26-29 et 37 particuliĂšrement caractĂ©ristiques du passage d’une thĂ©ologie de l’imminence Ă  une thĂ©ologie de la permanence. a He 10, 26-28 46Thomas Ă©crit Ă  propos de He 10,26 et des versets suivants 40 Éd. VivĂšs, p. 679 ; Éd. Marietti, p. 449, n° 516. quand l’homme a Ă©tĂ© rĂ©parĂ© par la grĂące, d’une maniĂšre complĂšte, il est en son pouvoir d’éviter un pĂ©chĂ© mortel et mĂȘme tel pĂ©chĂ© vĂ©niel en particulier ; [...] C’est ce qui fait dire Ă  S. Paul [...] He 10,26 Il n’y a plus dĂ©sormais d’hostie pour les pĂ©chĂ©s » [...]. C’est ainsi que, le baptĂȘme une fois reçu, on n’attend plus un autre baptĂȘme Ad Hebr. 10, 340. 47Alors que la mention du pĂ©chĂ© mortel » fait plutĂŽt attendre une prĂ©cision sur le sacrement de pĂ©nitence, Thomas rappelle le principe de la non-rĂ©itĂ©ration du baptĂȘme. C’est sur ce point qu’il fait porter le caractĂšre unique du sacrifice du Christ et non pas sur une pratique du sacrement de pĂ©nitence destinĂ©e Ă  absoudre les pĂ©chĂ©s commis aprĂšs le baptĂȘme, pratique que Thomas se garde bien de rĂ©cuser. Il relĂšve d’ailleurs dans la Somme Le baptĂȘme reçoit de la passion du Christ la vertu de produire une gĂ©nĂ©ration spirituelle liĂ©e Ă  la mort spirituelle de la vie prĂ©cĂ©dente. Mais il a Ă©tĂ© Ă©tabli que les hommes ne meurent qu’une fois et ne naissent qu’une fois. VoilĂ  pourquoi l’homme ne doit ĂȘtre baptisĂ© qu’une fois. Mais la puissance que la pĂ©nitence reçoit de la Passion du Christ est une puissance de guĂ©rison spirituelle qui peut ĂȘtre souvent renouvelĂ©e. IIIa, q. 84, a. 10. 48On voit bien ici comment, pour tenir compte de la pratique ecclĂ©siale de son temps, Thomas interprĂšte le texte de He 10,26 s, distinguant fort judicieusement entre sacrement du baptĂȘme non rĂ©itĂ©rable la lettre d’HĂ©breux est maintenue et sacrement de pĂ©nitence qui peut ĂȘtre souvent renouvelĂ© la pratique ecclĂ©siale de son temps est confirmĂ©e. b He 10, 29 49L’explication de He 10,29 aurait pu amener le docteur angĂ©lique Ă  traiter du pĂ©chĂ© d’apostasie. Or, il va placer son commentaire dans une perspective morale qui adoucit nettement le propos du verset de rĂ©fĂ©rence 41 Éd. VivĂšs, p. 680 s. ; Éd. Marietti, p. 450 s., n° 524 s. L’ApĂŽtre dit v. 29 Combien donc croyez-vous que celui qui aura foulĂ© aux pieds le Fils de Dieu sera jugĂ© digne d’un plus grand supplice » [...] Celui [...] Ă  qui la foi a Ă©tĂ© annoncĂ©e et qui la mĂ©prise est puni plus sĂ©vĂšrement, parce que le pĂ©chĂ© d’infidĂ©litĂ© est trĂšs grave. Si donc nous Ă©tablissons une comparaison entre le chrĂ©tien et le juif qui ne mĂ©prise pas la loi, et que l’un et l’autre soient coupables d’adultĂšre, le chrĂ©tien sera puni plus sĂ©vĂšrement que le juif, parce que le premier est chĂątiĂ© non seulement pour le pĂ©chĂ© d’adultĂšre, mais encore parce qu’il montre une plus grande ingratitude Ad Hebr. 10, 341. 50Ce qui constituait, pour HĂ©breux, un couperet christologique devient ainsi, pour Thomas, une exhortation morale Ă  l’adresse de chrĂ©tiens qui, ayant plus reçu, doivent se sentir les destinataires d’exigences morales plus grandes. 42 L’intervention divine est Ă©galement donnĂ©e comme imminente en He 10,25 Ne dĂ©sertons pas nos ass ... 51Mais, Ă©videmment, c’est dans le commentaire de He 10,37 que le passage d’une thĂ©ologie de l’imminence42 Ă  une thĂ©ologie de la permanence se fait le mieux sentir. c He 10, 37 52Thomas porte sa rĂ©flexion mĂ©taphysique et thĂ©ologique sur le statut des croyants, quel que soit le temps oĂč ils vivent. Il tient Ă©galement compte d’un temps historique qui dure et, selon toute apparence, est appelĂ© Ă  durer encore longtemps. Pour lĂ©gitimer la lettre de He 10,37, non seulement il relativise la durĂ©e par rapport Ă  l’éternitĂ© - 2 P 3,8 le fait aussi en citant Ps 90,4 - mais il introduit la distinction entre jugement universel et jugement particulier, distinction inconnue de l’épĂźtre aux HĂ©breux 43 Éd. VivĂšs, p. 684 s. ; Éd. Marietti, p. 454, n° 545 et 547. Quand l’ApĂŽtre ajoute v. 37 Parce que, encore un peu de temps, etc. ; »[...] il y a deux espĂšces d’avĂšnement du Seigneur, ainsi qu’il y a deux sortes de jugement, l’un gĂ©nĂ©ral, [...], bien qu’il y ait encore un grand laps de temps par rapport Ă  la durĂ©e et par rapport Ă  nous, il est court toutefois par comparaison Ă  l’éternitĂ© Ps. 89,4 Devant vos yeux, mille ans sont comme le jour d’hier qui est passĂ© ; » [...] En second lieu, quant au jugement particulier, qui se fait Ă  la mort, [...] il importe peu qu’il y ait encore beaucoup ou peu de temps, car chacun sera tel Ă  ce jugement qu’il sera sorti de la vie Ad Hebr. 10,443. 44 Les thĂ©ologiens, Thomas en tĂȘte, ne forcent pas la distinction entre les deux jugements Tout en ... 53Il convient de prĂ©ciser que l’eschatologie thomiste est nettement anti-millĂ©nariste. La nuance entre les deux jugements est Ă  comprendre dans cette perspective44. La pĂ©rennitĂ©, distinguĂ©e de l’imminence, signifie que l’ñge ultime est dĂ©jĂ  lĂ , dans le temps de l’Église, et qu’il y a un seul Ă©vĂ©nement eschatologique, la seconde venue du Christ lors du jugement dernier. 