RÉFLEXIONSSUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE d’Edmund Burke. RĂ©sumĂ© et analyse ; RÉFLEXIONS SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE d’Edmund Burke. RĂ©sumĂ© et analyse. Obtenir ce document Extrait du document Ouvrage d’Edmund Burke, Ă©minent homme politique anglais (1728 29-1797), publiĂ© en 1790. Écrit sous forme de lettres, il se propose de rĂ©pondre aux questions RĂ©sumĂ© - CommencĂ©e avec l’ouverture des Ă©tats gĂ©nĂ©raux mai 1789, la RĂ©volution française a provoquĂ© le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien RĂ©gime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impĂŽt Ă©taient inĂ©gaux. AprĂšs une pĂ©riode modĂ©rĂ©e, marquĂ©e par l’abolition des privilĂšges et la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen aoĂ»t 1789, la RĂ©volution se radicalise Ă  partir de la fuite du roi Ă  Varennes juin 1791 et l’entrĂ©e en guerre contre les puissances europĂ©ennes avril 1792. Au lendemain de la chute de la monarchie aoĂ»t 1792 et de l’instauration de la RĂ©publique septembre 1792, la Terreur est Ă  l’ordre du jour, mais les modĂ©rĂ©s renversent Robespierre juillet 1794, puis instaurent le Directoire octobre 1795. Lui succĂšdera enfin le Consulat en 1799, prĂ©lude de l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne. Achetezle livre Couverture souple, ConsidĂ©rations Sur Les Principaux ÉvĂ©nements De La RĂ©volution Française: Ouvrage Posthume, PubliĂ© E de Achille-lĂ©on-victor Broglie sur Indigo.ca, la plus grande librairie au Canada. L’expĂ©dition Ă  domicile et la cueillette en magasin sont gratuites pour les commandes admissibles. Pour que le complotisme se hausse Ă  une vision globale de l’Histoire, il fallait que se produise un grand bouleversement qui paraisse inexplicable. Telle est la RĂ©volution française un Ă©vĂ©nement qui en moins de trois ans balaie la plus ancienne monarchie d’Europe, dont personne n’arrive Ă  freiner le cours ni Ă  stopper la radicalisation, qui voit la France, rĂ©duite Ă  ses seules forces, parvenir Ă  tenir tĂȘte aux coalitions europĂ©ennes, et bouleverse finalement presque toute l’Europe continentale. Comment rendre compte de cet Ă©vĂ©nement – de cette catastrophe, pensent les hommes qui lui sont hostiles ? Joseph de Maistre, dans ses ConsidĂ©rations sur la France 1796, estime que l’action de Dieu est derriĂšre tout cela la France Ă©tait selon lui le pays le plus influent de la chrĂ©tientĂ©, elle a dĂ©moralisĂ© » l’Europe en diffusant les LumiĂšres, elle est donc punie afin qu’elle retrouve le chemin du catholicisme. L’abbĂ© Barruel est un jĂ©suite. Il a connu en mars 1764 l’expulsion des jĂ©suites dĂ©cidĂ©e par Louis XV, et la suppression de l’ordre en 1773 par le pape ClĂ©ment XIV. À l’étĂ© 1774, il est devenu prĂ©cepteur des princes saxons. CultivĂ©, il aime la littĂ©rature, mais la RĂ©volution, dont il suit les dĂ©buts en France, lui permet de dĂ©velopper sa vĂ©ritable vocation de polĂ©miste. Comme une grande moitiĂ© des catholiques, il refuse la Constitution civile du clergĂ©, puis quitte la France lorsque la monarchie s’effondre, le 10 aoĂ»t 1792, et se rĂ©fugie en Angleterre. À partir de 1798, il fait paraĂźtre ses MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire du jacobinisme 5 volumes et deux volumes abrĂ©gĂ©s, 1798-1799 prĂ©sentant la rĂ©volution comme le rĂ©sultat d’un complot maçonnique, idĂ©e qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par l’Écossais John Rodison en 1797. La conspiration », pour reprendre le terme qu’il utilise, a d’abord Ă©tĂ© celle de Voltaire, Diderot, d’Alembert et FrĂ©dĂ©ric II. Puis elle a gagnĂ© les milieux de la franc-maçonnerie qui s’est dĂ©veloppĂ©e au XVIIIe siĂšcle par le biais des Illuminati » de BaviĂšre. Elle vise Ă  supprimer le christianisme et la royautĂ©, pour aboutir au triomphe des idĂ©es cosmopolites des LumiĂšres. Mais qui sont les fameux Illuminati ? Il s’agit d’un ordre, d’une sociĂ©tĂ© secrĂšte diffusant les idĂ©es radicales des LumiĂšres d’oĂč son nom fondĂ©e par le professeur de droit Adam Weishaupt 1748-1830. En 1776, il ne s’agit encore que d’un regroupement de ses anciens Ă©lĂšves. Mais des relations maçonniques de Weishaupt le structurent en un vĂ©ritable ordre qui est reconnu en 1782 par la franc-maçonnerie. Il s’étend jusqu’à compter environ 300 membres. En 1785, l’ordre est interdit par les autoritĂ©s bavaroises, en mĂȘme temps que l’ensemble de la franc-maçonnerie est rĂ©primĂ© en BaviĂšre, et Wesphaupt doit passer en Saxe. Pour Barruel, l’histoire des Illuminati ne s’arrĂȘte pas en 1785. Ils subvertissent et dominent l’ensemble de la franc-maçonnerie, engendrant les Jacobins. Mirabeau et La Fayette, ne sont que leurs instruments
 L’Ɠuvre de Barruel nous permet de saisir quelques-uns des traits du complotisme le complotisme part souvent de faits rĂ©els, de constats de dĂ©tail. Mais il en grossit dĂ©mesurĂ©ment la portĂ©e. Il existe bien dans la sociĂ©tĂ© prĂ©-rĂ©volutionnaire, des rĂ©seaux, des sociĂ©tĂ©s parfois secrĂštes, des clubs, qui crĂ©ent des solidaritĂ©s et qui diffusent une idĂ©ologie. La franc-maçonnerie, comme les AcadĂ©mies de province, tout ce que l’on appelle depuis Augustin Cochin les sociĂ©tĂ©s de pensĂ©e », ont bien Ă©tĂ© des lieux de diffusion des idĂ©es des LumiĂšres. Depuis les travaux de Daniel Mornet dans l’entre-deux-guerres, l’histoire culturelle a Ă©tĂ© trĂšs attentive aux canaux de diffusion des idĂ©es nouvelles non seulement dans les Ă©lites, mais dans des secteurs plus larges de l’opinion Roger Chartier. Chaque fois que la pensĂ©e complotiste dĂ©couvre un lieu oĂč s’échange des idĂ©es, et oĂč des membres de l’élite politique, administrative ou culturelle se retrouvent, elle en dĂ©duit l’existence d’un complot. Quand l’abbĂ© Barruel lit une lettre de Voltaire Ă  d’Alembert 1761 dans laquelle le philosophe souhaite que FrĂ©dĂ©ric II protĂšge une petite colonie de philosophes qui s’installeraient Ă  ClĂšves pour y Ă©crire Ă  l’abri de toute censure, il y voit les dĂ©buts de la conspiration rĂ©volutionnaire. Chaque citation est interprĂ©tĂ©e comme un indice rĂ©vĂ©lant une rĂ©alitĂ© volontairement dissimulĂ©e. Et cela d’autant plus que les circonstances ne pĂšsent rien, car l’Histoire est toute entiĂšre dĂ©terminĂ©e par l’action de groupes organisĂ©s. On peut citer la prĂ©face du premier volume des MĂ©moires Dans cette RĂ©volution française, tout jusqu’à ses forfaits les plus Ă©pouvantables, tout a Ă©tĂ© prĂ©vu, mĂ©ditĂ©, combinĂ©, rĂ©solu, statuĂ© ; tout a Ă©tĂ© l’effet de la plus profonde scĂ©lĂ©ratesse, puisque tout a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©, amenĂ© par des hommes qui avaient seul le fil des conspirations longtemps ourdies dans des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, et qui ont su choisir et hĂąter les moments propices au complot. » p. XIV. Certes, l’histoire de la franc-maçonnerie est bien celle d’une sociĂ©tĂ© qui a eu de l’influence, qui regroupait des opposants au rĂ©gime en place, puis, sous la TroisiĂšme RĂ©publique, d’une structure de concertation des rĂ©publicains surtout radicaux tant qu’il n’y a pas eu de partis politiques vraiment structurĂ©s ils apparaissent en France avec la loi de 1901 ; la maçonnerie fonctionne comme une sorte de lobby » laĂŻque parmi d’autres Ă  partir des annĂ©es 1870, constat que l’on peut aisĂ©ment documenter. La spĂ©cificitĂ© du complotisme consiste Ă  lui accorder une homogĂ©nĂ©itĂ© et une organisation parfaite autour d’un projet stratĂ©gique ultra-dĂ©terminĂ©, ainsi qu’une toute-puissance absolue. À sa place dans l’histoire de la sociabilitĂ© politique et d’une histoire de l’opinion, la franc-maçonnerie offre un piĂštre Deus ex machina de l’Histoire. Le dĂ©voilement d’une histoire secrĂšte fascine, et il est bien utile Ă  l’économie Interne du complotisme la disparition des Illuminati en 1785 en fait un acteur fantasmatique idĂ©al. Et dans ce fantasme, se mĂȘlent intimement rĂ©alitĂ© et fiction. Le romancier Dan Brown fait ainsi paraĂźtre en 2000 Anges et DĂ©mons, et contribue puissamment au retour » des Illuminati, qui cette fois veulent faire sauter le Vatican. ParallĂšlement, les Illuminati sont devenus sur Internet les acteurs non plus de la RĂ©volution, mais de la mondialisation, autre phĂ©nomĂšne bouleversant le monde que nous connaissons et dont l’explication est longue et complexe

Llescauses de la Révolution française. A la mort de Louis XV (20 mai 1774), son successeur Louis XVI trouva le royaume dans un état presque désespéré. Les fautes et les crimes des Bourbons avaient enlevé tout prestige à leur dynastie pour laquelle le peuple opprimé ne pouvait avoir aucune affection. Les banqueroutes successives, suivies d'emprunts exagérés, destinés à
CHAPITRE l’amour de la libertĂ©. LA nĂ©cessitĂ© des gouvernemens libres, c’est-Ă -dire, des monarchies limitĂ©es pour les grands États, et des rĂ©publiques indĂ©pendantes pour les petits, est tellement Ă©vidente qu’on est tentĂ© de croire que personne ne peut se refuser sincĂšrement Ă  reconnaĂźtre cette vĂ©ritĂ© ; et cependant, quand on rencontre des hommes de bonne foi qui la combattent, on voudroit se rendre compte de leurs motifs. La libertĂ© a trois sortes d’adversaires en France les nobles qui placent l’honneur dans l’obĂ©issance passive, et les nobles plus avisĂ©s, mais moins candides, qui croient que leurs intĂ©rĂȘts aristocratiques et ceux du pouvoir absolu ne font qu’un ; les hommes que la rĂ©volution françoise a dĂ©goĂ»tĂ©s des idĂ©es qu’elle a profanĂ©es ; enfin les bonapartistes, les jacobins, tous les hommes sans conscience politique. Les nobles qui attachent l’honneur Ă  l’obĂ©issance passive confondent tout-Ă -fait l’esprit des anciens chevaliers avec celui des courtisans des derniers siĂšcles. Sans doute, les anciens anciens chevaliers mouroient pour leur roi, et ainsi feroient tous les guerriers pour leurs chefs ; mais ces chevaliers, comme nous l’avons dit, n’étoient nullement les partisans du pouvoir absolu ils cherchoient eux-mĂȘmes Ă  entourer ce pouvoir de barriĂšres, et mettoient leur gloire Ă  dĂ©fendre une libertĂ© aristocratique, il est vrai, mais enfin une libertĂ©. Quant aux nobles qui sentent que les privilĂ©ges de l’aristocratie doivent Ă  prĂ©sent s’appuyer sur le despotisme que jadis ils servoient Ă  limiter, on peut leur dire comme dans le roman de Waverley Ce qui vous importe, ce n’est pas tant que Jacques Stuart soit roi, mais que Fergus Mac-Ivor soit comte. » L’institution de la pairie accessible au mĂ©rite est, pour la noblesse, ce que la constitution angloise est pour la monarchie. C’est la seule maniĂšre de conserver l’une et l’autre ; car nous vivons dans un siĂšcle oĂč l’on ne conçoit pas bien comment la minoritĂ©, et une si petite minoritĂ©, auroit un droit qui ne seroit pas pour l’avantage de la majoritĂ©. Le sultan de Perse se faisoit rendre compte, il y a quelques annĂ©es, de la constitution angloise par l’ambassadeur d’Angleterre Ă  sa cour. AprĂšs l’avoir Ă©coutĂ©, et, comme l’on va voir, assez bien compris Je conçois, lui dit-il, comment l’ordre de choses que vous me dĂ©crivez convient mieux que le gouvernement de Perse Ă  la durĂ©e et au bonheur de votre empire ; mais il me semble beaucoup moins favorable aux jouissances du monarque. » C’étoit trĂšs-bien poser la