Volau-dessus d’un nid de coucou. L’action se déroule au début des années 1960 dans un hôpital psychiatrique de l’Oregon, dont le fonctionnement routinier est bouleversé par
Vol au-dessus d’un nid de coucou au théâtre une pièce lourde d’attente quant aux partis pris, aux choix de mise en scène. Chef d’œuvre de la littérature américaine, puis cinématographique, la barre était haute. Stéphane Batlle et le Grenier de Toulouse proposent une mise en scène fidèle au texte original, avec une mise en abyme de l’illusion théâtrale. Ken Kesey », Jack Nicholson », Miloš Forman » semblaient se faire écho au théâtre de Castres. Une mise en scène fidèle au texte source Le metteur en scène, Stéphane Batlle, aurait pu choisir d’exploiter une matière franchement folklorique. Il aurait pu travailler les personnages et pousser l’excentricité de chacun pour valoriser le récit démentiel, type Sur la route de Jack Kerouac. Au lieu de quoi, il a préféré une adaptation théâtrale fidèle au texte, austère dans ses décors, agitée dans les personnages, tout en tension entre les scènes et les dialogues. C’est dans un décor simple que les comédiens du Grenier de Toulouse évoluent un canapé et des fauteuils des années 60, couleur moutarde, un mobilier en formica chaises, table et armoire. Voilà les objets qui soutiennent l’imagination du spectateur la pauvreté et le vide de l’asile psychiatrique, objet de la question. Question que Ken Kesey déroule dans son roman et avec laquelle nous sommes enfermés dans l’adaptation théâtrale qu’en a faite Dale Wasserman. Grâce à des déplacements discrets, dans une obscurité tamisée de faibles lumières bleues, une atmosphère étrange pèse sur le public dans les moments de transition. Les interventions de Bromden – interprété par Haris Haka Resic – fredonnant une musique nostalgique en patois indien illustrent les passages dans lesquels il narre ses souvenirs. Ainsi, même dans les instants de transition, le metteur en scène ne lâche pas le récit ; il tient en haleine son public, maintenant l’attention – la tension. Le début de la séance, communiqué par un haut parleur ainsi que par une lumière rouge qui s’allume, nous inclut dès le départ, tels les patients informés des ordres par une voix impersonnelle. Une structure conservée qui garde le propos initial et tient surtout le spectateur comme prisonnier du récit. Une matière donc toute prête, riche et fournie pour développer cette dénonciation d’un système qui oppose le rôle de l’infirmière Mlle Ratched – concentré de la règle, des lois… – et Randle Patrick McMurphy, bouillonnante pantomime des émotions, des sentiments et de la vie avec ses appétits. Outre les décors, les acteurs ne créent aucun décalage entre leur jeu et le personnage ; ils fabriquent l’illusion complète. Comme si, finalement, il s’agissait bien d’expérimenter ce récit pour en tirer des conclusions, qui ne seront pas énoncées par les personnages. Une mise en abyme du théâtre comme asile Le spectateur suit alors le jeu corporel et vocal de Laurent Collombert Randle P. McMurphy, dans toute sa désinvolture. Le contraste est d’autant plus fort face à Muriel Darras Mlle Ratched, col roulé, blouse blanche, pantalon large, grave, sévère, représentant la loi, une sans-cœur qui emporte les patients et le public par les blancs qu’elle pose avant chaque intervention. Tant et si bien qu’on ne voit dans ses larmes, lorsqu’elle annonce la mort de Billy Yohann Villepastour, qu’une nouvelle manipulation des patients. C’est exactement la mise en abyme de l’illusion théâtrale d’abord, sociale ensuite, où chacun doit être à une place définie et dérange lorsque son jeu change. De même McMurphy, dans une posture affalée dans un des canapés, manifeste une pause dans son jeu. Finalement il ne peut plus tenir, tenir debout d’abord, et surtout tenir son rôle. Ces affaissements préfigurent déjà la victoire finale de Mlle Ratched, mais sur McMurphy seulement. En effet, tout au long de la pièce, le jeu physique des acteurs interprétant des patients devient peu à peu assuré leurs corps s’affirment et se redressent. Sont ainsi opposées une attitude sautillante devant le match de baseball, qui crée une