4. L’ alliance nouvelle » chez Thomas d’Aquin 45 L. J. Elders, La relation entre l’ancienne et la nouvelle Alliance selon saint Thomas d’Aquin », ... 46 A. Guggenheim, VĂ©ritĂ© et figure », RThom, 104 2004, p. 234. 54L’épĂźtre aux HĂ©breux est au cƓur des rapports entre les deux Testaments. Or, c’est en figures que l’ parle du Christ, alors que le en apporte la rĂ©alitĂ©45. Dans son commentaire de l’épĂźtre, Thomas donne de comprendre plus prĂ©cisĂ©ment, Ă  l’aide de la figure vĂ©tĂ©rotestamentaire de l’entrĂ©e du grand prĂȘtre dans le Saint des Saints, le lien de la Passion et de la RĂ©surrection du Christ avec l’inauguration de l’Alliance nouvelle46 ». Son commentaire scripturaire est Ă  lire en dialogue avec la Somme thĂ©ologique. Celle-ci Ă©nonce que le sang du Christ a Ă©tĂ© donnĂ© aux hommes de deux façons. D’abord en figure, ce qui appartient Ă  l’ancienne alliance. [...] Ensuite le sang du Christ a Ă©tĂ© donnĂ© aux hommes dans sa rĂ©alitĂ©, ce qui revient Ă  la nouvelle alliance. » IIIa, q. 78, 55Le rapport entre la loi ancienne et la nouvelle correspond Ă  celui de l’imparfait et du parfait La fin de la loi divine, c’est de conduire l’homme Ă  sa fin, la fĂ©licitĂ© Ă©ternelle. Or [...] pareille tĂąche exige la grĂące de l’Esprit Saint, [...] cette grĂące, la loi ancienne ne pouvait la confĂ©rer, cela Ă©tait rĂ©servĂ© au Christ [...] Il s’ensuit que la loi ancienne Ă©tait bonne, mais imparfaite, comme l’indique l’épĂźtre aux HĂ©breux 7,19 La loi n’a rien conduit Ă  la perfection. » I-IIae, q. 98, a. 1. 56 Loi ancienne » et ancienne alliance » sont liĂ©es. Le lien est encore plus fort entre nouvelle Alliance », loi de grĂące » et don de l’Esprit-Saint ». Ce qui prime dans la loi de la nouvelle alliance, ce en quoi rĂ©side toute son efficacitĂ©, c’est la grĂące du Saint-Esprit, donnĂ©e par la foi au Christ. [...] Nul n’a jamais possĂ©dĂ© la grĂące du Saint-Esprit si ce n’est par la foi au Christ, explicite ou implicite. Or, par la foi au Christ, on appartient Ă  la nouvelle alliance. Il s’ensuit que tous ceux en qui fut dĂ©posĂ©e cette loi de grĂące appartenaient de ce fait Ă  la nouvelle alliance. I-IIae, q. 106, a. 1. 57La loi nouvelle est une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure. Le principal en elle est la grĂące du Saint-Esprit. Le docteur angĂ©lique rĂ©alise ainsi un approfondissement de la figure de la nouvelle alliance » le cƓur de la loi nouvelle, et donc de la nouvelle alliance, c’est la grĂące. Sa grande nouveautĂ©, en regard de l’épĂźtre commentĂ©e, c’est qu’il instaure son discours thĂ©ologique comme un traitĂ© eschatologique sur le dessein de salut subordonnĂ© Ă  l’unique notion de grĂące mais aussi comme un discours permanent, historiquement adaptĂ© Ă  une chrĂ©tientĂ© appelĂ©e Ă  durer dans un temps qui est loin d’ĂȘtre arrivĂ© Ă  son terme. 58Nul ne contestera que la notion d’alliance soit centrale dans l’Ancien Testament et mĂȘme d’une façon plus large dans la Bible chrĂ©tienne tout entiĂšre, ainsi que dans la rĂ©flexion thĂ©ologique postĂ©rieure. Cependant cette notion d’alliance n’est pas monolithique ; elle a Ă©tĂ© l’objet constant de relectures. Le prĂ©sent article a voulu le montrer en suivant, Ă  partir des versions septuagintale et massorĂ©tique du livre de JĂ©rĂ©mie, le parcours de la figure de l’ alliance nouvelle » dans l’épĂźtre aux HĂ©breux, puis dans le commentaire de l’épĂźtre aux HĂ©breux dĂ» Ă  Thomas d’Aquin. 59Dans la version grecque du livre de JĂ©rĂ©mie, les IsraĂ©lites ne sont pas demeurĂ©s dans l’Alliance. Mais si Dieu montre du dĂ©sintĂ©rĂȘt pour eux, il ne rejette pas IsraĂ«l. Il veut Ă  nouveau conclure une alliance, inscrite cette fois dans le cƓur de chacun. 60Le texte massorĂ©tique de JĂ©rĂ©mie souligne plus nettement le contraste entre le caractĂšre Ă©ternel de la fidĂ©litĂ© du Seigneur envers IsraĂ«l et la responsabilitĂ© exclusive du peuple dans la rupture. Mais, Ă  cette propension congĂ©nitale du peuple Ă  la faute, il y a un antidote l’institution sacerdotale et son systĂšme trĂšs Ă©laborĂ© d’expiation. 61L’épĂźtre aux HĂ©breux, quant Ă  elle, articule les deux aspects, septuagintal et massorĂ©tique, de la figure de la nouvelle alliance » d’une façon des plus originales. Au plan matĂ©riel, le texte de rĂ©fĂ©rence est le texte septuagintal, quelque peu retouchĂ© ; mais, au plan rĂ©flexif, l’auteur nous situe dans un contexte nettement cultuel et sacerdotal. Il Ă©tablit d’abord le sacerdoce Ă©ternel du Christ puis passe Ă  la nouveautĂ© de l’Alliance scellĂ©e dans le sang de celui-ci, avant de terminer en soulignant son caractĂšre non rĂ©itĂ©rable Et comme le sort des hommes est de mourir qu’une seule fois 9,27, [...] il ne nous reste plus pour les pĂ©chĂ©s aucun sacrifice, mais seulement une attente terrible du jugement 10,27 ». Cette recontextualisation fait subir une mutation complĂšte Ă  l’oracle vĂ©tĂ©ro-testamentaire. Pour l’épĂźtre, le Christ ne reviendra plus pour le pĂ©chĂ© mais pour le jugement. Pour ceux qui ont pĂ©chĂ©, en particulier ceux qui ont dĂ©sertĂ© l’assemblĂ©e, il n’y a plus de rĂ©mission. 