question ; exceptĂ© que, mĂȘme pour le monarque, il vaut mieux ĂȘtre guidĂ© par l’opinion dans la direction des affaires publiques, que de courir sans cesse le risque d’ĂȘtre en opposition avec elle. La justice est l’égide de tous et de chacun ; mais en sa qualitĂ© de justice cependant, c’est le grand nombre qu’elle doit protĂ©ger. Il nous reste Ă  parler de ceux que les malheurs et les crimes de la rĂ©volution de France ont effrayĂ©s, et qui fuient d’un extrĂȘme Ă  l’autre, comme si le pouvoir arbitraire d’un seul Ă©toit l’unique prĂ©servatif certain contre la dĂ©magogie. C’est ainsi qu’ils ont Ă©levĂ© la tyrannie de Bonaparte ; et c’est ainsi qu’ils rendroient Louis XVIII despote, si sa haute sagesse ne l’en dĂ©fendoit pas. La tyrannie est une parvenue, et le despotisme un grand seigneur ; mais l’une et l’autre offensent Ă©galement la raison humaine. AprĂšs avoir vu la servilitĂ© avec laquelle Bonaparte a Ă©tĂ© obĂ©i, on a peine Ă  concevoir que ce soit l’esprit rĂ©publicain que l’on craigne en France. Les lumiĂšres et la nature des choses amĂšneront la libertĂ© en France, mais ce ne sera certainement pas la nation qui se montrera d’elle-mĂȘme factieuse ni turbulente. Quand depuis tant de siĂšcles toutes les Ăąmes gĂ©nĂ©reuses ont aimĂ© la libertĂ© ; quand les plus grandes actions ont Ă©tĂ© inspirĂ©es par elle ; quand l’antiquitĂ© et l’histoire des temps modernes nous offrent tant de prodiges opĂ©rĂ©s par l’esprit public ; quand nous venons de voir ce que peuvent les nations ; quand tout ce qu’il y a de penseurs parmi les Ă©crivains a proclamĂ© la libertĂ© ; quand on ne peut pas citer un ouvrage politique d’une rĂ©putation durable qui ne soit animĂ© par ce sentiment ; quand les beaux-arts, la poĂ©sie, les chefs-d’Ɠuvre du théùtre, destinĂ©s Ă  Ă©mouvoir le cƓur humain, exaltent la libertĂ© ; que dire de ces petits hommes Ă  grande fatuitĂ©, qui vous dĂ©clarent avec un accent fade et maniĂ©rĂ© comme tout leur ĂȘtre, qu’il est de bien mauvais goĂ»t de s’occuper de politique ; qu’aprĂšs les horreurs dont on a Ă©tĂ© tĂ©moin, personne ne se soucie plus de la libertĂ© ; que les Ă©lections populaires sont une institution tout-Ă -fait grossiĂšre ; que le peuple choisit toujours mal, et que les gens comme il faut ne sont pas faits pour aller, comme en Angleterre, se mĂȘler avec le peuple ? Il est de mauvais goĂ»t de s’occuper de politique. Eh ! juste ciel ! Ă  quoi donc penseront-ils, ces jeunes gens Ă©levĂ©s sous le rĂ©gime de Bonaparte, seulement pour aller se battre, sans aucune instruction, sans aucun intĂ©rĂȘt pour la littĂ©rature et les beaux-arts ? Puisqu’ils ne peuvent avoir ni une idĂ©e nouvelle, ni un jugement sain sur de tels sujets, au moins ils seroient des hommes, s’ils s’occupoient de leur pays, s’ils se croyoient citoyens, si leur vie Ă©toit utile de quelque maniĂšre. Mais que veulent-ils mettre Ă  la place de la politique, qu’ils se donnent les airs de proscrire ? quelques heures passĂ©es dans l’antichambre des ministres, pour obtenir des places qu’ils ne sont pas en Ă©tat de remplir ; quelques propos dans les salons, au-dessous mĂȘme de l’esprit des femmes les plus lĂ©gĂšres auxquelles ils les adressent. Quand ils se faisoient tuer, cela pouvoit aller encore, parce qu’il y a toujours de la grandeur dans le courage ; mais dans un pays qui, Dieu merci, sera en paix, ne savoir ĂȘtre qu’une seconde fois chambellan, et ne pouvoir prĂȘter ni lumiĂšres, ni dignitĂ©s Ă  sa patrie, c’est lĂ  ce qui est vraiment de mauvais goĂ»t. Le temps est passĂ© oĂč les jeunes François pouvoient donner le ton Ă  tous Ă©gards. Ils ont bien encore, il est vrai, la frivolitĂ© de jadis, mais ils n’ont plus la grĂące qui faisoit pardonner cette frivolitĂ© mĂȘme. AprĂšs les horreurs dont on a Ă©tĂ© tĂ©moin, disent-ils, personne ne veut plus entendre parler de libertĂ©. Si des caractĂšres sensibles se laissoient aller Ă  une haine involontaire et nerveuse, car on pourroit la nommer ainsi, puisqu’elle tient Ă  de certains souvenirs, Ă  de certaines associations de terreur qu’on ne peut vaincre, on leur dirait, ainsi qu’un poĂšte de nos jours Qu’il ne faut pas forcer la libertĂ© Ă  se poignarder comme LucrĂšce, parce qu’elle a Ă©tĂ© profanĂ©e. On leur rappelleroit que la Saint-BarthĂ©lemi n’a pas fait proscrire le catholicisme. On leur diroit enfin que le sort des vĂ©ritĂ©s ne peut dĂ©pendre des hommes qui mettent telle ou telle devise sur leur banniĂšre, et que le bon sens a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  chaque individu, pour juger des choses en elles-mĂȘmes, et non d’aprĂšs des circonstances accidentelles. Les coupables, de tout temps, ont tĂąchĂ© de se servir d’un gĂ©nĂ©reux prĂ©texte, pour excuser de mauvaises actions ; il n’existe presque pas de crimes dans le monde que leurs auteurs n’aient attribuĂ©s Ă  l’honneur, Ă  la religion, ou Ă  la libertĂ©. Il ne s’ensuit pas, je pense, qu’il faille pour cela proscrire tout ce qu’il y a de beau sur la terre. En politique surtout, comme il y a lieu au fanatisme aussi bien qu’à la mauvaise foi, au dĂ©vouement aussi bien qu’à l’intĂ©rĂȘt personnel, on est sujet Ă  des erreurs funestes, quand on n’a pas une certaine force d’esprit et d’ñme. Si le lendemain de la mort de Charles Ier, un Anglois, maudissant avec raison ce forfait, eĂ»t demandĂ© au ciel qu’il n’y eĂ»t jamais de libertĂ© en Angleterre, certainement on auroit pu s’intĂ©resser Ă  ce mouvement d’un bon cƓur, qui, dans son Ă©motion, confondoit tous les prĂ©textes d’un grand crime avec le crime lui-mĂȘme, et auroit proscrit, s’il l’avoit pu, jusqu’au soleil qui s’étoit levĂ© ce jour-lĂ  comme de coutume. Mais, si cette priĂšre irrĂ©flĂ©chie avoit Ă©tĂ© exaucĂ©e, l’Angleterre ne serviroit pas d’exemple au monde aujourd’hui, la monarchie universelle de Bonaparte pĂšseroit sur l’Europe, car l’Europe eĂ»t Ă©tĂ© hors d’état de s’affranchir sans le secours de cette nation libre. De tels argumens et bien d’autres pourroient ĂȘtre adressĂ©s Ă  des personnes dont les prĂ©jugĂ©s mĂȘmes mĂ©ritent des Ă©gards, parce qu’ils naissent des affections du cƓur. Mais que dire Ă  ceux qui traitent de jacobins les amis de la libertĂ©, quand eux-mĂȘmes ont servi d’instrumens au pouvoir impĂ©rial ? Nous y Ă©tions forcĂ©s, disent-ils. Ah ! j’en connois qui pourroient aussi parler de cette contrainte, et qui cependant y ont Ă©chappĂ©. Mais, puisque vous vous y ĂȘtes laissĂ© forcer, trouvez bon que l’on veuille vous donner une constitution libre, oĂč l’empire de la loi soit tel, qu’on n’exige rien de mal de vous car vous ĂȘtes en danger, ce me semble, de cĂ©der beaucoup aux circonstances. Ils pourroient plutĂŽt, ceux que la nature a faits rĂ©sistans, ne pas redouter le despotisme ; mais vous qu’il a si bien courbĂ©s, souhaitez donc que dans aucun temps, sous aucun prince, sous aucune forme, il ne puisse jamais vous atteindre. Les Ă©picuriens de nos jours voudroient que les lumiĂšres amĂ©liorassent l’existence physique sans exciter le dĂ©veloppement intellectuel ; ils voudroient que le tiers Ă©tat eĂ»t travaillĂ© Ă  rendre la vie sociale plus douce et plus facile, sans vouloir profiter des avantages qu’il a conquis pour tous. On savoit vivre durement autrefois, et les rapports de la sociĂ©tĂ© Ă©toient aussi beaucoup plus simples et plus fixes. Mais aujourd’hui que le commerce a tout multipliĂ©, si vous ne donnez pas de motifs d’émulation au talent, c’est le goĂ»t de l’argent qui prendra sa place. Vous ne relĂšverez pas les chĂąteaux forts ; vous ne ressusciterez pas les princesses qui filoient elles-mĂȘmes les vĂȘtemens des guerriers ; vous ne recommencerez pas mĂȘme le rĂšgne de Louis XIV. Le temps actuel n’admet plus un genre de gravitĂ© et de respect qui donnoit alors tant d’ascendant Ă  cette cour. Mais vous aurez de la corruption sans esprit, ce qui est le dernier degrĂ© oĂč l’espĂšce humaine puisse tomber. Ce n’est donc pas entre les lumiĂšres et l’antique fĂ©odalitĂ© qu’il faut choisir, mais entre le dĂ©sir de se distinguer et l’aviditĂ© de s’enrichir. Examinez les adversaires de la libertĂ© dans tous les pays, vous trouverez bien parmi eux quelques transfuges du camp des gens d’esprit, mais, en gĂ©nĂ©ral, vous verrez que les ennemis de la libertĂ© sont ceux des connoissances et des lumiĂšres ils sont fiers de ce qui leur manque en ce genre, et l’on doit convenir que ce triomphe nĂ©gatif est facile Ă  mĂ©riter. On a trouvĂ© le secret de prĂ©senter les amis da la libertĂ© comme des ennemis de la religion il y a deux prĂ©textes Ă  la singuliĂšre injustice qui voudroit interdire au plus noble sentiment de cette terre l’alliance avec le ciel. Le premier, c’est la rĂ©volution comme elle s’est faite au nom de la philosophie, on en a conclu qu’il falloit ĂȘtre athĂ©e pour aimer la libertĂ©. Certes, ce n’est que parce que les François n’ont pas uni la religion Ă  la libertĂ©, que leur rĂ©volution a sitĂŽt dĂ©viĂ© de sa direction primitive. Il se pouvoit que de certains dogmes de l’Église catholique ne s’accordassent pas avec les principes de la libertĂ© ; l’obĂ©issance passive au pape Ă©toit aussi peu soutenable que l’obĂ©issance passive au roi. Mais le christianisme a vĂ©ritablement apportĂ© la libertĂ© sur cette terre, la justice envers les opprimĂ©s, le respect pour les malheureux, enfin l’égalitĂ© devant Dieu, dont l’égalitĂ© devant la loi n’est qu’une image imparfaite. C’est par une confusion volontaire chez quelques-uns, aveugle chez quelques autres, qu’on a voulu faire considĂ©rer les privilĂ©ges de la noblesse et le pouvoir absolu du trĂŽne comme des dogmes de la religion. Les formes de l’organisation sociale ne peuvent toucher Ă  la religion que par leur influence sur le maintien de la justice envers tous, et de la morale de chacun ; le reste appartient Ă  la science de ce monde. Il est temps que vingt-cinq annĂ©es, dont quinze appartiennent au despotisme militaire, ne se placent plus comme un fantĂŽme entre l’histoire et nous, et ne nous privent plus de toutes les leçons et de tous les exemples qu’elle nous offre. N’y auroit-il plus d’Aristide, de Phocion, d’Épaminondas en GrĂšce ; de RĂ©gulus, de Caton, de Brutus Ă  Rome ; de Tell en Suisse ; d’Egmont, de Nassau en Hollande ; de Sidney, de Russel en Angleterre, parce qu’un pays gouvernĂ© long-temps par le pouvoir arbitraire, s’est vu livrĂ© pendant une rĂ©volution aux hommes que l’arbitraire mĂȘme avoit pervertis ? Qu’y-a-t-il de si extraordinaire dans un tel Ă©vĂ©nement, qu’il doive changer le cours des astres, c’est-Ă -dire, faire reculer la vĂ©ritĂ©, qui s’avançoit avec l’histoire pour Ă©clairer le genre humain ? Et par quel sentiment public serions-nous dĂ©sormais Ă©mus, si nous repoussions l’amour de la libertĂ© ? Les vieux prĂ©jugĂ©s n’agissent plus sur les hommes que par calcul, ils ne sont soutenus que par ceux qui ont un intĂ©rĂȘt personnel Ă  les dĂ©fendre. Qui veut en France le pouvoir absolu par amour pur, c’est-Ă -dire, pour lui-mĂȘme ? Informez-vous de la situation personnelle de chacun de ses dĂ©fenseurs, et vous connaĂźtrez bien vite les motifs de leur doctrine. Sur quoi donc se fonderoit la fraternitĂ© des associations humaines, si quelque enthousiasme ne se dĂ©veloppoit pas dans les cƓurs ? Qui seroit fier d’ĂȘtre François, si l’on avoit vu la libertĂ© dĂ©truite par la tyrannie, la tyrannie brisĂ©e par les