euphorie soudant les patients comme une équipe, et les attitudes prostrées et éparpillées de chacun au début. C’est finalement Bromden qui, au-devant de la scène, debout, étouffe un McMurphy lobotomisé et s’enfuit en courant. Des actions, jouées au début, sont finalement incarnées par la suite ; des attitudes timides et hésitantes s’affirment, tandis que tombe McMurphy. Le spectateur, prisonnier avec le patient, témoin avec lui du dialogue qui s’établit, est amené à prendre parti par lui-même. Bien que les patients soient victorieux, que Bromden s’échappe, il est invité sans doute à nuancer une application du système sans cœur, sans aucune sensibilité, qui ne fait les choses qu’à moitié, en imposant une règle détaillée, cadre pour les patients, sans l’esprit de la règle. La fuite de Bromden, les attitudes de Harding Pierre Matras et de Cheswick Cédric Guerri, capables de rationalité, illustrent le retour d’un équilibre entre les émotions fortes, incontrôlées, et les jugements et les conseils. Le cadre peut leur être utile s’il n’est pas castrateur, mais bien libérateur. Joséphine RABANY DISTRIBUTION Mise en scène Stéphane Batlle Texte Dale Wasserman d’après le roman de Ken Kesey Traduction française Jacques Sigurd Avec Laurent Collombert Patrick Mc Murphy Muriel Darras Mlle Ratched Haris Haka Resic Bromden Pierre Matras Harding Yohann Villepastour Billy Cédric Guerri Cheswick Franck Garric Scanlon Romain Lavalette Martini Didier Petite Ruckly Éric Ducroz Turckle Gautier Constant Gus Stéphane Batlle Docteur Spivey Loïc Carcasses Washington Margo Becz Mlle Flinn Laurence Roy Candy Joan Guilley Sandy Coproduction ville de Tournefeuille Avec le soutien du Mécène Privilège, l’agence de communication NOVO. DOSSIER TECHNIQUE Informations techniques Durée 1h55 Public à partir de 15 ans Site Le Grenier de Toulouse OÙ VOIR LE SPECTACLE ? Tournée pas de représentations connues à venir. Le spectacle a été créé en mars 2016 à l’Escale de Tournefeuille. Mercredi 18 janvier à 20h30 Théâtre municipal de Castres. BernardTapie, qui lutte depuis plusieurs mois contre un cancer, a reporté la pièce « Vol au-dessus d’un nid de coucou » de Dale Wasserman, dans laquelle il devait jouer à Pour sa première représentation depuis 2020, le théâtre Erick Moreau du Lycée français de San Francisco reprend Vol au dessus d’un nid de coucou », la pièce qui devait se jouer lorsque la pandémie de Covid a commencé. Adaptée du roman éponyme de Ken Kesey, cette pièce est mise en scène par Frédéric Patto, et interprétée par les comédiens de la troupe la D-Boussole. Vol au dessus d’un nid de coucou » raconte le séjour en hôpital psychiatrique de Randle Patrick McMurphy, un criminel qui joue la folie pour purger sa peine de prison à l’hôpital plutôt qu’en prison, et ses altercations fréquentes avec l’infirmière Ratched. Ken Kelsey s’est largement inspiré de sa propre expérience en tant qu’agent hospitalier dans une institution psychiatrique de Menlo Park, et de sa relation aux patients qu’il y a rencontrés. Le roman est sorti en 1962, en plein mouvement des droits civiques, a immédiatement séduit un large public. Son adaptation au cinéma par Milos Forman, avec Jack Nicholson dans le rôle principal, a largement contribué au succès mondial de cette oeuvre. A travers les conflits entre McMurphy et Ratched, Vol au dessus d’un nid de coucou » dénonce les dérives totalitarisme d’un système qui broie ceux qui le questionnent ou refusent de s’y soumettre. Le TLF espère retrouver son fidèle public à l’occasion des trois représentations de Vol au dessus d’un nid de coucou ». Un protocole sanitaire strict est mis en place, avec schéma vaccinal complet et masque obligatoire. La pièce est recommandée à partir de 12 ans. Instagram will load in the frontend. Dune attitude placide et irréprochable, il permet à la pièce de terminer sur une scène marquante et toute en puissance. C’est finalement dans un respect absolu de l’œuvre