47 MĂȘme si C. Spicq estime qu’il n’a manquĂ© que deux choses aux exĂ©gĂštes du Moyen Age une science ... 62Cependant, le temps passe, sans que le Seigneur revienne. On ne peut plus dire que la nouvelle alliance est une alliance jeune He 12,24. Il faut assumer la rĂ©alitĂ© d’un temps qui dure, une perspective que l’auteur de l’épĂźtre n’avait pas envisagĂ©e, du moins explicitement He 10,37. Thomas d’Aquin, dans son commentaire, fait donc subir une mutation Ă  la notion d’alliance nouvelle. Ce qu’HĂ©breux prĂ©sentait comme un discours adaptĂ© Ă  l’urgence et Ă  l’imminence de la fin, il l’approfondit en theologia perennis. Il y a passage, discret et mesurĂ©47, d’une thĂ©ologie s’inscrivant dans le contexte d’une attente eschatologique imminente Ă  une thĂ©ologie de chrĂ©tientĂ© soucieuse d’établir le caractĂšre permanent d’un systĂšme fait pour durer dans le temps. Son commentaire d’He 10,37 est particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur de ce point, avec la distinction des deux jugements, gĂ©nĂ©ral et particulier ; l’exhortation Ă  veiller prend le relais de l’adjuration Ă  ne pas dĂ©serter. 63Reste bien sĂ»r ouverte la question de savoir comment relire aujourd’hui cette figure de l’alliance nouvelle. Prenons-en acte, l’idĂ©al de la chrĂ©tientĂ© mĂ©diĂ©vale est loin. On peut certes essayer de retrouver l’idĂ©e originelle de JĂ©rĂ©mie dans la version septuagintale la vie chrĂ©tienne se vit d’abord dans l’intĂ©rioritĂ©. Mais la foi ne peut pas ĂȘtre une rĂ©alitĂ© exclusivement privĂ©e. Une visibilitĂ© palpable du religieux est nĂ©cessaire dans la sociĂ©tĂ© actuelle. Des structures sont souhaitables qui soient signes en mĂȘme temps que tĂ©moins du caractĂšre unique de la personne du Christ. Il importe Ă©galement que les croyants assument leur finitude et s’impliquent avec persĂ©vĂ©rance dans l’alĂ©atoire du quotidien. Comme le disait dĂ©jĂ  l’épĂźtre aux HĂ©breux, c’est d’endurance dont vous avez besoin pour accomplir la volontĂ© de Dieu et obtenir ainsi la rĂ©alisation de la promesse. » 10,36. Tout cela n’est-il pas d’une brĂ»lante actualitĂ© ? À nous de chercher le visage qui actualise au mieux ces convictions. Top of page Notes 1 P. Buis, La notion d’alliance dans l’Ancien Testament, Paris, Éd. du Cerf, 1976 ; A. Jaubert, La notion d’alliance dans le judaĂŻsme aux abords de l’ùre chrĂ©tienne, Paris, Éd. du Seuil, 1963. 2 B. Renaud, Nouvelle ou Ă©ternelle alliance ? Le message des prophĂštes, Paris, Éd. du Cerf, 2002, p. 11. 3 Voir LĂ©vitique et Ps 106,30. 4 En Jr 33,18 TM, nous lisons Il ne manquera jamais aux prĂȘtres lĂ©vitiques des hommes qui se tiendront en ma prĂ©sence, faisant monter les holocaustes, brĂ»lant des offrandes et cĂ©lĂ©brant des sacrifices tous les jours. » 5 Jr 31, 35 TM se rĂ©fĂšre aux lois cosmiques d’organisation immuable du cosmos et Jr 38, 35 LXX aux lois rĂ©gissant IsraĂ«l et auxquelles ce peuple n’a pas Ă©tĂ© fidĂšle Bogaert, Lois et alliance nouvelle dans les deux formes conservĂ©es du livre de JĂ©rĂ©mie Jr 31,31-37 TM ; 38, 31-37 LXX », dans C. Focant Ă©d., La Loi dans l’un et l’autre Testament, Paris, Ed. du Cerf, 1997, p. 89 s. 6 Bogaert, Le livre de JĂ©rĂ©mie en perspective les deux rĂ©dactions antiques selon les travaux en cours », Revue Biblique, 101 1994, p. 383. 7 Voir Sonnet, Inscrire le nouveau dans l’ancien. ExĂ©gĂšse intra-biblique et hermĂ©neutique de l’innovation », Nouvelle Revue ThĂ©ologique, 128 2006, p. 3-17 ; Levtnson, L’hermĂ©neutique de l’innovation. Canon et exĂ©gĂšse dans l’IsraĂ«l biblique, Bruxelles, Éd. Lessius, 2006. 8 S. Benetreau, L’épĂźtre aux HĂ©breux, Vaux-sur-Seine,Édifac, t. 2,1990, p. 85. 9 L’auteur se sert de la polysĂ©mie de diathĂȘkĂ« pour rĂ©aliser un glissement sĂ©mantique, temporaire, Ă  partir du sens d’ alliance », sens qu’il a eu prĂ©cĂ©demment dans l’épĂźtre, jusqu’à celui de testament » He 9,15. Ce procĂ©dĂ© lui permet d’introduire le thĂšme de la mort du Christ, dont nous sommes appelĂ©s Ă  recevoir l’hĂ©ritage Ă©ternel dĂ©jĂ  promis » He 9,15-18. 10 Le grec dispose de deux adjectifs pour exprimer la nouveautĂ©. Bien que C. Spicq estime qu’ ils sont synonymes dans la langue de notre auteur » L’ÉpĂźtre aux HĂ©breux, Paris, Gabalda, Études Bibliques », vol. I, 1952, p. 15, il y a une nuance entre les deux termes neos, nouveau dans le temps, neuf, jeune d’oĂč aussi, sans maturitĂ© ; kainos, nouveau dans sa nature, donc qualitativement meilleur. Les deux mots sont appliquĂ©s dans la Bible aux rĂ©alitĂ©s du salut le premier souligne leur caractĂšre de prĂ©sence rĂ©cente par rapport au passĂ© » art. Nouveau », dans Vocabulaire de thĂ©ologie biblique, X. LÉon-Dufour dir., Paris, Éd. du Cerf, 19774, col. 840. Voir aussi TOB, p. 2947, note w., Ă  cette nuance prĂšs que neos ne signifie pas seulement rayonnante de jeunesse », mais aussi un peu verte », qui a besoin de vieillir » voir le rĂŽle de la paideia dĂ©veloppĂ© en He 12. 