Ă©trangers, et que les lauriers de la guerre ne fussent pas au moins honorĂ©s par la conquĂȘte de la libertĂ© ? Il ne s’agiroit plus que de voir lutter l’un contre l’autre l’égoĂŻsme des privilĂ©giĂ©s par la naissance et l’égoĂŻsme des privilĂ©giĂ©s par les Ă©vĂ©nements. Mais la France, oĂč seroit-elle ? Qui pourroit se vanter de l’avoir servie, puisque rien ne resteroit dans les cƓurs, ni des temps passĂ©s, ne de la rĂ©forme nouvelle ? La libertĂ© ! rĂ©pĂ©tons son nom avec d’autant plus de force, que les hommes qui devroient au moins le prononcer comme excuse, l’éloignent par flatterie ; rĂ©pĂ©tons-le sans crainte de blesser aucune puissance respectable car tout ce que nous aimons, tout ce que nous honorons y est compris. Rien que la libertĂ© ne peut remuer l’ñme dans les rapports de l’ordre social. Les rĂ©unions d’hommes ne seroient que des associations de commerce ou d’agriculture, si la vie du patriotisme n’excitoit pas les individus Ă  se sacrifier Ă  leurs semblables. La chevalerie Ă©toit une confrĂ©rie guerriĂšre qui satisfaisoit au besoin de dĂ©vouement qu’éprouvent tous les cƓurs gĂ©nĂ©reux. Les nobles Ă©toient des compagnons d’armes qu’un honneur et un devoir rĂ©unissoient ; mais depuis que les progrĂšs de l’esprit humain ont créé les nations, c’est-Ă -dire, depuis que tous les hommes participent de quelque maniĂšre aux mĂȘmes avantages, que feroit-on de l’espĂšce humaine sans le sentiment de la libertĂ© ? Pourquoi le patriotisme françois commenceroit-il Ă  telle frontiĂšre et s’arrĂȘteroit-il Ă  telle autre, s’il n’y avoit pas dans cette enceinte des espĂ©rances, des jouissances, une Ă©mulation, une sĂ©curitĂ©, qui font aimer son pays natal par l’ñme autant que par l’habitude ? Pourquoi le nom de France causeroit-il une invincible Ă©motion, s’il n’y avoit d’autres liens entre les habitans de cette belle contrĂ©e que les privilĂ©ges des uns et l’asservissement des autres ? Partout oĂč vous rencontrez du respect pour la nature humaine, de l’affection pour ses semblables, et cette Ă©nergie d’indĂ©pendance qui sait rĂ©sister Ă  tout sur la terre, et ne se prosterner que devant Dieu, lĂ  vous voyez l’homme image de son CrĂ©ateur, lĂ  vous sentez au fond de l’ñme un attendrissement si intime qu’il ne peut vous tromper sur la vĂ©ritĂ©. Et vous, nobles françois, pour qui l’honneur Ă©toit la libertĂ© ; vous qui, par une longue transmission d’exploits et de grandeur, deviez vous considĂ©rer comme l’élite de l’espĂšce humaine, souffrez que la nation s’élĂšve jusqu’à vous ; elle a aussi maintenant les droits de conquĂȘte, et tout François aujourd’hui peut se dire gentilhomme, si tout gentilhomme ne veut pas se dire citoyen. C’est une chose remarquable en effet qu’à une certaine profondeur de pensĂ©e parmi tous les hommes, il n’y a pas un ennemi de la libertĂ©. De la mĂȘme maniĂšre que le cĂ©lĂšbre Humboldt a tracĂ© sur les montagnes du nouveau monde les diffĂ©rens degrĂ©s d’élĂ©vation qui permettent le dĂ©veloppement de telle ou telle plante, on pourroit dire d’avance quelle Ă©tendue, quelle hauteur d’esprit fait concevoir les grands intĂ©rĂȘts de l’humanitĂ© dans leur ensemble et dans leur vĂ©ritĂ©. L’évidence de ces opinions est telle, que jamais ceux qui les ont admises ne pourront y renoncer, et, d’un bout du monde Ă  l’autre, les amis de la libertĂ© communiquent par les lumiĂšres, comme les hommes religieux par les sentimens ; ou plutĂŽt les lumiĂšres et les sentimens se rĂ©unissent dans l’amour de la libertĂ© comme dans celui de l’Être suprĂȘme. S’agit-il de l’abolition de la traite des nĂšgres, de la libertĂ© de la presse, de la tolĂ©rance religieuse, Jefferson pense comme la Fayette, la Fayette comme Wilberforce ; et ceux qui ne sont plus comptent aussi dans la sainte ligue. Est-ce donc par calcul, est-ce donc par de mauvais motifs que des hommes si supĂ©rieurs, dans des situations et des pays si divers, sont tellement en harmonie par leurs opinions politiques ? Sans doute il faut des lumiĂšres pour s’élever au-dessus des prĂ©jugĂ©s ; mais c’est dans l’ñme aussi que les principes de la libertĂ© sont fondĂ©s ; ils font battre le cƓur comme l’amour et l’amitiĂ© ; ils viennent de la nature, ils ennoblissent le caractĂšre. Tout un ordre de vertus, aussi bien que d’idĂ©es, semble former cette chaĂźne d’or dĂ©crite par HomĂšre, qui, en rattachant l’homme au ciel, l’affranchit de tous les fers de la tyrannie. FIN DU TOME TROISIÈME ET DERNIER.
CONSIDÉRATIONSSUR LES PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇOISE Tome I Delaunay, Libraire , 1818. TABLE DES CHAPITRES CONTENUS DANS LE TOME PREMIER. PREMIÈRE PARTIE. Pages. Chapitre Ier. RĂ©flexions gĂ©nĂ©rales 1 Chap. II. ConsidĂ©rations sur l’histoire de France 16 Chap. III. De l’opinion publique en France CHAPĂ  l’avĂšnement de Louis
Fiche technique Format Broché Nb de pages 126 pages Poids 300 g Dimensions 16cm X 24cm Date de parution 01/01/1974 EAN 3600121143111
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The Project Gutenberg EBook of Histoire de la RĂ©volution française, VII. by Adolphe Thiers This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at Title Histoire de la RĂ©volution française, VII. Author Adolphe Thiers Release Date April 8, 2004 [EBook 11964] Language French *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LA RVOLUTION FRANAISE, VII. *** Produced by Carlo Traverso, Tonya Allen, Wilelmina MalliĂšre and PG Distributed Proofreaders. This file was produced from images generously made available by the BibliothĂšque nationale de France BnF/Gallica at HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR M. A. THIERS TOME SEPTIÈME MDCCCXXXIX CONVENTION NATIONALE. CHAPITRE XXVI. CHAPITRE XXVII. CHAPITRE XXVIII. CHAPITRE XXIX. CHAPITRE XXX. CHAPITRE XXXI. TABLE DES CHAPITRES CONTENUS DANS LE TOME SEPTIÈME. CHAPITRE XXVI. CONTINUATION DE LA GUERRE SUR LE RHIN. PRISE DE NIMÈGUE PAR LES FRANÇAIS.—POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA FRANCE. PLUSIEURS PUISSANCES DEMANDENT A TRAITER.—DÉCRET D'AMNISTIE POUR LA VENDÉE.—CONQUÊTE DE LA HOLLANDE PAR PICHEGRU. PRISE D'UTRECHT, D'AMSTERDAM ET DES PRINCIPALES VILLES; OCCUPATION DES SEPT PROVINCES-UNIES. NOUVELLE ORGANISATION POLITIQUE DE LA HOLLANDE.—VICTOIRES AUX PYRÉNÉES.—FIN DE LA CAMPAGNE DE 1794.—LA PRUSSE ET PLUSIEURS AUTRES PUISSANCES COALISÉES DEMANDENT LA PAIX. PREMIÈRES NÉGOCIATIONS.—ÉTAT DE LA VENDÉE ET DE LA BRETAGNE. PUISAYE EN ANGLETERRE. MESURES DE HOCHE POUR LA PACIFICATION DE LA VENDÉE. NÉGOCIATIONS AVEC LES CHEFS VENDÉENS. Les armĂ©es françaises, maĂźtresses de toute la rive gauche du Rhin, et prĂȘtes Ă  dĂ©boucher sur la rive droite, menaçaient la Hollande et l'Allemagne fallait-il les porter en avant ou les faire entrer dans leurs cantonnemens? telle Ă©tait la question qui s'offrait. MalgrĂ© leurs triomphes, malgrĂ© leur sĂ©jour dans la riche Belgique, elles Ă©taient dans le plus grand dĂ©nuement. Le pays qu'elles occupaient, foulĂ© pendant trois ans par d'innombrables lĂ©gions, Ă©tait entiĂšrement Ă©puisĂ©. Aux maux de la guerre s'Ă©taient joints ceux de l'administration française, qui avait introduit Ă  sa suite les assignats, le maximum et les rĂ©quisitions. Des municipalitĂ©s provisoires, huit administrations intermĂ©diaires, et une administration centrale Ă©tablie Ă  Bruxelles, gouvernaient la contrĂ©e en attendant son sort dĂ©finitif. Quatre-vingts millions avaient Ă©tĂ© frappĂ©s sur le clergĂ©, les abbayes, les nobles, les corporations. Les assignats avaient Ă©tĂ© mis en circulation forcĂ©e; les prix de Lille avaient servi Ă  dĂ©terminer le maximum dans toute la Belgique. Les denrĂ©es, les marchandises utiles aux armĂ©es Ă©taient soumises Ă  la rĂ©quisition. Ces rĂšglemens n'avaient pas fait cesser la disette. Les marchands, les fermiers cachaient tout ce qu'ils possĂ©daient; et tout manquait Ă  l'officier comme au soldat. LevĂ©e en masse l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, Ă©quipĂ©e sur-le-champ, transportĂ©e en hĂąte Ă  Hondschoote, Watignies, Landau, l'armĂ©e entiĂšre n'avait plus rien reçu de l'administration que de la poudre et des projectiles. Depuis long-temps elle ne campait plus sous toile; elle bivouaquait sous des branches d'arbre, malgrĂ© le commencement d'un hiver dĂ©jĂ  trĂšs rigoureux. Beaucoup de soldats, manquant de souliers, s'enveloppaient les pieds avec des tresses de paille, ou se couvraient avec des nattes en place de capotes. Les officiers, payĂ©s en assignats, voyaient leurs appointemens se rĂ©duire quelquefois Ă  huit ou dix francs effectifs par mois; ceux qui recevaient quelques secours de leurs familles n'en pouvaient guĂšre faire usage, car tout Ă©tait requis d'avance par l'administration française. Ils Ă©taient soumis au rĂ©gime du soldat, marchant Ă  pied, portant le sac sur le dos, mangeant le pain de munition, et vivant des hasards de la guerre. L'administration semblait Ă©puisĂ©e par l'effort extraordinaire qu'elle avait fait pour lever et armer douze cent mille hommes. La nouvelle organisation du pouvoir, faible et divisĂ©e, n'Ă©tait pas propre Ă  lui rendre le nerf et l'activitĂ© nĂ©cessaires. Ainsi tout aurait commandĂ© de faire entrer l'armĂ©e en quartiers d'hiver, et de la rĂ©compenser de ses victoires et de ses vertus militaires par du repos et d'abondantes fournitures. Cependant nous Ă©tions devant la place de NimĂšgue, qui, placĂ©e sur le Wahal c'est le nom du Rhin prĂšs de son embouchure, en commandait les deux rives, et pouvait servir de tĂȘte de pont Ă  l'ennemi pour dĂ©boucher Ă  la campagne suivante sur la rive gauche. Il Ă©tait donc important de s'emparer de cette place avant d'hiverner; mais l'attaque en Ă©tait trĂšs difficile. L'armĂ©e anglaise, rangĂ©e sur la rive droite, y campait au nombre de trente-huit mille hommes; un pont de bateaux lui fournissait le moyen de communiquer avec la place et de la ravitailler. Outre ses fortifications, NimĂšgue Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ©e par un camp retranchĂ© garni de troupes. Il aurait donc fallu, pour rendre l'investissement complet, jeter sur la rive droite une armĂ©e qui aurait eu Ă  courir les chances du passage et d'une bataille, et qui, en cas de dĂ©faite, n'aurait eu aucun moyen de retraite. On ne pouvait donc agir que par la rive gauche, et on Ă©tait rĂ©duit Ă  attaquer le camp retranchĂ© sans un grand espoir de succĂšs. Cependant les gĂ©nĂ©raux français Ă©taient dĂ©cidĂ©s Ă  essayer une de ces attaques brusques et hardies qui venaient de leur ouvrir en si peu de temps les places de MaĂ«stricht et Venloo. Les coalisĂ©s, sentant l'importance de NimĂšgue, s'Ă©taient rĂ©unis Ă  Arnheim pour concerter les moyens de la dĂ©fendre. Il avait Ă©tĂ© convenu qu'un corps autrichien, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Wernek, passerait Ă  la solde anglaise, et formerait la gauche du duc d'York pour la dĂ©fense de la Hollande. Tandis que le duc d'York, avec ses Anglais et ses Hanovriens, resterait sur la rive droite devant le pont de NimĂšgue, et renouvellerait les forces de la place, le gĂ©nĂ©ral Wernek devait tenter du cĂŽtĂ© de Wesel, fort au-dessus de NimĂšgue, un mouvement singulier, que les militaires expĂ©rimentĂ©s ont jugĂ© l'un des plus absurdes que la coalition ait imaginĂ©s pendant toutes ces campagnes. Ce corps, profitant d'une Ăźle que