Autopsie d’une société souffrante ©François Laplante Delagrave Par Marie-Claude Lessard D’abord un roman de Ken Kesey paru en 1962, puis une pièce de théâtre de Dale Wasserman montée un an plus tard et finalement un long-métrage culte de Milos Forman, lauréat de l’Oscar du meilleur film en 1976, Vol au-dessus d’un nid de coucou, avec ses troublantes observations sur une société obsédée par la catégorisation de ses habitants, continue d’être une oeuvre marquante et pertinente encore aujourd’hui. C’est ce que la relecture de cette création par le Théâtre du Rideau Vert nous permet de constater, bien qu’elle s’avère imparfaite et légèrement décevante. En pleine époque où la lobotomie et les électrochocs constituent la solution pour enrayer les maux d’ordre psychologique, l’escroc Randall McMurphy Mathieu Quesnel feint la folie afin d’éviter la prison, pensant naïvement qu’il ne finira pas comme ses nouveaux locataires. Celui qui adore défier l’autorité se retrouve donc dans l’aile psychiatrique d’un hôpital contrôlé d’une main de fer par Mme Ratched Julie Le Breton, une garde d’une douce beauté terriblement trompeuse. ©François Laplante Delagrave Fenêtres barricadées. Uniformes d’un blanc immaculé. Murs délabrés faits de béton et de céramique bleu pastel. Pas de doute, le décor signé Olivier Landreville nous plonge instantanément dans un centre de santé des années 60 en cruel manque de ressources. Il crée à lui seul un climat inquiétant et oppressant. Malheureusement, les changements apportés au texte par Michel Monty, qui propose volontairement? une mise en scène froide et sans éclat, ne maintiennent pas les tensions conflictuelles entre les intervenants et les patients. L’oeuvre de Kesey soulève de nombreuses interrogations sur le sens véritable du mot malade ». Et si c’est la société, avec sa volonté malsaine de conformisme, qui rend les êtres psychologiquement instables? À trop vouloir restreindre la liberté, est-ce que ce sont les médecins et les gardes qui causent les troubles? Cette dualité, palpable dans toutes les répliques de la pièce, ne se reflète pas dans l’énergie de la plupart des comédiens. Il faut dire que les ruptures de ton et de langage ne les aident pas à demeurer investis et font tomber à plat des scènes pivots comme le party interdit et la finale. Ceci dit, certains parviennent à se démarquer positivement. Maîtrisant le bégaiement, Renaud Lacelle-Bourdon ne laisse pas cette caractéristique venir faire obstacle à son jeu et aux intentions émotives qu’il doit délivrer. Il campe avec crédibilité l’impossible quête d’émancipation de Billy, ce personnage injustement prisonnier par la peur du monde extérieur alimentée par sa mère et les interventions faussement maternelles de Ratched. De son côté, Stéphane Demers incarne à la perfection les gestes maniérés de cet attachant Harding aux prises avec des questionnements sur son orientation sexuelle. Dans le rôle du Chef Bromden, Jacques Newashish offre une interprétation touchante, spécialement lorsqu’il livre des chants autochtones. Mathieu Quesnel traduit le dynamisme et la fougue de McMurphy en courant d’un bout à l’autre de la scène, en parlant et en riant fort, mais l’émotion n’y est pas. On ne voit que du cabotinage. Julie Le Breton insuffle à sa garde un instinct protecteur qui ne colle pas à l’image aveuglément stricte du personnage. Cette infirmière agit aussi méchamment en pensant véritablement poser les bonnes décisions pour le bien-être de ses patients. ©François Laplante Delagrave Intérieurement, elle n’est pas aussi cruelle, mais les spectateurs ne peuvent en aucun cas percevoir cette humanité à travers la façade rigide, sans quoi la relation de pouvoir entre McMurphy et Ratched ne fonctionne pas, et c’est exactement le cas ici. Grande et sublime actrice, Le Breton rend efficacement les pertes de contrôle et la peur. Seulement, il ne fallait pas que ce personnage les laisse paraître. Elle doit plutôt uniquement dévoiler une retenue dissimulant une rage sur le point d’exploser qui donne froid dans le dos. Vol au-dessus d’un nid de coucou est à l’affiche au Théâtre du Rideau Vert jusqu’au 23 avril 2017. Texte révisé par Annie Simard

VOLAU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU de Dale Wasserman Pour ne pas purger sa peine dans une prison Ă  la discipline trop stricte, Randle Patrick Mc Murphy tente de se faire passer pour fou.