11 S’ajoute un Ă©pilogue He 13, 20-25 qui ne fait pas partie de l’homĂ©lie proprement dite. 12 Nous suivons, pour l’essentiel, A. Vanhoye, La structure littĂ©raire de l’épĂźtre aux HĂ©breux, Paris, DesclĂ©e de Brouwer, 19762, p. 59 et Lane, Hebrews, Dallas, Word Books Publisher, t. 1, 1991, p. CII s. Cependant, nous adoptons la variante avancĂ©e par plusieurs exĂ©gĂštes qui rattachent la parĂ©nĂšse 10, 19-39 Ă  la quatriĂšme partie de l’épĂźtre P. Grelot, Une lecture de l’épĂźtre aux HĂ©breux, Paris, Éd. du Cerf, 2003, p. 10 s. et Brown, Que sait-on du Nouveau Testament ?, Paris, Bayard, 2000, p. 736. L’exhortation Ă  la vie croyante introduit en effet le chapitre 11 consacrĂ© Ă  l’exemple des hommes de foi. 13 S. Kistmaker, The Psalm Citations in the Epistle to the Hebrews, Amsterdam, Van Soest, 1961, p. 40-42 et P. Ellingworth, The Epistle to the Hebrews. A Commentary on the Greek Text, Grand Rapids, Vm. B. Eerdmans Publishing Co., 1993, p. 412-417. 14 La teleiĂŽsis vise en fait la qualitĂ© de prĂȘtre sauveur acquise par le Christ du fait de sa Passion » Beaude, Sacerdoce. IV. Le Nouveau Testament. B. Le sacerdoce du Christ dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », dans SupplĂ©ment au Dictionnaire de la Bible, X, Paris, Letouzey, 1985, col. 1326. 15 Spicq, L’épĂźtre aux HĂ©breux, vol. 11, 1953, p. 243. 16 La loi dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », dans Focant Ă©d., La Loi dans l’un etl’autre Testament, p. 288, n. 1. 17 Tout en restant globalement trĂšs fidĂšles Ă  la LXX, les manuscrits d’HĂ©breux prĂ©sentent entre eux quelques variantes que relĂšve la critique textuelle voir A Textual Commentary on the Greek New Testament A Compagnon Volume to the United Bible Societies’ Greek New Testament fourth revised Ă©dition, Stuttgart, Deutsche Bibelgesellschaft, 1994\ p. 597 ; Attridge, The Epistle to the Hebrews, p. 225 s. 18 Le Dieu de la nouvelle alliance dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », dans J. Coppens Ă©d., La Notion Biblique de Dieu. Le Dieu de la Bible et le Dieu des philosophes, Leuven, 1976, p. 325. 19 C. Spicq, La thĂ©ologie des deux alliances dans l’épĂźtre aux HĂ©breux », Revue des Sciences Philosophiques et ThĂ©ologiques, 33 1949, p. 24-29. 20 Ibid., p. 26. 21 Michaud, L’épĂźtre aux HĂ©breux aujourd’hui », dans M. Gourgues et L. Laberge Ă©d., De bien des maniĂšres ». La recherche biblique aux abords du XXIe siĂšcle [Actes du Cinquantenaire de l’ACEBAC - 1943-1993], Paris et MontrĂ©al, Éd. du Cerf et Fides, 1995, p. 401. 22 É. Cothenet, L’Ɠuvre exĂ©gĂ©tique de saint Thomas d’Aquin », Esprit et Vie, 80 avril 2003, 2e quinzaine, p. 8. 23 G. Berceville, Le sacerdoce du Christ dans le Commentaire de l’épĂźtre aux HĂ©breux de saintThomas d’Aquin »,Revue Thomiste [ =RThom],99 1999, p. 144. 24 Les rĂ©fĂ©rences au Commentaire de S. Thomas d’Aquin sont donnĂ©es Ă  deux Ă©ditions OpĂ©ra omnia, Ă©d. VivĂšs, tome 21, Paris, 1876, p. 562 p. 561-734 ; Super epistolas S. Pauli lectura, Éd. Marietti, vol. 11, Turin, 19538, p. 336 p. 335-506, n° 4. 25 C. Spicq, Thomas d’Aquin saint. VI. Saint Thomas d’Aquin exĂ©gĂšte », Dictionnaire de ThĂ©ologie catholique, XV, Paris, Letouzey et AnĂ©, 1946, col. 719 s. 26 Avant son dĂ©part pour Paris en 1252, Thomas d’Aquin avait, dans son commentaire du livre de JĂ©rĂ©mie, consacrĂ© quelques lignes Ă  Jr 31, 31-34 In Jeremiam prophetam expositio, dans OpĂ©ra omnia, Ă©d. VivĂšs, tome 19, Paris, 1876, p. 174. 27 C. Spicq, Esquisse d’une histoire de l’exĂ©gĂšse latine au Moyen Age, Paris, J. Vrin, 1944, p. 198. 28 Éd. VivĂšs, p. 653 ; Éd. Marietti, p. 422, n° 395 s. 29 Torrell, Saint Thomasd’Aquin, maĂźtre spirituel. Initiation 2, Fribourg, Éd. Universitaires, Paris, Éd. du Cerf, 20022, p. 3. 30 JĂ©sus-Christ, grand prĂȘtre de l’ancienne et de la nouvelle alliance. Étude thĂ©ologique et hermĂ©neutique du commentaire de saint Thomas d’Aquin sur l’ÉpĂźtre aux HĂ©breux, Paris, Parole et Silence, 2004, p. 639. 31 Ibid., p. 673, n. 46. 32 Éd. VivĂšs, p. 563 ; Éd. Marietti, p. 337, n° 6. 33 A. Vanhoye, Le message de l’épĂźtre aux HĂ©breux », Cahiers Évangile 19, Paris, 1977, p. 34. 34 Pour lui, Ă©crit Vanhoye, la dĂ©couverte de la structure littĂ©raire d’une Ɠuvre doit normalement permettre une Ă©tude plus objective de son contenu de pensĂ©e » La structure littĂ©raire..., p. 237. 35 Guggenheim, JĂ©sus-Christ, grand prĂȘtre..., p. 564, n. 59. 36 G. Dahan, Introduction Ă  Thomas d’Aquin, Commentaire de la premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens, trad. Stroobant de Saint-Éloy, Paris, Éd. du Cerf, 2002, p. xxx. 37 Éd. VivĂšs, p. 655 ; Éd. Marietti, p. 424, n° 407 s. 38 Le chemin de la thĂ©ologie chez Thomas d’Aquin, Paris, Beauchesne, 1974, p. 871. 