forme le Rhin vers Buderich, devait passer sur la rive gauche, et essayer une pointe entre l'armĂ©e de Sambre-et-Meuse et celle du Nord. Ainsi vingt mille hommes allaient ĂȘtre jetĂ©s au-delĂ  d'un grand fleuve entre deux armĂ©es victorieuses, de quatre-vingt Ă  cent mille hommes chacune, pour voir quel effet ils produiraient sur elles on devait les renforcer suivant l'Ă©vĂ©nement. On conçoit que ce mouvement, exĂ©cutĂ© avec les armĂ©es coalisĂ©es rĂ©unies, pĂ»t devenir grand et dĂ©cisif; mais essayĂ© avec vingt mille hommes, il n'Ă©tait qu'une tentative puĂ©rile et peut-ĂȘtre dĂ©sastreuse pour le corps qui en serait chargĂ©. NĂ©anmoins, croyant sauver NimĂšgue par ces moyens, les coalisĂ©s firent d'une part avancer le corps de Wernek vers Buderich, et de l'autre exĂ©cuter des sorties par la garnison de NimĂšgue. Les Français repoussĂšrent les sorties, et, comme Ă  MaĂ«stricht et Venloo, ouvrirent la tranchĂ©e Ă  une proximitĂ© de la place encore inusitĂ©e Ă  la guerre. Un hasard heureux accĂ©lĂ©ra leurs travaux. Les deux extrĂ©mitĂ©s de l'arc qu'ils dĂ©crivaient autour de NimĂšgue aboutissaient au Wahal; ils essayaient de tirer de ces extrĂ©mitĂ©s sur le pont. Quelques-uns de leurs projectiles atteignirent plusieurs pontons, et mirent en pĂ©ril les communications de la garnison avec l'armĂ©e anglaise. Les Anglais, qui Ă©taient dans la place, surpris de cet Ă©vĂ©nement imprĂ©vu, rĂ©tablirent les pontons, et se hĂątĂšrent de rejoindre le gros de leur armĂ©e sur l'autre rive, abandonnant Ă  elle-mĂȘme la garnison, composĂ©e de trois mille Hollandais. A peine les rĂ©publicains se furent-ils aperçus de l'Ă©vacuation, qu'ils redoublĂšrent le feu. Le gouverneur, Ă©pouvantĂ©, fit part au prince d'Orange de sa position, et obtint la permission de se retirer dĂšs qu'il jugerait le pĂ©ril assez grand. A peine eut-il reçu cette autorisation, qu'il repassa le Wahal de sa personne. Le dĂ©sordre se mit dans la garnison; une partie rendit les armes; une autre, ayant voulu se sauver sur un pont volant, fut arrĂȘtĂ©e par les Français, qui coupĂšrent les cĂąbles, et vint Ă©chouer dans une Ăźle oĂč elle fut faite prisonniĂšre. Le 18 brumaire 8 novembre, les Français entrĂšrent dans NimĂšgue, et se trouvĂšrent maĂźtres de cette place importante, grĂące Ă  leur tĂ©mĂ©ritĂ© et Ă  la terreur qu'inspiraient leurs armes. Pendant ce temps, les Autrichiens, commandĂ©s par Wernek, avaient essayĂ© de dĂ©boucher de Wesel; mais l'impĂ©tueux Vandamme, fondant sur eux au moment oĂč ils mettaient le pied au-delĂ  du Rhin, les avait rejetĂ©s sur la rive droite, et ils Ă©taient fort heureux de n'avoir pas obtenu plus de succĂšs, car ils auraient couru la chance d'ĂȘtre dĂ©truits, s'ils se fussent avancĂ©s davantage. Le moment Ă©tait enfin arrivĂ© d'entrer dans les cantonnemens, puisqu'on Ă©tait maĂźtre de tous les points importans sur le Rhin. Sans doute, conquĂ©rir la Hollande, s'assurer ainsi la navigation de trois grands fleuves, l'Escaut, la Meuse et le Rhin; priver l'Angleterre de sa plus puissante alliance maritime, menacer l'Allemagne sur ses flancs, interrompre les communications de nos ennemis du continent avec ceux de l'OcĂ©an, ou du moins les obliger Ă  faire le long circuit de Hambourg; nous ouvrir enfin la plus riche contrĂ©e du monde, et la plus dĂ©sirable pour nous dans l'Ă©tat oĂč se trouvait notre commerce, Ă©tait un but digne d'exciter l'ambition de notre gouvernement et de nos armĂ©es; mais comment oser tenter cette conquĂȘte de la Hollande, presque impossible en tout temps, mais surtout inexĂ©cutable dans la saison des pluies? SituĂ©e Ă  l'embouchure de plusieurs fleuves, la Hollande ne consiste qu'en quelques lambeaux de terre jetĂ©s entre les eaux de ces fleuves et celles de l'OcĂ©an. Son sol, partout infĂ©rieur au lit de eaux, est sans cesse menacĂ© par la mer, le Rhin, la Meuse, l'Escaut, et coupĂ© en outre par de petits bras dĂ©tachĂ©s des fleuves, et par une multitude de canaux artificiels. Ces bas-fonds si menacĂ©s sont couverts de jardins, de villes manufacturiĂšres et d'arsenaux. A chaque pas que veut y faire une armĂ©e, elle trouve ou de grands fleuves, dont les rives sont des digues Ă©levĂ©es et chargĂ©es de canons, ou des bras de riviĂšres et des canaux, tous dĂ©fendus par l'art des fortifications, ou enfin des places qui sont les plus fortes de l'Europe. Ces grandes manoeuvres, qui souvent dĂ©concertent la dĂ©fense mĂ©thodique en rendant les siĂ©ges inutiles, sont donc impossibles au milieu d'un pays coupĂ© et dĂ©fendu par des lignes innombrables. Si une armĂ©e parvient cependant Ă  vaincre tant d'obstacles et Ă  s'avancer en Hollande, ses habitans, par un acte d'hĂ©roĂŻsme dont ils donnĂšrent l'exemple sous Louis XIV, n'ont qu'Ă  percer leurs digues, et peuvent engloutir avec leur pays l'armĂ©e assez tĂ©mĂ©raire pour y pĂ©nĂ©trer. Il leur reste leurs vaisseaux, avec lesquels ils peuvent, comme les AthĂ©niens, s'enfuir avec leurs principales dĂ©pouilles, et attendre des temps meilleurs, ou aller dans les Indes habiter un vaste empire qui leur appartient. Toutes ces difficultĂ©s deviennent bien plus grandes encore dans la saison des inondations, et une alliance maritime telle que celle de l'Angleterre les rend insurmontables. Il est vrai que l'esprit d'indĂ©pendance qui travaillait les Hollandais Ă  cette Ă©poque, leur haine du stathoudĂ©rat, leur aversion contre l'Angleterre et la Prusse, la connaissance qu'ils avaient de leurs intĂ©rĂȘts vĂ©ritables, leurs ressentimens de la rĂ©volution si malheureusement Ă©touffĂ©e en 1787, donnaient la certitude aux armĂ©es françaises d'ĂȘtre vivement dĂ©sirĂ©es. On devait croire que les Hollandais s'opposeraient Ă  ce qu'on perçùt les digues, et qu'on ruinĂąt le pays pour une cause qu'ils dĂ©testaient. Mais l'armĂ©e du prince d'Orange, celle du duc d'York les comprimaient encore, et rĂ©unies, elles suffisaient pour empĂȘcher le passage des innombrables lignes qu'il fallait emporter en leur prĂ©sence. Si donc une surprise Ă©tait tĂ©mĂ©raire du temps de Dumouriez, elle Ă©tait presque folle Ă  la fin de 1794. NĂ©anmoins le comitĂ© de salut public, excitĂ© par les rĂ©fugiĂ©s hollandais, songeait sĂ©rieusement Ă  pousser une pointe au-delĂ  du Wahal. Pichegru, presque aussi maltraitĂ© que ses soldats, qui Ă©taient couverts de gale et de vermine, Ă©tait allĂ© Ă  Bruxelles se faire guĂ©rir d'une maladie cutanĂ©e. Moreau et RĂ©gnier l'avaient remplacĂ© tous deux conseillaient le repos et les quartiers d'hiver. Le gĂ©nĂ©ral hollandais Daendels, rĂ©fugiĂ© hollandais, militaire intrĂ©pide, proposait avec instance une premiĂšre tentative sur l'Ăźle de Bommel, sauf Ă  ne pas poursuivre si cette attaque ne rĂ©ussissait pas. La Meuse et le Wahal, coulant parallĂšlement vers la mer, se joignent un moment fort au-dessous de NimĂšgue, se sĂ©parent de nouveau, et se rĂ©unissent encore Ă  Wondrichem, un peu au-dessus de Gorcum. Le terrain compris entre leurs deux bras forme ce qu'on appelle l'Ăźle de Bommel. MalgrĂ© l'avis de Moreau et RĂ©gnier, une attaque fut tentĂ©e sur cette Ăźle par trois points diffĂ©rens elle ne rĂ©ussit pas, et fut abandonnĂ©e sur-le-champ avec une grande bonne foi, surtout de la part de Daendels, qui s'empressa d'en avouer l'impossibilitĂ© dĂšs qu'il l'eut reconnue. Alors, c'est-Ă -dire vers le milieu de frimaire commencement de dĂ©cembre, on donna Ă  l'armĂ©e les quartiers d'hiver dont elle avait tant besoin, et on Ă©tablit une partie des cantonnemens autour de Breda pour en former le blocus. Cette place et celle de Grave ne s'Ă©taient pas rendues, mais le dĂ©faut de communications pendant la durĂ©e de l'hiver devait certainement les obliger Ă  se rendre. C'est dans cette position que l'armĂ©e croyait voir s'achever la saison; et certes, elle avait assez fait pour ĂȘtre fiĂšre de sa gloire et de ses services. Mais un hasard presque miraculeux lui rĂ©servait de nouvelles destinĂ©es le froid, dĂ©jĂ  trĂšs vif, augmenta bientĂŽt au point de faire espĂ©rer que peut-ĂȘtre les grands fleuves seraient gelĂ©s. Pichegru quitta Bruxelles, et n'acheva pas de se faire guĂ©rir, afin d'ĂȘtre prĂȘt Ă  saisir l'occasion de nouvelles conquĂȘtes, si la saison la lui offrait. En effet, l'hiver devint bientĂŽt plus rude, et s'annonça comme le plus rigoureux du siĂšcle. DĂ©jĂ  la Meuse et le Wahal charriaient et leurs bords Ă©taient pris. Le 3 nivĂŽse 23 dĂ©cembre, la Meuse fut entiĂšrement gelĂ©e, et de maniĂšre Ă  pouvoir porter du canon. Le gĂ©nĂ©ral Walmoden, Ă  qui le duc d'York avait laissĂ© le commandement en partant pour l'Angleterre, et qu'il avait condamnĂ© ainsi Ă  n'essuyer que des dĂ©sastres, se vit dans la position la plus difficile. La Meuse Ă©tant glacĂ©e, son front se trouvait dĂ©couvert; et le Wahal charriant, menaçant mĂȘme d'emporter tous les ponts, sa retraite Ă©tait compromise. BientĂŽt mĂȘme il apprit que le pont d'Arnheim venait d'ĂȘtre emportĂ©; il se hĂąta de faire filer sur ses derriĂšres ses bagages et sa grosse cavalerie, et lui-mĂȘme dirigea sa retraite sur Deventer, vers les bords de l'Yssel. Pichegru, profitant de l'occasion que lui offrait la fortune de surmonter des obstacles ordinairement invincibles, se prĂ©para Ă  franchir la Meuse sur la glace. Il se disposa Ă  la passer sur trois points, et Ă  s'emparer de l'Ăźle de Bommel, tandis que la division qui bloquait Breda attaquerait les lignes qui entouraient cette place. Ces braves Français, exposĂ©s presque sans vĂȘtemens au plus rude hiver du siĂšcle, marchant avec des souliers auxquels il ne restait que l'empeigne, sortirent aussitĂŽt de leurs quartiers, et renoncĂšrent gaiement au repos dont ils commençaient Ă  peine Ă  jouir. Le 8 nivĂŽse 28 dĂ©cembre, par un froid de dix-sept degrĂ©s, ils se prĂ©sentĂšrent sur trois points, Ă  CrĂšvecoeur, Empel et le fort Saint-AndrĂ©; ils franchirent la glace avec leur artillerie, surprirent les Hollandais, presque engourdis par le froid, et les dĂ©firent complĂštement. Tandis qu'ils s'emparaient de l'Ăźle de Bommel, celle de leurs divisions qui assiĂ©geait Breda en attaqua les lignes, et les emporta. Les Hollandais, assaillis sur tous les points, se retirĂšrent en dĂ©sordre, les uns vers le quartier-gĂ©nĂ©ral du prince d'Orange, qui s'Ă©tait toujours tenu Ă  Gorcum, les autres Ă  Thiel. Dans le dĂ©sordre de leur retraite, ils ne songĂšrent pas mĂȘme Ă  dĂ©fendre les passages du Wahal, qui n'Ă©tait pas entiĂšrement gelĂ©. Pichegru, maĂźtre de l'Ăźle de Bommel, dans laquelle il avait pĂ©nĂ©trĂ© en passant sur les glaces de la Meuse, franchit le Wahal sur diffĂ©rens points, mais n'osa pas s'aventurer au-delĂ  du fleuve, la glace n'Ă©tant pas assez forte pour porter du canon. Dans cette situation, le sort de la Hollande Ă©tait dĂ©sespĂ©rĂ© si la gelĂ©e continuait, et tout annonçait que le froid durerait. Le prince d'Orange avec ses Hollandais dĂ©couragĂ©s Ă  Gorcum, Walmoden avec ses Anglais en pleine retraite sur Deventer, ne pouvaient tenir contre un vainqueur formidable, qui leur Ă©tait de beaucoup supĂ©rieur en forces, et qui venait d'enfoncer le centre de leur ligne. La situation politique n'Ă©tait pas moins alarmante que la situation militaire. Les Hollandais, pleins d'espĂ©rance et de joie en voyant s'approcher les Français, commençaient Ă  s'agiter. Le parti orangiste Ă©tait de beaucoup trop faible pour imposer au