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021. Ce fut un livre publié en 1962. La pièce suivit en 1963 et le film en 1975. Et je peux dire que mon expérience de Vol au-dessus d'un nid de coucou est maintenant complète après avoir vu la version théâtrale sur la scène du Rideau une bonne pièce de Dale Wasserman, comme le roman de Ken Kesey et le film de Milos Forman l'étaient. C'est de l'excellent matériel pour des comédiens avec ces rôles juteux et parfois spectaculaires qui ne sont pas exempts de profondeur. Des rôles aussi qui permettent de réfléchir sur la marginalité, ce qu'on appelle dans certains cas la folie, et sur une société qui ne supporte pas la différence dans les comportements, la façon de penser ou de voir le sûr qu'on ne peut s'empêcher d'évoquer Jack Nicholson qui incarnait Randle McMurphy au cinéma. Dans ce rôle, Mathieu Quesnel s'en tire fort honorablement en déployant une énergie maniaque et une présence physique imposante à travers ce personnage qui refuse l'autorité et la conteste de toutes les façons possibles. C'est lui l'électron libre qui sème la pagaille dans cette aile d'un hôpital psychiatrique où, étonnamment, la plupart des patients se trouvent là volontairement. Julie Le Breton en Garde Ratched apporte à sa composition la froideur et la rigidité requise, mais... seulement ça. Il manque à son jeu une subtilité qui donnerait à cette femme une autre dimension. Dans son royaume étriqué où elle règne en dictatrice absolue, où elle se complait à humilier et à avilir, cette stérilité, cette sexualité réprimée et cette discipline insensée ne sont le pendant de rien du tout. Julie Le Breton joue sur un seul ton, avec une seule expression et avec un mur impénétrable érigé autour d'elle. J'aurais aimé discerner la faille de cette comédiens qui incarnent les patients sont tous comédiens qui incarnent les patients sont tous formidables. Sylvio Archambault, Stéphane Demers, Justin Laramée, Frédérick Tremblay sont parfaits. Jacques Girard en Cheswick, Philippe David en Martini et surtout Renaud Lacelle-Bourdon en Billy sont remarquables. Ce personnage de Billy, dont Lacelle-Bourdon traduit toute la fragilité, est le plus attachant. On ne peut que ressentir de la pitié devant ce jeune homme que la mère a complètement annihilé et dont Garde Ratched poursuit l'œuvre. De son côté, Jacques Newashish, le Chef Bromden, est une révélation. Ce colosse tendre et muet occupe un espace à la fois concret et évanescent dans ce texte. Il assume ce rôle avec une sagacité mystérieuse et toutes les scènes où il se retrouve seul parlent avec force de l'aliénation de ce personnage et de sa culture mise en scène de Michel Monty est par moment énergique et s'attarde à démontrer le surréalisme de la situation, mais le début est un peu statique; on prend du temps à installer cette dynamique tordue entre des patients psychiatrisés qui vivent de leur plein gré dans cet environnement hypercontrôlé sous l'influence délétère d'une garde Ratched castratrice. Le décor d'Olivier Landreville, qui représente une salle commune d'hôpital aux murs pelés et flanqués de fenêtres d'inspiration gothique, nous rappelle les conditions de vie des patients dans les asiles. Saint-Jean-de-Dieu vient tout de suite en tête. Les médicaments, la camisole de force chimique, l'utilisation des électrochocs et de la lobotomie ne peuvent que résonner dans un univers, où il n'y a pas si longtemps, c'est ainsi que l'on traitait des gens qui n'étaient peut-être pas si fous que ça après dernières quarante minutes de la pièce sont les instants où tout se cristallise, où une mise en scène survoltée se met au service de cette histoire de folie et de défi de l'autorité. C'est à ce moment aussi que les comédiens donnent tout ce qu'ils ont. Et la dernière scène où McMurphy devient l'agneau sacrificiel, le martyr qui trace la voie pour les autres, est chargée de signification. Il a perdu, oui, mais il a aussi gagné. Tout comme le Chef, voix silencieuse qui parle à voix AUSSI SUR LE HUFFPOST Les billets de blogue les plus lus sur le HuffPostBefore You GoPopular in the CommunityCet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support