39 Éd. VivĂšs, p. 654 s. ; Éd. Marietti, p. 424 s., n° 404 s. 40 Éd. VivĂšs, p. 679 ; Éd. Marietti, p. 449, n° 516. 41 Éd. VivĂšs, p. 680 s. ; Éd. Marietti, p. 450 s., n° 524 s. 42 L’intervention divine est Ă©galement donnĂ©e comme imminente en He 10,25 Ne dĂ©sertons pas nos assemblĂ©es, [...] mais encourageons-nous et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour. » 43 Éd. VivĂšs, p. 684 s. ; Éd. Marietti, p. 454, n° 545 et 547. 44 Les thĂ©ologiens, Thomas en tĂȘte, ne forcent pas la distinction entre les deux jugements Tout en maintenant une certaine distinction conceptuelle entre jugement particulier et jugement gĂ©nĂ©ral, ne pourrait-on pas toutefois se demander si en rĂ©alitĂ© ils ne coĂŻncideraient pas au point de s’identifier ? En effet, au-delĂ  de la mort, on ne se trouve plus soumis aux catĂ©gories spatio-temporelles de notre monde. 11 n’y a plus de temps. » P. AdnĂšs, Jugement », Dictionnaire de SpiritualitĂ©, Paris, Beauchesne, VIII, 2,1974, col. 1588. De mĂȘme, toute thĂ©ologie qui se veut proche de la rĂ©vĂ©lation biblique refusera de parler de deux jugements diffĂ©rents. En fin de compte, tout l’accent est placĂ© sur le jugement particulier de chaque homme aprĂšs sa mort, et le jugement gĂ©nĂ©ral n’en est, Ă  proprement parler, que la confirmation publique devant le monde entier » H. Urs von Balthasar, La dramatique divine. 4. Le dĂ©nouement, Namur, Culture et VĂ©ritĂ©, 1993, p. 318. 45 L. J. Elders, La relation entre l’ancienne et la nouvelle Alliance selon saint Thomas d’Aquin », RThom, 100 2000, p. 582. 46 A. Guggenheim, VĂ©ritĂ© et figure », RThom, 104 2004, p. 234. 47 MĂȘme si C. Spicq estime qu’il n’a manquĂ© que deux choses aux exĂ©gĂštes du Moyen Age une science philologique exacte et surtout le sens historique » Esquisse d’une histoire..., p. 374, Thomas d’Aquin atteint un sommet de synthĂšse entre exĂ©gĂšse et thĂ©ologie, une Ă©bauche de thĂ©ologie biblique, intermĂ©diaire entre l’empirisme des constatations de l’histoire et la construction systĂ©matique » H. de Lubac, ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale. Les quatre sens de l’Écriture, t. 4, Paris, Aubier, 1964, p. 295. Par la suite, mĂȘme si elle est souvent distinguĂ©e de l’exĂ©gĂšse, la thĂ©ologie sera solidaire des voies et moyens des pĂ©dagogies textuelles de la culture contemporaine » Chenu, La thĂ©ologie comme science au XIIIe siĂšcle, Paris, J. Vrin, 19573, p. 16.Top of page References Bibliographical reference François Tonon, “L’ Alliance nouvelle » dans l’épĂźtre aux HĂ©breux et son commentaire par Thomas d’Aquin”, Revue des sciences religieuses, 82/2 2008, 179-197. Electronic reference François Tonon, “L’ Alliance nouvelle » dans l’épĂźtre aux HĂ©breux et son commentaire par Thomas d’Aquin”, Revue des sciences religieuses [Online], 82/2 2008, document Online since 05 May 2013, connection on 27 August 2022. URL DOI of page Copyright All rights reservedTop of page 2Cest vous-mĂȘmes qui ĂȘtes notre lettre, Ă©crite dans nos cƓurs et que tout le monde peut connaĂźtre et lire. 3Oui, il est clair que vous ĂȘtes une lettre Ă©crite par le Christ et transmise par nous. Elle est Ă©crite, non pas avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant ; elle est gravĂ©e, non pas sur des tablettes de pierre, mais dans Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu 5 non que nous soyons capables par nous-mĂȘmes de penser quelque chose comme de nous-mĂȘmes mais notre capacitĂ© vient de Dieu 6 qui nous a rendus propres aussi pour ĂȘtre des ministres de la nouvelle allianceEn zulk een vertrouwen hebben wij door Christus tot Niet dat wij bekwaam zijn van onszelve iets te denken als van onszelve maar onze bekwaamheid is uit God; 6 die ons ook bekwaam gemaakt heeft om het ambt des nieuwen verbonds te bedienen nietAide Ă  l'absorption d'autres substances Ă  travers les membranes cellulairesinduit la lubrification naturelle vivifie l'esprit amĂ©liore l'humeur et dĂ©tend un anxiĂ©tĂ© en proie rempli de tension du systĂšme de absorptie van andere stoffen via celmembranennatuurlijke smering induceert stimuleert de geest verbetert de stemming en een spanning-gevulde angst geteisterde zenuwstelsel saint saint est le Lord dans la gloire de Dieu le PĂšrepour Ă  Lui il est se rencontrent pour donner la gloire l'honneur et l'adoration avec l'esprit vivifiant Ă©ternel maintenant et toujours et pour is heilig heilige de Heer in de glorie van God de Vadervoor aan hem het ontmoeting om glorie eer en eredienst met de eeuwige leven geven geest nu en altijd te geven en voor ooit is. qui a donnĂ© l'impulsion au lancement du Plan Ă  RidvĂĄn 1993 a imprĂ©gnĂ© cette pĂ©riode d'effort concentrĂ© rendant notre communautĂ© mondiale plus ferme plus rĂ©sistante plus mĂ»re et plus confiante qu'auparavant. die de prikkel gaf tot het lanceren van het Plan met RidvĂĄn 1993 doordrong deze periode van intense inspanning en maakte onze wereldgemeenschap hechter veerkrachtiger volwassener en zelfverzekerder dan is degene door wie wij