parti rĂ©publicain. Partout les ennemis de la puissance stathoudĂ©rienne lui reprochaient d'avoir aboli les libertĂ©s du pays, d'avoir enfermĂ© ou banni les meilleurs et les plus gĂ©nĂ©reux patriotes, d'avoir surtout sacrifiĂ© la Hollande Ă  l'Angleterre, en l'entraĂźnant dans une alliance contraire Ă  tous ses intĂ©rĂȘts commerciaux et maritimes. Ils se rĂ©unissaient secrĂštement en comitĂ©s rĂ©volutionnaires, prĂȘts Ă  se soulever au premier signal, Ă  destituer les autoritĂ©s, et Ă  en nommer d'autres. La province de Frise, dont les Ă©tats Ă©taient assemblĂ©s, osa dĂ©clarer qu'elle voulait se sĂ©parer du stathouder; les citoyens d'Amsterdam firent une pĂ©tition aux autoritĂ©s de la province, dans laquelle ils dĂ©claraient qu'ils Ă©taient prĂȘts Ă  s'opposer Ă  tout prĂ©paratif de dĂ©fense, et qu'ils ne souffriraient jamais surtout qu'on voulĂ»t percer les digues. Dans cette situation dĂ©sespĂ©rĂ©e, le stathouder songea Ă  nĂ©gocier, et adressa des envoyĂ©s au quartier-gĂ©nĂ©ral de Pichegru, pour demander une trĂšve, et offrir pour conditions de paix la neutralitĂ© et une indemnitĂ© des frais de la guerre. Le gĂ©nĂ©ral français et les reprĂ©sentans refusĂšrent la trĂšve; et, quant aux offres de paix, en rĂ©fĂ©rĂšrent aussitĂŽt au comitĂ© de salut public. DĂ©jĂ  l'Espagne, menacĂ©e par Dugommier, que nous avons laissĂ© descendant des PyrĂ©nĂ©es, et par Moncey, qui, maĂźtre du Guipuscoa, s'avançait sur Pampelune, avait fait des propositions d'accommodement. Les reprĂ©sentans envoyĂ©s en VendĂ©e, pour examiner si une pacification Ă©tait possible, avaient rĂ©pondu affirmativement et demandĂ© un dĂ©cret d'amnistie. Quelque secret que soit un gouvernement, toujours les nĂ©gociations de ce genre transpirent elles transpirent mĂȘme avec des ministres absolus, inamovibles; comment seraient-elles restĂ©es secrĂštes avec des comitĂ©s renouvelĂ©s par quart tous les mois? On savait dans le public que la Hollande, l'Espagne, faisaient des propositions; on ajoutait que la Prusse, revenue de ses illusions, et reconnaissant la faute qu'elle avait faite de s'allier Ă  la maison d'Autriche, demandait Ă  traiter; on savait par tous les journaux de l'Europe qu'Ă  la diĂšte de Ratisbonne plusieurs Ă©tats de l'Empire, fatiguĂ©s d'une guerre qui les touchait peu, avaient demandĂ© l'ouverture d'une nĂ©gociation tout disposait donc les esprits Ă  la paix; et de mĂȘme qu'ils Ă©taient revenus des idĂ©es de terreur rĂ©volutionnaire Ă  des sentimens de clĂ©mence, ils passaient maintenant des idĂ©es de guerre Ă  celles d'une rĂ©conciliation gĂ©nĂ©rale avec l'Europe. On recueillait les moindres circonstances pour en tirer des conjectures. Les malheureux enfans de Louis XVI, privĂ©s de tous leurs parens, et sĂ©parĂ©s l'un de l'autre dans la prison du Temple, avaient vu leur sort un peu amĂ©liorĂ© depuis le 9 thermidor. Le cordonnier Simon, gardien du jeune prince, avait pĂ©ri comme complice de Robespierre. On lui avait substituĂ© trois gardiens, dont un seul changeait chaque jour, et qui montraient au jeune prince plus d'humanitĂ©. On tirait de ces changemens opĂ©rĂ©s au Temple de vastes consĂ©quences. Le travail projetĂ© sur les moyens de retirer les assignats donnait lieu aussi Ă  de grandes conjectures. Les royalistes, qui se montraient dĂ©jĂ , et dont le nombre s'augmentait de ces incertains qui abandonnent toujours un parti qui commence Ă  faiblir, disaient avec malice qu'on allait faire la paix. Ne pouvant plus dire aux rĂ©publicains Vos armĂ©es seront battues, ce qui avait Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© trop souvent sans succĂšs, et ce qui devenait trop niais, ils leur disaient On va les arrĂȘter dans la victoire; la paix est signĂ©e; on n'aura pas le Rhin; la condition de la paix sera le rĂ©tablissement de Louis XVII sur le trĂŽne, la rentrĂ©e des Ă©migrĂ©s, l'abolition des assignats, la restitution des biens nationaux. On conçoit combien de tels bruits devaient irriter les patriotes. Ceux-ci, dĂ©jĂ  effrayĂ©s des poursuites dirigĂ©es contre eux, voyaient avec dĂ©sespoir le but qu'ils avaient poursuivi avec tant d'effort, compromis par le gouvernement. A quoi destinez-vous le jeune Capet? disaient-ils; qu'allez-vous faire des assignats? Nos armĂ©es n'auront-elles versĂ© tant de sang que pour ĂȘtre arrĂȘtĂ©es au milieu de leurs victoires? n'auront-elles pas la satisfaction de donner Ă  leur patrie la ligne du Rhin et des Alpes? L'Europe a voulu dĂ©membrer la France; la juste reprĂ©saille de la France victorieuse sur l'Europe doit ĂȘtre de conquĂ©rir les provinces qui complĂštent son sol. Que va-t-on faire pour la VendĂ©e? Va-t-on pardonner aux rebelles quand on immole les patriotes? Il vaudrait mieux, s'Ă©cria un membre de la Montagne dans un transport d'indignation, ĂȘtre Charette que dĂ©putĂ© Ă  la convention.» On conçoit combien tous ces sujets de division, joints Ă  ceux que la politique intĂ©rieure fournissait dĂ©jĂ , devaient agiter les esprits. Le comitĂ© de salut public, se voyant pressĂ© entre les deux partis, se crut obligĂ© de s'expliquer il vint dĂ©clarer Ă  deux reprises diffĂ©rentes, une premiĂšre fois par l'organe de Carnot, une autre fois par celui de Merlin de Douai, que les armĂ©es avaient reçu ordre de poursuivre leurs triomphes, et de n'entendre les propositions de paix qu'au milieu des capitales ennemies. Les propositions de la Hollande lui parurent en effet trop tardives pour ĂȘtre acceptĂ©es, et il ne crut pas devoir consentir Ă  nĂ©gocier Ă  l'instant oĂč on allait ĂȘtre maĂźtre du pays. Abattre la puissance stathoudĂ©rienne, relever la rĂ©publique hollandaise, lui sembla digne de la rĂ©publique française. On s'exposa, Ă  la vĂ©ritĂ©, Ă  voir toutes les colonies de la Hollande et mĂȘme une partie de sa marine, devenir la proie des Anglais, qui dĂ©clareraient s'en emparer au nom du stathouder; mais les considĂ©rations politiques devaient l'emporter. La France ne pouvait pas ne pas abattre le stathoudĂ©rat; cette conquĂȘte de la Hollande ajoutait au merveilleux de ses victoires, intimidait davantage l'Europe, compromettait surtout les flancs de la Prusse, obligeait cette puissance Ă  traiter sur-le-champ, et par-dessus tout rassurait les patriotes français. En consĂ©quence Pichegru eut ordre de ne plus s'arrĂȘter. La Prusse, l'Empire, n'avaient encore fait aucune ouverture, et on n'eut rien Ă  leur rĂ©pondre. Quant Ă  l'Espagne, qui promettait de reconnaĂźtre la rĂ©publique et de lui payer des indemnitĂ©s, Ă  condition qu'on ferait vers les PyrĂ©nĂ©es un petit Ă©tat Ă  Louis XVII, elle fut Ă©coutĂ©e avec mĂ©pris et indignation, et ordre fut donnĂ© aux deux gĂ©nĂ©raux français de s'avancer sans relĂąche. Quant Ă  la VendĂ©e, un dĂ©cret d'amnistie fut rendu il portait que tous les rebelles, sans distinction de grade, qui poseraient les armes dans l'intervalle d'un mois, ne seraient pas poursuivis pour le fait de leur insurrection. Le gĂ©nĂ©ral Canclaux, destituĂ© Ă  cause de sa modĂ©ration, fut replacĂ© Ă  la tĂȘte de l'armĂ©e dite de l'Ouest, qui comprenait la VendĂ©e. Le jeune Hoche, qui avait dĂ©jĂ  le commandement de l'armĂ©e des cĂŽtes de Brest, reçut en outre celui de l'armĂ©e des cĂŽtes de Cherbourg personne n'Ă©tait plus capable que ces deux gĂ©nĂ©raux de pacifier le pays, par le mĂ©lange de la prudence et de l'Ă©nergie. Pichegru, qui avait reçu ordre de poursuivre sa marche victorieuse, attendait que la surface du Wahal fĂ»t entiĂšrement prise. Notre armĂ©e longeait le fleuve; elle Ă©tait rĂ©pandue sur ses bords vers Millingen, NimĂšgue, et tout le long de l'Ăźle de Bommel, dont nous Ă©tions maĂźtres. Walmoden, voyant que Pichegru, vers Bommel, n'avait laissĂ© que quelques avant-postes sur la rive droite, les replia, et commença un mouvement offensif. Il proposait au prince d'Orange de se joindre Ă  lui, pour former de leurs deux armĂ©es rĂ©unies une masse imposante, qui pĂ»t arrĂȘter par une bataille l'ennemi qu'on ne pouvait plus contenir maintenant par la ligne des fleuves. Le prince d'Orange, tenant Ă  ne pas dĂ©couvrir la route d'Amsterdam, ne voulut jamais quitter Gorcum. Walmoden songea Ă  se placer sur la ligne de retraite, qu'il avait tracĂ©e d'avance du Wahal Ă  lĂ  Linge, de la Linge au Leck, du Leck Ă  l'Yssel, par Thiel, Arnheim et Deventer. Tandis que les rĂ©publicains attendaient la gelĂ©e avec la plus vive impatience, la place de Grave, dĂ©fendue avec un courage hĂ©roĂŻque par le commandant Debons, se rendit presque rĂ©duite en cendres. C'Ă©tait la principale des places que les Hollandais possĂ©daient au-delĂ  de la Meuse, et la seule qui n'eĂ»t pas cĂ©dĂ© Ă  l'ascendant de nos armes. Les Français y entrĂšrent le 9 nivĂŽse 29 dĂ©cembre. Enfin, le 19 nivĂŽse 8 janvier 1795, le Wahal se trouva solidement gelĂ©. La division Souham le franchit vers Bommel; la brigade Dewinther, dĂ©tachĂ©e du corps de Macdonald, le traversa vers Thiel. A NimĂšgue et au-dessus, le passage n'Ă©tait pas aussi facile, parce que le Wahal n'Ă©tait pas entiĂšrement pris. NĂ©anmoins le 21 10, la droite des Français le passa au-dessus de NimĂšgue, et Macdonald, appuyĂ© par elle, passa Ă  NimĂšgue mĂȘme dans des bateaux. En voyant ce mouvement gĂ©nĂ©ral, l'armĂ©e de Walmoden se retira. Une bataille seule aurait pu la sauver; mais dans l'Ă©tat de division et de dĂ©couragement oĂč se trouvaient les coalisĂ©s, une bataille n'aurait peut-ĂȘtre amenĂ© qu'un dĂ©sastre. Walmoden exĂ©cuta un changement de front en arriĂšre, en se portant sur la ligne de l'Yssel, afin de gagner le Hanovre par les provinces de la terre ferme. ConformĂ©ment au plan de retraite qu'il s'Ă©tait tracĂ©, il abandonna ainsi les provinces d'Utrecht et de la Gueldre aux Français. Le prince d'Orange resta vers la mer, c'est-Ă -dire Ă  Gorcum. N'espĂ©rant plus rien, il abandonna son armĂ©e, se prĂ©senta aux Ă©tats rĂ©unis Ă  La Haye, leur dĂ©clara qu'il avait essayĂ© tout ce qui Ă©tait en son pouvoir pour la dĂ©fense du pays, et qu'il ne lui restait plus rien Ă  faire. Il engagea les reprĂ©sentans Ă  ne pas rĂ©sister davantage au vainqueur, pour ne pas amener de plus grands malheurs. Il s'embarqua aussitĂŽt aprĂšs pour l'Angleterre. DĂšs cet instant, les vainqueurs n'avaient plus qu'Ă  se rĂ©pandre comme un torrent dans toute la Hollande. Le 28 nivĂŽse 17 janvier, la brigade Salm entra Ă  Utrecht, et le gĂ©nĂ©ral Vandamme Ă  Arnheim. Les Ă©tats de Hollande dĂ©cidĂšrent qu'on ne rĂ©sisterait plus aux Français, et que des commissaires iraient leur ouvrir les places dont ils croiraient avoir besoin pour leur sĂ»retĂ©. De toutes parts, les comitĂ©s secrets qui s'Ă©taient formĂ©s manifestaient leur existence, chassaient les autoritĂ©s Ă©tablies, et en nommaient spontanĂ©ment de nouvelles. Les Français Ă©taient reçus 61Extrait de RĂ©gion, Nation, Europe : UnitĂ© et DiversitĂ© des processus sociaux et culturels de la RĂ©volution française, Actes du Colloque international organisĂ© Ă  Besançon dans le cadre de la commĂ©moration du bicentenaire de la RĂ©volution française les 25, 26 et 27 novembre 1987, publiĂ©s par Marita Gilli, Annales LittĂ©raires de l Citations de Joseph de Maistre DĂ©couvrez une citation de Joseph de Maistre - un proverbe, une phrase, une parole, une pensĂ©e, une formule, un dicton ou une citation de Joseph de Maistre issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Une