deelnemen aan zijn Geest en de Geest maakt het hele lichaam levend maakt het één en beweegt vieille nature est morte aux choses de l'esprit et elle ne peut pas se vivifier oude natuur is dood voor de dingen van de Geesten kan zichzelf niet doen ardente du gingembre les vertus rĂ©gulatrices de la menthe et le pouvoir rafraĂźchissant du citron vert ainsi queDe vurige intensiteit van gember de regulerende deugden van munt en de verfrissende kracht van limoen creĂ«ren samenmet de vitaliserende groene thee een synergetische combinatie die lichaam geest en ziel in beweging zetten!Le germe de la vĂ©ritĂ© thĂ©orique est inerte et les concepts moraux les plus Ă©levĂ©s sont sans effetĂ  moins que et jusqu'Ă  ce que l'Esprit divin ne souffle sur les formes de vĂ©ritĂ© et ne vivifie les formules de la zaad van theoretische waarheid is dood en de hoogste moreleideeĂ«n blijven zonder uitwerking tenzij en totdat de goddelijke Geest zijn adem laat gaan over de vormen van waarheid en de formules van rechtvaardigheid levend fur et Ă  mesure que l'Esprit de Dieu continue Ă  dĂ©ployer de plus en plus ses plans dans sa Parole il vivifie ainsi mĂȘme nos corps mortelsRomains 8 11 afin qu'ils soient capables de le servir mais au temps fixĂ© nous recevrons de nouveaux corps spirituels cĂ©lestes adaptĂ©s sous tous les rapports Ă  l'esprit nouveau et de Geest van God door het Woord meer en meer Gods plannen ontplooit worden ook onze sterfelijke lichamen levendRom. VIII 11 en bekwaam tot Zijnen dienst; doch ter bestemder tijd zullen wij nieuwe lichamen hebben- geestelijke hemelsche lichamen in alle opzichten geschikt voor den goddelijken Ă  l'absorption d'autres substances Ă  travers les membranes cellulaires et dĂ©tend un anxiĂ©tĂ© en proie rempli de tension du systĂšme de absorptie van andere stoffen door celmembranen induceert natuurlijke smeringversterkt de geest verbetert de stemming en ontspant een spanning gevuld angst-bereden Parole transmise Ă  l'humanitĂ© devient tradition mais c'est l'Esprit qui vivifie l'une et l'autre de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration rendant actuelle cette parole de JĂ©sus Je suis venu pour qu'elles aient la vie» il parle de ses brebis et l'aient en abondance»Jn 10 10.Het woord overgebracht aan de mensheid wordt traditie maar het is de geest die beide tot leven wekt van generatie op generatie zodat de volgende woorden van Jezus actueel worden"Ik ben gekomen om hun het leven te geven" vertelt hij over zijn schapen"in al zijn volheid"Joh 1010.De Geest is het Die levend maakt; het vlees is niet nut. De woorden die Ik tot u spreek zijn geest en zijn dans le lieu haut et Saint et avec celui qui a[le cƓur] brisĂ©Ik woon in de hoogte en in het heilige en bij dien die van een verbrijzelden enLa capitale artistique» de Ubud est le lieu idĂ©al pour assister Ă  une performance de danse traditionnelle acheter un batik visiter l'atelier d'un argentier ou vivifier votre corps et votre esprit avec un cours de hoofdstad' Ubud is de perfecte plek om een culturele dansvoorstelling te zien een workshop batik of zilversmeden te volgen of je lichaam en geest te verkwikken tijdens een pourquoi il est Ă©crit Le premier homme AdamAlzo is er ook geschreven De eerste mens Adam isgeworden tot een levende ziel; de laatste Adam tot een levendmakenden pourquoi il est ecrit Le premier homme AdamAlzo is er ook geschreven De eerste mens Adam isgeworden tot een levende ziel; de laatste Adam tot een levendmakenden plus profonde sagesse exprimĂ©e par les plus sages des hommes les plus hautes connaissances acquises par les plus savants d'entre eux les arts produits par les mains les plus habilesl'influence exercĂ©e par les plus puissants des monarques ne sont que des manifestations du pouvoir vivifiant libĂ©rĂ© par son esprit transcendant omnipĂ©nĂ©trant et diepste wijsheid welke de wijzen hebben geuit de hoogste geleerdheid die enig verstand ontvouwde de kunstwerken welke de bekwaamste handen hebben gewrocht de invloed door demachtigste heerser uitgeoefend zijn slechts manifestaties van de bezielende kracht vrijgekomen door Zijn alles overtreffende Zijn aldoordringende en luisterrijke faut avoir un regard clair etapaisĂ© dans la vĂ©ritĂ© vivifiĂ© par la misĂ©ricorde divine capable de libĂ©rer les esprits et de renouveler en chacun sa disponibilitĂ© pour l'annonce de l'Evangile aux hommes de tous les peuples et de toutes les is een rustige heldere en waarheidsgetrouwe kijk op dedingen een kijk die verlevendigd wordt door goddelijke genade en die in staat is om de geesten van de mensen te bevrijden en om in iedereen een hernieuwde bereidheid te wekken juist met het oog op de verkondiging van het Evangelie aan de mensen van ieder volk en iedere natie.
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0Comments. « Il nous a aussi rendus capables d’ĂȘtre ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie ». 2 Corinthiens 3.6. Il existe plusieurs versets de la Bible qui sont souvent pris hors contexte, 2 Corinthiens 3.6 en est un. Nous y lisons l’expression suivante