sĂ©lection de 40 citations et phrases de Joseph de Maistre . CrĂ©dit photographie + 40 citations Page 1 sur un total de 2 pages > Citation de Joseph de Maistre n° 144066 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesIl n'y a que violence dans l'univers ; mais nous sommes gĂątĂ©s par la philosophie moderne, qui a dit que tout est bien, tandis que le mal a tout souillĂ©, et que, dans un sens trĂšs vrai, tout est mal, puisque rien n'est Ă  sa sur la France 1796, III de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 129895 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'homme peut tout modifier dans la sphĂšre de son activitĂ©, mais il ne crĂ©e rien telle est sa loi, au physique comme au sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 127014 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesL'histoire prouve malheureusement que la guerre est l'Ă©tat habituel du genre humain dans un certain sens, c'est Ă  dire que le sang humain doit couler sans interruption sur le globe, ici oĂč lĂ  ; et que la paix, pour chaque nation, n'est qu'un sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126558 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesIl y a dans la rĂ©volution française, un caractĂšre satanique qui la distingue de tout ce qu'on a vu, et peut-ĂȘtre de tout ce qu'on sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126375 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesLa France exerce sur l'Europe une vĂ©ritable magistrature qu'il serait inutile de contester, dont elle a abusĂ© de la maniĂšre la plus sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126374 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesChaque nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu'elle doit sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126373 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesDans les ouvrages de l'homme, tout est pauvre comme l'auteur ; les vues sont restreintes, les moyens roides, les ressorts inflexibles, les mouvements pĂ©nibles, et les rĂ©sultats sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126369 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLibrement esclaves, ils opĂšrent tout Ă  la fois volontairement et nĂ©cessairement ils font rĂ©ellement ce qu'il veulent, mais sans pouvoir dĂ©ranger les plans sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126368 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesCe qu'il y a de plus admirable dans l'ordre universel des choses, c'est l'action des ĂȘtres libres sous la main sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126367 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTu sais, du reste, que tu es ma bien aimĂ©e ; ce n'est pas que tu le mĂ©rites, mais l'amour est aveugle, et jamais il n'ouvrira les Ă  mademoiselle AdĂšle de Maistre, 23 dĂ©cembre 1807. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 120654 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesAucune souverainetĂ© n'est assez forte pour gouverner plusieurs millions d'hommes, Ă  moins qu'elle ne soit aidĂ©e par la religion ou par l'esclavage, ou par l'une et l' Pape 1819 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 104000 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 471 votesL'amour, lorsqu'il n'est pas apprivoisĂ© jusqu'Ă  un certain point par une extrĂȘme civilisation, est un animal fĂ©roce, capable des plus horribles excĂšs. Si l'on ne veut pas qu'il dĂ©vore tout, il faut qu'il soit Pape 1819 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 97520 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'amour, lorsqu'il n'est pas apprivoisĂ© jusqu'Ă  un certain point par une extrĂȘme civilisation est un animal fĂ©roce, capable des plus horribles excĂšs. Si l'on ne veut pas qu'il dĂ©vore tout, il faut qu'il soit Pape 1819, II de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 97341 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'essence de toute intelligence est de connaĂźtre et d' SoirĂ©es de Saint-PĂ©tersbourg 1821 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 94815 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesAinsi s'accomplit sans cesse, depuis le ciron jusqu'Ă  l'homme, la grande loi de la destruction des ĂȘtres SoirĂ©es de Saint-PĂ©tersbourg 1821 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 91306 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLe lĂ©gislateur ressemble au CrĂ©ateur; il ne travaille pas toujours; il enfante, et puis il se sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 86050 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesNous sommes tous attachĂ©s au trĂŽne de l'Etre SuprĂȘme par une chaĂźne souple, qui nous retient sans nous sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 86049 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'Ă©vangile hors de l'Eglise est un par Louis Pauwels dans Comment devient-on ce que l'on est? 1978. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 53542 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLe bourreau est la pierre angulaire des sociĂ©tĂ©s. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 52995 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votes< 2Citations cĂ©lĂšbres, courtes, longues et belles de Joseph de Maistre ➀ Quelle est la citation la plus cĂ©lĂšbre de Joseph de Maistre ? La plus cĂ©lĂšbre citation de Joseph de Maistre est Toute nation a le gouvernement qu'elle mĂ©rite. . ➀ Quelle est la citation la plus courte de Joseph de Maistre ? La plus courte citation de Joseph de Maistre est L'Ă©vangile hors de l'Eglise est un poison. . ➀ Quelle est la citation la plus longue de Joseph de Maistre ? La plus longue citation de Joseph de Maistre est Il n'y a point d'homme dans le monde. J'ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes; je sais mĂȘme, grĂące Ă  Montesquieu, qu'on peut ĂȘtre Persan; mais quant Ă  l'homme je dĂ©clare ne l'avoir rencontrĂ© de ma vie; s'il existe c'est bien Ă  mon insu. ➀ Quelle est la citation la plus belle de Joseph de Maistre ? La plus belle citation de Joseph de Maistre est Ce ne sont point les hommes qui mĂšnent la rĂ©volution, c'est la rĂ©volution qui emploie les hommes. Similaires Ă  Joseph de MaistreLaurent Mouchard, dit Laurent Joffrin Catherine Mavrikakis StĂ©phane Gsell Clement Richard, Ier comte Attlee Maurice BardĂšche Jean-François CopĂ© Elena Ceausescu Irmgard Keun Richard Zera Sylvia Plath Guy de Maupassant Connie Willis Antonio Tabucchi Jacques Grand'Maison Alain Gerbault Akiba ben Joseph Aline Patricia Nardone, dite Alina Reyes Jean-Louis Founier RenĂ© Aubert, abbĂ© de Vertot Hugo BuanVotre commentaire sur ces citations Autres citations, pensĂ©es et phrases de Joseph de Maistre+ Liste des auteurs populaires+

1834Études sur les poĂštes latins de la dĂ©cadence, 2 vol.. 1835 Histoire et description de la ville de NĂźmes. 1838 MĂ©langes, 2 vol.. 1840 PrĂ©cis de l’histoire de la littĂ©rature française. 1842 L’éloge de la folie, et Ă©tudes sur Érasme. 1844 Histoire de la littĂ©rature française, 4 vol.. 1850 Les classes moyennes en Angleterre et la bourgeoisie en France

RĂ©volution française de 1830 » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, l’encyclopĂ©die juniorLa colonne de Juillet, place de la Bastille Ă  Paris, commĂ©more les Trois Glorieuses. La RĂ©volution française de 1830, dite aussi rĂ©volution de Juillet ou encore Trois Glorieuses, est une rĂ©volution qui s'est dĂ©roulĂ©e Ă  Paris du 27 au 29 juillet 1830. Une partie des Parisiens se sont soulevĂ©s contre la politique trĂšs rĂ©actionnaire du gouvernement du roi Charles X. Comme elle a durĂ© trois jours, on l'appelle aussi les Trois Glorieuses. Contrairement aux espoirs d'une partie des rĂ©voltĂ©s qui auraient souhaitĂ© le rĂ©tablissement de la rĂ©publique, la rĂ©volution de Juillet a mis fin Ă  la Seconde Restauration, en chassant le roi Charles X, et en Ă©tablissant la monarchie de Juillet, avec le roi Louis-Philippe Ier cousin du roi dĂ©chu. La colonne de Juillet, place de la Bastille, Ă  Paris, commĂ©more les Trois Glorieuses. Sommaire 1 Qui sont les acteurs de la rĂ©volution de 1830 ? Quelles sont leurs actions ? DĂ©saccord de l'opinion politique Les provocations du roi 2 Les Trois Glorieuses 27 juillet 1830 28 juillet 1830 29 juillet 1830 Quelques jours aprĂšs 3 Pourquoi la RĂ©volution française de 1830 s'est appelĂ©e "Trois Glorieuses" 4 Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo 5 Voir aussi Qui sont les acteurs de la rĂ©volution de 1830 ? Quelles sont leurs actions ?[modifier modifier le wikicode] Le roi Charles X en costume de sacre en 1824 Des journaux d’opposition vont donner l’appel Ă  l’opposition et des combats ont lieu sur une rĂ©volution anticlĂ©ricale et antimonarchiste Il y a eu une rĂ©volution parisienne en juillet 1830 car les parisiens se soulĂšvent contre la fin de la libertĂ© de la presse. Le peuple, mĂ©content de la politique rĂ©actionnaire de Charles X , une insurrection Ă©clate Ă  Paris. DĂ©saccord de l'opinion politique[modifier modifier le wikicode] En aoĂ»t 1829, l'opposition politique devient importante entre le gouvernement royal composĂ© selon les souhaits du roi Charles X et dirigĂ© par le trĂšs rĂ©actionnaire prince de Polignac et les royalistes libĂ©raux. Ces derniers ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s du pouvoir aprĂšs la chute du ministĂšre Martignac, qui avait tentĂ© de libĂ©raliser le rĂ©gime. A la chambre des dĂ©putĂ©s Ă©lus au suffrage censitaire , il y a 250 royalistes opposants pour 170 dĂ©putĂ©s royalistes soutenant le gouvernement. La composition du ministĂšre Polignac est une provocation pour les hommes politiques modĂ©rĂ©s. Polignac, homme incompĂ©tent mais avec l'avantage d'ĂȘtre le fils de la grande amie de l'ancienne reine Marie-Antoinette et du roi lorsqu'il Ă©tait jeune homme ; Polignac incarne la France de l'Ancien rĂ©gime dans ses aspects les plus critiquables le favoritisme et l'argent jetĂ©s par les fenĂȘtres pour le plaisir de quelques privilĂ©giĂ©s. À ses cĂŽtĂ©s, comme ministre de la guerre, le marĂ©chal Bourmont qui en juin 1815 a trahi NapolĂ©on Ier dans les ultimes combats prĂ©cĂ©dents la dĂ©faite de Waterloo. Également comme ministre de l'IntĂ©rieur La Bourdonnais un ancien combattant de l'armĂ©e des ÉmigrĂ©s rĂ©unie Ă  Coblence en 1792 puis de la guerre de VendĂ©e en 1793. PrĂ©voyant une aggravation de la politique rĂ©actionnaire menĂ©e depuis l'arrivĂ©e sur le trĂŽne de Charles X en 1824 les modĂ©rĂ©s tentent de priver de financement une possible action du gouvernement. Ils crĂ©ent des ligues de rĂ©sistance lĂ©gale pour ne plus payer l'impĂŽt. Parmi les royalistes modĂ©rĂ©s, certains comme le banquier Jacques Laffitte, le journaliste Adolphe Thiers ou l'Ă©ternel diplomate Talleyrand, pensent que pour sauver la royautĂ© et le systĂšme Ă©lectoral censitaire il faut changer de famille rĂ©gnante. Ils lancent une campagne d'opinion dans la presse pour proposer comme souverain remplaçant Louis-Philippe duc d'OrlĂ©ans, cousin du roi Charles X. Le duc d'OrlĂ©ans a l'avantage de ne jamais avoir combattu les armĂ©es françaises depuis 1792 et il fait savoir qu'il est prĂȘt Ă  appliquer loyalement la Charte constitutionnelle de 1814, donc Ă  tenir compte de l'avis des