editor L'Église Ă©vangĂ©lique est Ă©tablie Ă  St-JĂ©rĂŽme au QuĂ©bec depuis 1974. En cours de route cette Église a adoptĂ© la Confession de foi baptiste de Londres de 1689 et a joint l'Association d'Églises rĂ©formĂ©es baptistes du QuĂ©bec. Visitez notre site internet pour en savoir plus
LaLettre Tue, mais l'Esprit Vivifie - The Letter KIlls, but the Spirit gives life 16 fĂ©vrier 2019 Je soutiens le Journal ChrĂ©tien Dieu a rendu les disciples de JĂ©sus capables d’ĂȘtre ministres d’une nouvelle alliance. De la mĂȘme maniĂšre que MoĂŻse a Ă©tĂ© le serviteur de l’ancienne alliance, les chrĂ©tiens sont les serviteurs spĂ©ciaux de la nouvelle alliance chargĂ©s de prĂȘcher la Bonne Nouvelle au monde. Leur rĂŽle est celui d’ambassadeurs plĂ©nipotentiaires de Dieu 2 Corinthiens 5 20-21. Il nous a aussi rendus capables d’ĂȘtre ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie. Or, si le ministĂšre de la mort, gravĂ© avec des lettres sur des pierres, a Ă©tĂ© glorieux, au point que les fils d’IsraĂ«l ne pouvaient fixer les regards sur le visage de MoĂŻse, Ă  cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fĂ»t passagĂšre, combien le ministĂšre de l’esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! » 2 Corinthiens 3 6-7 Paul Ă©tablit un parallĂšle entre le service chrĂ©tien et celui de MoĂŻse verset 7 car, par leur ministĂšre respectif une alliance a Ă©tĂ© Ă©tablie celle de la Loi, qui inflige la mort, par MoĂŻse ; celle de l’Esprit, qui communique la vie, par les ministres de la Nouvelle Alliance grĂące Ă  l’Ɠuvre du Christ Exodes 2 14. Le Nouveau Testament, l’alliance de Christ, celle qui est mise ici en contraste avec l’Ancienne Alliance. L’une est la Loi, l’autre est l’Évangile comparer HĂ©breux 8 7-13. La premiĂšre, la loi, Ă©tait Ă©crite par des lettres gravĂ©es dans la pierre ; l’autre Ă©tait gravĂ©e dans les cƓurs et les esprits. La lettre tue, mais l’esprit vivifie La Loi est un code externe devant lequel tous les hommes sont trouvĂ©s coupables, donc condamnĂ©s, alors que l’Esprit en nous nous rend capables d’accomplir ce que la Loi commandait. La loi condamne tous ceux qui n’obĂ©issent pas Ă  ses commandements, mais elle ne peut rendre l’homme parfait. Elle fait mourir parce qu’elle exige de l’homme ce qu’il est incapable de tenir voir Romains 75. Elle place tous les humains sous la sentence de mort. Comment la Loi tue-t-elle ? Paul ne dit pas que c’est la Loi qui donne la mort. Pour lui, la Loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » Romains 7 12. Mais sous l’ancienne alliance, les gens n’avaient pas les forces nĂ©cessaires pour obĂ©ir Ă  la Loi. La nouvelle alliance n’abolit pas la Loi mais, comme JĂ©rĂ©mie l’a prophĂ©tisĂ©, par l’Esprit, la Loi est maintenant gravĂ©e dans nos cƓurs. Il est dit que celui qui accomplirait fidĂšlement la Loi trouverait le chemin de la vie LĂ©vitique 18 5. Mais ce contenu saint et spirituel est enfermĂ© dans une lettre incapable de vivifier, et ses exigences viennent se heurter au cƓur naturel de l’homme qui est charnel et dont elle surexcite les convoitises par la dĂ©fense. Elle porte le pĂ©chĂ© ainsi Ă  son maximum de puissance, et quand il est consommĂ©, elle condamne, maudit elle tue donc Romains 7 11 en faisant abonder le pĂ©chĂ© et en plaçant l’homme sous la colĂšre de Dieu Romains 4 15. La Loi place rĂ©ellement l’homme sous une puissance de mort, car elle menace de mort ses violateurs, et la mort est la consĂ©quence inĂ©vitable de la dĂ©sobĂ©issance et de la sĂ©paration d’avec Dieu. Le mot de mort a ici son sens le plus large privation de la vraie vie, de la vie venant de Dieu, de la communion avec Dieu, aboutissant Ă  la mort spirituelle. L’homme tuĂ© moralement aboutirait sur cette voie Ă  la mort Ă©ternelle si une autre puissance n’intervenait pour le dĂ©livrer de cet agent de pĂ©chĂ© et de mort qui s’est emparĂ© de lui et auquel le rive la Loi. Cette puissance, c’est l’Esprit, le contraire de la Loi. Le Saint Esprit possĂšde la capacitĂ© que n’a pas la Loi, de dominer la chair, d’accomplir en l’homme la volontĂ© divine, les exigences de la Loi Romains 8 4. L’Esprit est une loi intĂ©rieure, c’est la saintetĂ© se prĂ©sentant Ă  l’homme non plus comme norme extĂ©rieure qui repousse, irrite, condamne, tue, mais comme grĂące, force intĂ©rieure qui transforme, ranime, vivifie. L’Esprit rĂ©tablit l’homme dans la communion avec Dieu et dans la vie. Le Journal ChrĂ©tien est un mĂ©dia d’espĂ©rance qui passe l’information au tamis de l’Évangile. Il parle des joies et des espoirs ainsi que des tristesses et des angoisses des femmes et des hommes de notre temps. Il appartient au portail web Ă©vangĂ©lique qui regroupe la plateforme de ressources bibliques Bible audio, le rĂ©seau social chrĂ©tien la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision chrĂ©tienne Ă©vangĂ©lique ses applications chrĂ©tiennes gratuites et la lettre de nouvelles "Un message biblique par jour". Je fais un donVotre don est dĂ©ductible d’impĂŽt Ă  hauteur de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Dans un paysage mĂ©diatique marquĂ© par le mensonge et les fake news infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, le Journal ChrĂ©tien se positionne comme le mĂ©dia de la vĂ©ritĂ©. Nos journalistes et correspondants essaient de s’approcher de la vĂ©ritĂ© des faits avec beaucoup d’humilitĂ©. Soutenir le Journal ChrĂ©tien, c’est aider au dĂ©veloppement d’un mĂ©dia affranchi de toute influence mondaine ; c’est faire entendre la voix des chrĂ©tiens portĂ©e par l’espĂ©rance de l’Évangile; c’est offrir aux chrĂ©tiens des ressources qu’ils ne trouveront nulle part ailleurs. Vos dons sont dĂ©ductibles d’impĂŽts Si vous ĂȘtes un particulier rĂ©sidant en France, vos dons sont dĂ©ductibles Ă  66% de votre impĂŽt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Si vous ĂȘtes une entreprise française assujettie Ă  l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal ChrĂ©tien est dĂ©ductible de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La rĂ©duction d’impĂŽts sur le montant excĂ©dant ce plafond est reportable sur les 5 annĂ©es suivant celle du don. 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Lalettre tue mais l'esprit vivifie. Église Nouvelle CrĂ©ation. 21 mins · ·
Bonsoir Ă  tous. Ce soir, un verset m'interpelle La lettre tue, l'esprit vivifie ». C'est dans la lettre aux Corinthiens que Paul Ă©crit cela. Mais que veut dire une telle affirmation ? L'apĂŽtre Paul est aux prises avec les nouvelles communautĂ©s, celles qui l'accompagnent et avec aussi la pluralitĂ© de leurs membres. Ils sont hommes, femmes, hĂ©breux, grecs, venus parfois de trĂšs loin dans ce port de Corinthe oĂč toutes les nationalitĂ©s se confrontent. Alors comment rassembler en communautĂ© instituĂ©e tous ceux qui ont voulu suivre la voie de JĂ©sus Christ. Ils ne sont pas touchĂ©s par des idĂ©es, par une idĂ©ologie, mais par un homme qui a vĂ©cu selon l'inspiration du vide Suivre un homme, ce n'est pas adhĂ©rer Ă  une idole, Ă  une idĂ©ologie, rentrer dans un systĂšme. Suivre un homme, c'est ĂȘtre en communion avec son esprit. Suivre un homme c'est entrer dans l'esprit qui l'a animĂ© et se laisser animer par ce mĂȘme n'y a donc pas de recette pour ĂȘtre chrĂ©tien, pas de livres pour fixer ce que c'est qu'ĂȘtre chrĂ©tien. MĂȘme pas la Bible. JĂ©sus connaissait les Ecritures et il en a incarnĂ© l'esprit Ă  sa façon, vivant selon sa loi sincĂšre, sa foi sincĂšre, obĂ©issant en homme libre Ă  des textes qu'il s'Ă©tait lui-mĂȘme appropriĂ©s. Vivre selon l'esprit, c'est donc interprĂ©ter notre propre partition, notre propre Ă©vangile et devenir, si nous le pouvons, une bonne nouvelle pour ce monde. Alors Ă  vous de jouer, Ă  vous de jouer votre propre partition et que la nuit vous soit douce
LaprĂ©sente Ă©tude dĂ©cline sept thĂšses cherchant Ă  fonder en ces lieux la pertinence d’une relation active entre philosophie et thĂ©ologie afin que la dimension Ă©thique, l’instance hermĂ©neutique, l’exigence politique et la ritualisation de la mĂ©moire qui forment le socle anthropologique soient prises en compte dans cet exercice rigoureux, aussi nĂ©cessaire que toujours menacĂ© Il nous a aussi rendus capables d’ĂȘtre ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie ». 2 Corinthiens Il existe plusieurs versets de la Bible qui sont souvent pris hors contexte, 2 Corinthiens en est un. Nous y lisons l’expression suivante La lettre tue, mais l’Esprit vivifie ». Que veut dire une telle affirmation? Nous commencerons par voir de quelle maniĂšre ce verset est souvent citĂ© hors contexte pour ensuite essayer de l’interprĂ©ter en contexte. Culte en direct sur 2 Corinthiens le dimanche 14 juin 2020 Ă  1600 en France, 1000 au QuĂ©bec, et en rediffusion ci-dessous par la suite. ï»ż Plan de cette prĂ©dication 1 L’histoire de ce hors contexte, d’OrigĂšne Ă  aujourd’hui 2 Trois remarques en contexte 3 InterprĂ©tation et application Abonnez vous aux prĂ©dications de l’Eglise de la TrinitĂ© Via Apple podcast Via Google Podcast– Via Anchor Via Spotify Via Breaker Via YouTube Ou copiez directement ce flux RSS dans votre application prĂ©fĂ©rĂ©e Abonnez-vous aux prĂ©dications de l’Eglise de St JĂ©rĂŽme Via iTunes Via RSS Via Google Podcasts Via YouTube sĂ©lever Ă  la perfection de la justice. Commentant les paroles de l'ApĂŽtre : « La lettre tue et l'esprit vivifie », Augustin entend par « la lettre », non pas les cĂ©rĂ©monies judaĂŻques abolies par l'avĂšnement du Sauveur, mais les prĂ©ceptes mĂȘmes du DĂ©calogue, quand l'Esprit divin ne verse pas dans l'Ăąme la force et l'amour. Il Comment, la foi en Christ, suscitĂ©e par l'Esprit, donne la vie Ă©ternelle, en accord avec la Lettre de la Loi. Cette prĂ©dication a Ă©tĂ© apportĂ©e par FrĂ©dĂ©ric Bican le dimanche 26 janvier 2020. ysSdpP.
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