reprĂ©sentants des Français les plus aisĂ©s. Par ailleurs, voyant la division du camp royaliste, les journaux rĂ©publicains lus par des Ă©tudiants, des ouvriers qualifiĂ©s des anciens de sociĂ©tĂ©s secrĂštes parlent sans se cacher d'une rĂ©volution souhaitable qui rĂ©tablirait le suffrage universel masculin. Cependant la plus grande partie de la population française, vivant dans les campagnes et Ă©tant pour une grande partie illettrĂ©e et Ă©cartĂ©e des compĂ©titions Ă©lectorales, reste indiffĂ©rente Ă  cette agitation parisienne. Les provocations du roi[modifier modifier le wikicode] En Septembre 1829, le gouvernement Polignac ouvre la session annuelle de la Chambre des dĂ©putĂ©s. On y lit le discours du trĂŽne oĂč le gouvernement expose ses intentions. Le roi menace de se passer de l'accord des dĂ©putĂ©s si ceux-ci gĂȘnent l'action de son gouvernement. C'est la menace d'un coup d'État. Deux cent vingt et un dĂ©putĂ©s signent une Adresse au roi ils y rappellent les droits constitutionnels des dĂ©putĂ©s et le fait que le gouvernement ne peut diriger le pays qu'avec l'accord des dĂ©putĂ©s, accord que ceux-ci ne lui donnent pas. Le lendemain le roi suspend les sĂ©ances de la chambre des dĂ©putĂ©s puis le 16 mai il dissout l'assemblĂ©e et dĂ©cide de nouvelles Ă©lections lĂ©gislatives. Les Ă©lections se dĂ©roulent en juin et juillet 1830. MalgrĂ© le succĂšs militaire de la prise d'Alger par l'armĂ©e française, les Ă©lections sont un triomphe pour l'opposition les OrlĂ©anistes et les rĂ©publicains qui se sont unis qui se renforce elle passe de 221 Ă  274 dĂ©putĂ©s. Charles X refuse de se soumettre Ă  la volontĂ© exprimĂ©e dans les urnes par les citoyens environ 100 000 Ă©lecteurs pour toute la France. Le 25 juillet il dĂ©cide de publier quatre ordonnances qui modifient les lois existantes sans l'accord des dĂ©putĂ©s dont c'est pourtant le rĂŽle constitutionnel. La chambre qui vient d'ĂȘtre Ă©lue et qui ne s'est pas encore rĂ©unie est dissoute. De nouvelles Ă©lections sont prĂ©vues en septembre pour Ă©lire une nouvelle chambre. Afin que celle-ci soit plus favorable aux idĂ©es du gouvernement, celui-ci modifie les conditions Ă©lectorales en retirant le droit de vote aux commerçants et aux industriels payant la patente, ainsi le droit de vote est dĂ©sormais rĂ©servĂ© aux plus riches propriĂ©taires terriens qui sont surtout des partisans du roi. Il diminue la libertĂ© de la presse en rĂ©tablissant la dĂ©claration prĂ©alable tout journal pour paraĂźtre doit obtenir l'autorisation gouvernementale. Normalement les modifications de la loi Ă©lectorale et celles concernant la presse relĂšvent de lois votĂ©es par les "reprĂ©sentants du peuple", en ne respectant pas cette obligation Charles X fait un "coup d'État". Les quatre ordonnances paraissent dans le Moniteur, le journal officiel de l'Ă©poque, le 26 juillet. Les Trois Glorieuses[modifier modifier le wikicode] En trois jours, les Parisiens rĂ©voltĂ©s renversent le roi Charles X, qui Ă©tait en vacances dans son chĂąteau de Saint-Cloud Ă  proximitĂ© dans l'ouest de Paris. Les Trois Glorieuses sont une rĂ©volte qui a eu lieu du 27 au 29 juillet 1830, d'oĂč le nom des Trois Glorieuses trois jours. Elle a eu lieu car le roi voulait supprimer le droit de presse. Le droit de presse, dĂ©cidĂ© en 1789 pendant la RĂ©volution française, dit qu'on doit pouvoir publier ce qu'on veut libertĂ© d'expression La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de l'Homme tout Citoyen peut donc parler, Ă©crire, imprimer librement, sauf Ă  rĂ©pondre Ă  l'abus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi.» article b19 de la DĂ©claration Universelle des Droits de l'homme. D'aprĂšs plusieurs sources diffĂ©rentes le nombre des exĂ©cutĂ©s s'Ă©lĂšve de 8000 Ă  12000 personnes. Les environs du Louvre ont Ă©tĂ© les lieux des combats. Ils se terminent par le dĂ©part de Charles X. Ce dernier est remplacĂ© par un nouveau roi, Louis-Philippe 1er. Ce n'en est pas encore la fin de la monarchie. 27 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les journaux paraissent sans demander l'autorisation. Dans le journal Le National, fondĂ© par Laffitte, Adolphe Thiers a rĂ©digĂ© un manifeste protestant contre les ordonnances. La police intervient pour briser les presses Ă  imprimer du journal. Les commerçants et les industriels de Paris, victimes des modifications Ă©lectorales, mettent en congĂ© leurs salariĂ©s afin qu'ils soient libres de se joindre Ă  d'Ă©ventuels mouvements de population contre le gouvernement. Les rĂ©publicains prennent les armes et commencent Ă  Ă©difier des barricades. Face Ă  l'agitation le marĂ©chal Marmont ne dispose que de 12 000 hommes environ la plus grande partie de l'armĂ©e se trouve alors en AlgĂ©rie. L'armĂ©e, engagĂ©e dans les quartiers populaires du nord et de l'est de Paris, doit combattre dans un dĂ©dale de rues Ă©troites, sinueuses oĂč on ne peut utiliser les canons de l'artillerie. Le fusil des soldats n'est guĂšre supĂ©rieur au fusil de chasse dont disposent les rĂ©voltĂ©s. Des Ă©tages, des toits, on dĂ©verse des meubles, des tuiles, des bouteilles sur les soldats. Les barricades prises par l'armĂ©e sont aussitĂŽt rebĂąties aprĂšs le passage de la troupe, qui peuvent alors se "faire tirer dans le dos". 28 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les gardes nationaux la bourgeoisie armĂ©e se joignent aux insurgĂ©s. On dĂ©ploie le drapeau tricolore celui de la RĂ©volution de 1789 pour l'opposer au drapeau blanc possĂ©dant une fleur de lys du roi. L'armĂ©e est incapable de progresser dans la capitale. Marmont doit la replier sur les quartiers plus aisĂ©s du Louvre, des Tuileries et de la place VendĂŽme. 29 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les Parisiens attaquent Ă  leur tour. Ils s'emparent du Palais-Bourbon, le siĂšge de la chambre des dĂ©putĂ©s. Deux rĂ©giments de l'armĂ©e royale changent de camp. Marmont doit Ă©vacuer Paris. Le soir le roi, fait savoir qu'il retire les ordonnances. Mais personne ne veut l'entendre. Quelques jours aprĂšs[modifier modifier le wikicode] Louis-Philippe Ă  gauche reçoit l'accolade du gĂ©nĂ©ral La Fayette Les insurgĂ©s ont renversĂ© Charles X, mais que mettre Ă  la place du roi ? Beaucoup comptaient restaurer la RĂ©publique. Le 30 juillet les dĂ©putĂ©s et les journalistes favorables au duc d'OrlĂ©ans font placarder des affiches qui rappellent le passĂ© "patriote" du duc, et son engagement pour l'avenir il sera "un roi-citoyen". Sans condition les reprĂ©sentants du peuple 95 dĂ©putĂ©s prĂ©sents Ă  Paris proposent que le duc d'OrlĂ©ans soit nommĂ© Lieutenant-GĂ©nĂ©ral du royaume. Le 31 juillet le duc d'OrlĂ©ans accepte le poste et se rend Ă  l'HĂŽtel de Ville de Paris, le quartier gĂ©nĂ©ral des rĂ©publicains. LĂ , devant la foule rĂ©unie, il reçoit l'accolade de La Fayette, tous les deux enroulĂ©s dans le drapeau tricolore. Ainsi les rĂ©publicains se font voler leur victoire par les OrlĂ©anistes. Le 2 aoĂ»t, repliĂ©s Ă  Rambouillet, Charles X et son fils le duc d'AngoulĂȘme abdiquent en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry. Puis, menacĂ© par une intervention des Parisiens, le roi, soldats fidĂšles dĂ©ployĂ©s, prend le chemin de l'exil. Il se rend Ă  Cherbourg oĂč il s'embarque pour le Royaume-Uni. Le 9 aoĂ»t, les dĂ©putĂ©s ayant modifiĂ© la Charte de 1814, le duc d'OrlĂ©ans est proclamĂ© "roi des Français" sous le nom de Louis-Philippe Ier. Commence alors la Monarchie de Juillet. Pourquoi la RĂ©volution française de 1830 s'est appelĂ©e "Trois Glorieuses"[modifier modifier le wikicode] Les Trois Glorieuses symbolisent les trois jours de rĂ©volution 27, 28 et 29 juillet 1830. Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo[modifier modifier le wikicode] Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo, Ă  la fin de la quatriĂšme partie et au dĂ©but de la cinquiĂšme, la bataille mentionnĂ©e fait Ă©chos aux Trois Glorieuses et au fameux tableau de Delacroix La LibertĂ© guidant le peuple. Victor Hugo semble solidaire des insurgĂ©s. Dans ce passage de livre, le personnage principal est Gavroche le fils des ThĂ©nardier. Il symbolise la libertĂ©. Voir aussi[modifier modifier le wikicode] La RĂ©volution française ou rĂ©volution française de 1789, la plus importante La rĂ©volution française de 1848 La Seconde Restauration La Monarchie de Juillet Les Barricades La RĂ©volution Belge LaRĂ©volution française survenant aprĂšs les rĂ©volutions prĂ©cĂ©dentes aux Etats-Unis (mĂȘme si l’évĂ©nement fondateur est appelĂ© guerre d’indĂ©pendance), en Irlande, aux Pays-Bas, en Belgique, mais aussi Ă  GenĂšve, ne constitue pas pour autant le point d’achĂšvement de la rĂ©volution atlantique, comme on le dit souvent, mais
CONSIDÉRATIONS SUR LES PRINCIPAUX ÉVÈNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR MME DE STAËL 1818 Format 17,5 x 11 cm Environ 664 pages Plein veau, titre or Bon Ă©tat. RĂ©fĂ©rence 7740 Prochaine mise Ă  jour vendredi 26 juillet Ă  13H30 Next update on July 26th at 13h30 NĂ€chste Aktualisierung, den 26. July um POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE 06 07 75 74 63 FRAIS DE PORT Les frais de port ne sont calculĂ©s qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandĂ©s, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la rĂ©ception. Pour les colis dont la valeur ne peut ĂȘtre assurĂ©e par la Poste, les envois sont confiĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© DHL avec valeur rĂ©elle assurĂ©e, le service est de qualitĂ© mais le coĂ»t est plus Ă©levĂ©. DROIT DE RETOUR Les objets peuvent ĂȘtre retournĂ©s dans un dĂ©lai de 8 jours aprĂšs leur rĂ©ception. Il faut les retourner en recommandĂ© aux frais de l'expĂ©diteur, dans leur emballage d'origine, et dans leur Ă©tat d'origine, AUTHENTICITÉ La sĂ©lection des objets proposĂ©s sur ce site me permet de garantir l'authenticitĂ© de chacune des piĂšces qui y sont dĂ©crites, tous les objets proposĂ©s sont garantis d'Ă©poque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description. Un certificat d'authenticitĂ© de l'objet reprenant la description publiĂ©e sur le site, l'Ă©poque, le prix de vente, accompagnĂ© d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiquĂ© automatiquement pour tout objet dont le prix est supĂ©rieur Ă  130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturĂ© 5 euros. Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticitĂ©, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers confrĂšres ou collectionneurs. Votre produit a bien Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  votre panier. Bertrand MALVAUX - 22 rue CrĂ©billon, 44000 Nantes - FRANCE - TĂ©l. 33 02 40 733 600 — BERTRAND MALVAUX - ÉDITIONS DU CANONNIER SARL au capital de EUROS RCS NANTES B 442 295 077 - N° INTRACOMMUNAUTAIRE CEE FR 30 442 295 077 Conditions de vente 2022-08-01T104811Z c1eb04a7d084155b819daf5138b71f7deec50289 Now 2022-08-23 030803
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LIran 40 ans aprĂšs la rĂ©volution islamique : l’impasse. International. Quarante ans aprĂšs la chute du chah, le bilan de la rĂ©volution islamique est pour le moins mitigĂ© : systĂšme politique bloquĂ©, Ă©conomie en panne, crise environnementale sans prĂ©cĂ©dent, tensions sociales. Au plan international, le pays est plus que jamais isolĂ©.

journal article Melancholy, Trauma, and National Character Mme de Staël's Considérations sur les principaux événements de la Révolution française Studies in Romanticism Vol. 49, No. 2, Nostalgia, Melancholy, Anxiety Discursive Mobility and the Circulation of Bodies SUMMER 2010, pp. 261-292 32 pages Published By The Johns Hopkins University Press Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. Purchase this issue for $ USD. Go to Table of Contents. How does it work? Select a purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Journal Information Studies in Romanticism is the flagship journal in its field, a quarterly with international circulation, publishing articles representing the full range of disciplines within the Romantic period. It was founded in 1961 by David Bonnell Green. SiR as it is known to abbreviation has flourished under a fine succession of editors Edwin Silverman, W. H. Stevenson, Charles Stone III, Michael Cooke, Morton Paley, and continuously since 1978 David Wagenknecht. Since 1976, SiR has regularly published thematically-controlled "special issues," as well as miscellanies. Sometimes issues have been devoted to geographical or national kinds German Romanticism, Scottish Romanticism, or to authors, even to particular works "Sardanapalus", or to gifted scholars "Homage to David Erdman" or to special approaches Paul de Man's "The Rhetoric of Romanticism", and in every instance SiR has reached out, beyond eminences, to new scholars who demonstrate invention as well as rigor. Publisher Information One of the largest publishers in the United States, the Johns Hopkins University Press combines traditional books and journals publishing units with cutting-edge service divisions that sustain diversity and independence among nonprofit, scholarly publishers, societies, and associations. Journals The Press is home to the largest journal publication program of any university press. The Journals Division publishes 85 journals in the arts and humanities, technology and medicine, higher education, history, political science, and library science. The division also manages membership services for more than 50 scholarly and professional associations and societies. Books With critically acclaimed titles in history, science, higher education, consumer health, humanities, classics, and public health, the Books Division publishes 150 new books each year and maintains a backlist in excess of 3,000 titles. With warehouses on three continents, worldwide sales representation, and a robust digital publishing program, the Books Division connects Hopkins authors to scholars, experts, and educational and research institutions around the world. Project MUSE Project MUSE is a leading provider of digital humanities and social sciences content, providing access to journal and book content from nearly 300 publishers. MUSE delivers outstanding results to the scholarly community by maximizing revenues for publishers, providing value to libraries, and enabling access for scholars worldwide. Hopkins Fulfillment Services HFS HFS provides print and digital distribution for a distinguished list of university presses and nonprofit institutions. HFS clients enjoy state-of-the-art warehousing, real-time access to critical business data, accounts receivable management and collection, and unparalleled customer service. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Studies in Romanticism © 2010 The Johns Hopkins University Press Request Permissions
ConsidĂ©rationssur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française Germaine de StaĂ«l-Holstein (1766-1817) Éditions de ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (1 ressources dans data.bnf.fr) Livres (1) Oeuvres complĂštes de Mme la baronne de StaĂ«l (1820) , Germaine de StaĂ«l-Holstein (1766-1817), Paris: Treuttel et Wurtz ,
RĂ©sumĂ© - CommencĂ©e avec l’ouverture des Ă©tats gĂ©nĂ©raux mai 1789, la RĂ©volution française a provoquĂ© le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien RĂ©gime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impĂŽt Ă©taient inĂ©gaux. AprĂšs une pĂ©riode modĂ©rĂ©e, marquĂ©e par l’abolition des privilĂšges et la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen aoĂ»t 1789, la RĂ©volution se radicalise Ă  partir de la fuite du roi Ă  Varennes juin 1791 et l’entrĂ©e en guerre contre les puissances europĂ©ennes avril 1792. Au lendemain de la chute de la monarchie aoĂ»t 1792 et de l’instauration de la RĂ©publique septembre 1792, la Terreur est Ă  l’ordre du jour, mais les modĂ©rĂ©s renversent Robespierre juillet 1794, puis instaurent le Directoire octobre 1795. Lui succĂšdera enfin le Consulat en 1799, prĂ©lude de l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne. Origines et causes de la RĂ©volution française À la fin de 1788, la France subit une crise aux multiples visages les rĂ©coltes sont mauvaises et l'activitĂ© Ă©conomique stagne, entraĂźnant chĂŽmage et crainte de la disette. Le nombre des errants augmente et aggrave le sentiment d'insĂ©curitĂ©. Le gouvernement royal, lourdement endettĂ©, n’a pu obtenir des privilĂ©giĂ©s, noblesse, clergĂ© et parlementaires, qu'ils se soumettent Ă  l'impĂŽt. Tout le monde met son espoir dans les États gĂ©nĂ©raux promis pour le 5 mai 1789 ; mais les privilĂ©giĂ©s en attendent une limitation du pouvoir royal et des solutions financiĂšres qui les exemptent de l'impĂŽt, alors que la majoritĂ© de la population espĂšre des rĂ©formes profondes ainsi que l'expriment les cahiers de dolĂ©ances du tiers Ă©tat on y demande la garantie des libertĂ©s, la fin des abus, l'Ă©galitĂ© devant l'impĂŽt et, principalement chez les paysans, l'abolition des privilĂšges et des droits fĂ©odaux. Le roi accorde au tiers Ă©tat d'avoir autant de dĂ©putĂ©s que le clergĂ© et la noblesse rĂ©unis mais va-t-on voter par tĂȘte ? ou, comme en 1614, par ordre ? Les parlementaires se prononcent en faveur du vote par ordre et perdent aussitĂŽt leur popularitĂ© dans la population. Le 4 mai 1789, les trois ordres dĂ©filent dans Versailles. Le lendemain, les 1139 dĂ©putĂ©s siĂšgent dans la salle des Menus-Plaisirs ils y entendent le roi, qui parle vaguement du bonheur du royaume, puis Necker qui parle longuement pour ne rien proposer. Il n'est question ni de rĂ©formes ni du vote par ordre ou par tĂȘte. La dĂ©ception du tiers Ă©tat est totale. Pourtant, personne ne peut encore imaginer que ces États gĂ©nĂ©raux sont le prĂ©lude d’une rĂ©volution qui va tout changer en France. Dates et chronologie de la RĂ©volution française États gĂ©nĂ©raux et AssemblĂ©e constituante 1789-1791 - 5 mai 1789 À Versailles, premiĂšre rĂ©union des États gĂ©nĂ©raux, convoquĂ©s pour tenter de rĂ©soudre la grave crise financiĂšre dans laquelle se trouve le royaume. - 17 juin Le Tiers Ă©tat, rejoint par des membres du bas clergĂ© et de la petite noblesse, se proclame AssemblĂ©e nationale sur proposition de SieyĂšs et dĂ©crĂšte que tout impĂŽt perçu sans son consentement sera illĂ©gal ». - 20 juin 1789 L’AssemblĂ©e nationale, empĂȘchĂ©e de se rĂ©unir dans la salle des Menus-Plaisirs, se rend Ă  la salle du Jeu de paume sous la conduite de Bailly et jure de ne jamais se sĂ©parer et de se rassembler partout oĂč les circonstances l’exigeraient jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit Ă©tablie » . - 23 juin Le roi ordonne Ă  l’ensemble du clergĂ© et de la noblesse de rejoindre l’assemblĂ©e. - 9 juillet l'AssemblĂ©e nationale se dĂ©clare constituante. - 12 juillet Le renvoi de Necker par le roi provoque des rassemblements de parisiens mĂ©contents dans la capitale. - 14 juillet 1789 Prise de la Bastille, le gouverneur et les soldats de la forteresse sont massacrĂ©s par des insurgĂ©s. - EtĂ© 1789 Grande Peur. Une psychose collective s’empare des campagnes, ou les populations s’arment, massacrent des nobles et incendient leurs demeures. PremiĂšre vague d’émigration de la noblesse de cour. - 4 aoĂ»t 1789 L’abolition des privilĂšges est votĂ©e par l’AssemblĂ©e sur proposition du vicomte de Noailles. - 26 aoĂ»t 1789 Adoption de la DĂ©claration des droits de l'homme et du citoyen. - 5-6 octobre Des parisiennes se rendent Ă  Versailles pour demander du pain et obtiennent le retour du roi et de sa famille Ă  Paris. - 2 novembre Les biens du clergĂ© sont dĂ©clarĂ©s nationaux. - 22 dĂ©cembre Les provinces sont abolies et remplacĂ©es par la crĂ©ation de 83 dĂ©partements. - Mars-Avril 1790 CrĂ©ation d’un papier-monnaie, l’assignat, garanti sur les biens confisquĂ©s Ă  l’Eglise. - 12 juillet Constitution civile du clergĂ©, qui organise le clergĂ© français sur le modĂšle gallican. - 14 juillet 1790 FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration. Sur le Champ-de-Mars, le roi Louis XVI et sa famille prĂȘtent serment devant la nation et Ă  la loi. - 26 dĂ©cembre Le roi s’oppose Ă  la constitution civile du clergĂ©. - 14 juin 1791 Loi Le Chapelier interdisant les coalitions et les grĂšves. - 20 juin 1791 Fuite du roi Ă  Varennes. Louis XVI tente de rejoindre les frontiĂšres de l’Est pour essayer de reprendre la main sur la situation intĂ©rieure. ArrĂȘtĂ©e Ă  Varennes-en-Argonne, la famille royale est ramenĂ©e Ă  Paris le 25. - 17 juillet 1791 Fusillade du Champ-de-Mars. La garde nationale tire sur la foule qui rĂ©clamait la dĂ©chĂ©ance du roi. - 14 septembre Le roi prĂȘte serment Ă  la Constitution. Monarchie constitutionnelle et chute de la royautĂ© 1791-1792 - 1er octobre 1791 PremiĂšre sĂ©ance de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, Ă©lue au suffrage universel censitaire, dans une relative indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. - Octobre Le roi forme un premier cabinet ministĂ©riel, composĂ© de soutiens Ă  la monarchie constitutionnelle. - 9 novembre Loi sur les Ă©migrĂ©s, qui sont sommĂ©s de regagner la France avant le 1er janvier 1792 sous peine de confiscation de leurs biens. - 29 novembre Louis XVI oppose son veto au dĂ©cret contre les prĂȘtres rĂ©fractaires. - Mars 1792 Formation d’une nouveau ministĂšre, dominĂ© par les girondins. - 20 avril L’assemblĂ©e nationale dĂ©clare la guerre Ă  l’empereur germanique LĂ©opold II. DĂ©but des guerres rĂ©volutionnaires. - 13 juin Les premiers revers militaires français provoquent le renvoi des Girondins. - 20 juin Invasion des Tuileries. Les manifestants tentent d’intimider sans succĂšs le roi qui s’oppose aux dĂ©cisions de l’AssemblĂ©e. - 11 juillet Devant la menace de l’invasion Ă©trangĂšre, la patrie est dĂ©clarĂ©e en danger. Des renforts de tout le pays sont envoyĂ©s au front et le chant du contingent marseillais futur hymne national se popularise dans l’armĂ©e. - 10 aoĂ»t 1792 Prise des Tuileries. Louis XVI et sa famille sont contraints de se rĂ©fugier Ă  l’AssemblĂ©e. Le roi est suspendu de ses fonctions et incarcĂ©rĂ© au Temple. La commune de Paris se proclame insurrectionnelle. - 19 aoĂ»t DĂ©clarĂ© traĂźtre Ă  la Nation par l'AssemblĂ©e, l'ancien commandant de la Garde nationale La Fayette dĂ©serte et se rĂ©fugie en Belgique. - 2 septembre Élections pour la Convention, qui consacrent les montagnards de Danton. - Septembre 1792 Massacres de Septembre. Plus d’un millier de “suspects”, hommes et femmes, sont exĂ©cutĂ©s sommairement dans les prisons et les Ă©difices religieux. - 20 septembre 1792 La victoire Ă  la bataille de Valmy Ă©loigne la menace d’une invasion Ă©trangĂšre. La Convention nationale 1792-1795 - 21 septembre 1792 La Convention nationale abolit la royautĂ© en France et proclame la RĂ©publique. - 6 novembre Victoire de Jemmapes et occupation de la Belgique. - DĂ©cembre 1792 La Convention entame le procĂšs de Louis XVI aprĂšs avoir pris connaissance de documents compromettant le roi avec les monarchies europĂ©ennes hostiles Ă  la France rĂ©volutionnaire. - 21 janvier 1793 CondamnĂ© Ă  mort Ă  une faible majoritĂ©, Louis XVI est guillotinĂ©. - 24 fĂ©vrier La Convention vote la levĂ©e de 300 000 hommes par conscription. - Mars 1793 Premiers soulĂšvements contre-rĂ©volutionnaires en Bretagne et en VendĂ©e. - 10 mars 1793 CrĂ©ation du Tribunal rĂ©volutionnaire, chargĂ© de juger les suspects. - 18 mars DĂ©faite française Ă  Neerwinden. Le gĂ©nĂ©ral Dumouriez fait dĂ©fection et passe Ă  l’ennemi. - 6 avril CrĂ©ation du ComitĂ© de salut public, animĂ© par une seule volontĂ©, sauver la RĂ©publique, quitte Ă  mettre entre parenthĂšses les principes de 1789. - 2 juin Les Montagnards l'emportent sur les Girondins, dont les principaux dirigeants sont arrĂȘtĂ©s. - 24 juin Constitution de l'an I, ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum mais jamais appliquĂ©e. - 10 juillet Georges Danton quitte le ComitĂ© de salut public, remplacĂ© par Maximilien de Robespierre. - 13 juillet 1793 Assassinat de Marat par Charlotte Corday. - 3 septembre DĂ©cret de la Convention Nationale qui Ă©tablit un emprunt forcĂ©. - 17 septembre La loi des suspects permet d’étendre la Terreur. - 10 octobre Le gouvernement est dĂ©clarĂ© rĂ©volutionnaire jusqu'Ă  la paix. - 16 octobre 1793 La reine Marie-Antoinette est guillotinĂ©e, ainsi que les dirigeants girondins. - 24 octobre Le calendrier rĂ©publicain remplace le calendrier julien. - Mars-Avril 1794 Robespierre Ă©limine les hĂ©bertistes, qui veulent poursuivre plus loin la RĂ©volution puis les dantonistes, qui veulent la fin de la Terreur. - 8 juin 1794 La fĂȘte de l'Être suprĂȘme consacre le culte de la Raison prĂŽnĂ© par Robespierre. - 26 juin La victoire de Fleurus Ă©limine tout pĂ©ril extĂ©rieur. - 27 juillet 1794 Chute et exĂ©cution de Robespierre et de ses amis 9 thermidor. - 24 dĂ©cembre LibĂ©ralisation des prix, auparavent rĂ©glementĂ©s par le dĂ©cret du maximum gĂ©nĂ©ral. - 21 fĂ©vrier 1795 RĂ©tablissement de la libertĂ© des cultes et rĂ©ouverture des salons. - 8 mars Rappel des Girondins Ă  la Convention. - 5 avril Le traitĂ© de paix de BĂąle Suisse consacre une sĂ©rie de victoires françaises en Hollande et sur le Rhin. - Avril-mai 1795 Des Ă©meutes de la faim et des manifestations Ă©clatent un peu partout en France. Elles seront brutalement rĂ©primĂ©es. DĂ©but de la premiĂšre Terreur blanche. - 31 mai Suppression du Tribunal rĂ©volutionnaire. Le directoire 1795-1799 - 22 aoĂ»t 1795 Vote de la Constitution de l'an III, qui met en place un nouveau rĂ©gime, le Directoire. - 5 octobre A Paris, une rĂ©volte royaliste est Ă©crasĂ©e par Bonaparte. - 2 novembre PremiĂšre rĂ©union du Directoire, composĂ© de cinq membres. - 2 mars 1796 Bonaparte est nommĂ© Ă  la tĂȘte de l'armĂ©e d'Italie. - 17 novembre Victoire française Ă  Arcole. - 27 mai 1797 ExĂ©cution de Babeuf, chef de la conspiration des Égaux. - 4 septembre 1797 Coup d'État de fructidor contre les royalistes. - 18 septembre Le traitĂ© de Campoformio donne Ă  la France la rive gauche du Rhin. - 11 mai 1798 Coup d'État de florĂ©al contre les Jacobins. Le Directoire achĂšve de se discrĂ©diter. - 19 mai DĂ©part de Bonaparte pour l'Égypte 19 mai. - 1er aoĂ»t DĂ©faite d'Aboukir. - DĂ©cembre 1798 DeuxiĂšme coalition contre la France. - 22 aoĂ»t 1799 Bonaparte quitte l'Égypte pour se consacrer aux affaires politiques intĂ©rieures françaises. - 9 et 10 novembre 1799 Coup d'État des 18-19 brumaire an VIII, qui renverse le Directoire. Le dĂ©but du Consulat marque la fin de la RĂ©volution. Bibliographie - La RĂ©volution française Chronologie commentĂ©e de Jacques Godechot. Perrin, 1988. - Jean-Paul Bertaud, La RĂ©volution Française, Tempus, 2004. - La RĂ©volution française, de Sophie Wahnich. Hachette supĂ©rieur, 2012. - Chronologie de la RĂ©volution française et de l'Empire 1787-1815 de Maurice Griffe.
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  • ddcmntj6f6.pages.dev/380
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  • ddcmntj6f6.pages.dev/228
  • ddcmntj6f6.pages.dev/113
  • ddcmntj6f6.pages.dev/150
  • ddcmntj6f6.pages.dev/196
  • considĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la rĂ©volution française