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Pas facile, ce texte de Samuel Beckett, sans doute l’un des plus éthérés de l’oeuvre du dramaturge irlandais. Monté sur un tricot de métaphores, sur un registre langagier au simplisme et à la désinvolture forcément trompeurs, l’objet, actuellement livré sur les planches du Théâtre du Nouveau Monde TNM à Montréal, offre un espace de revendications protéiformes avec son personnage principal, coincé physiquement jusqu’à la taille dans une roche, en communication avec elle-même et accessoirement un mari que l’on entend et voit très peu. Fuite du temps ? Quête aveuglée du bonheur ? Douleur et impuissance de la condition humaine ? Insoutenable légèreté de l’être ? Procès de l’indolence ? Oh les beaux jours, version française de Happy Days, créée à New York en 1961 et traduite en français par l’auteur lui-même quelques années plus tard, permet d’aller partout et nulle part en même temps, au gré des incarnations de cette Winnie, personnage central de cette pièce étrange. Et celle offerte samedi soir par Catherine Frot l’amène sans doute un peu plus dans le champ de la critique de l’immobilisme individuel et social et du ridicule de son acceptation. En symbiose La comédienne française, de passage en ville pour cette production, reste pendant plus d’une heure en symbiose totale avec le texte de Beckett, avec cette tonalité à part qui oscille entre la naïveté et le détachement, à l’image de son corps pris dans ce terrain rocheux de bord de mer. La femme-tronc, sorte de bourgeoise gobe-mouches, tente de se convaincre de son propre bonheur, et surtout de sa propre existence futile, au contact d’un mari lointain et de quelques biens matériels contenus dans un sac, là, juste à côté d’elle, et qu’elle va déballer avec précision et vacuité. Ni trop ni pas assez, cette dilettante» — qui est vraiment loin de l’être ici — réussit à faire ressortir toute la densité, l’improbable poésie même, de cette abstraction troublante, forcément, en raison du vide apparent et de l’ordinaire des mots qui façonnent ce vol au-dessus d’une créature et d’une création loufoque. Elle est comme Beckett — particulièrement directif pour cette pièce — a imaginé sa Winnie, dans une interprétation, qu’elle a eu le temps de maîtriser depuis la création de cette pièce en 2012 au Théâtre de la Madeleine à Paris, qui au final pourrait bien s’approcher ici de la leçon de jeu. À voir en vidéo

DeDale Wasserman. Par la compagnie Le Vaudeville. Avec Georges Kelessedis, Giuseppe Maligieri, Annick Poulain. Mise en scène : Alain Lackner.
29 septembre 2008 - MAJ 19/02/2020 0959 Drame Pour les jeunes générations, Milos Forman reste le roi du biopic flamboyant comme Hollywood savait les produire dans les années 80 et 90, celui qui a exposé à la face du monde la tempête agitant les crânes géniaux de ce monde, qu'elle soit scato Mozart, lubrique Larry Flint ou comique Andy Kaufman. Pourtant, à la revoyure, il est étonnant de constater combien Vol au-dessus d'un nid de coucou n'a pas pris une ride. Plus de trente ans après sa sortie, le film n'a rien perdu de sa force pamphlétaire quant aux difficiles conditions de vie dans les hôpitaux psychiatriques. Sur ce point, il demeure encore aujourd'hui avec Shock Corridor un des fleurons dans ce domaine. Le rapprochement avec le film de Samuel Fuller est intéressant à plus d'un titre. Sous couvert d'une enquête policière, Shock Corridor signait une charge déstabilisante contre les sévices psychologiques infligés dans ce type d'établissements tout en évoquant en filigrane la paranoïa toujours plus présente dans l'Amérique en pleine Guerre Froide. Situé en 1963, Vol au-dessus d'un nid de coucou parle de cette même époque mais sous l'angle de la contre-culture et de l'individualisme forcené. Et en tant qu'ex-tchécoslovaque ayant fui son pays réprimé dans le sang lors du Printemps de Prague, Milos Forman était l'homme de la situation. Sous son impulsion, l'asile devient le théâtre d'un affrontement entre deux manières d'envisager l'existence le libertarisme contre l'étau conformiste. Forman a l'intelligence de filmer cette guerre sans artifices ni jugements hâtifs. Il faut, en ce sens, saluer l'intelligence de toute une équipe qui a eu l'honnêteté de planter son décor dans un véritable établissement psychiatrique avec un énorme travail d'immersion de la part des seconds couteaux tous ayant fait leur preuve depuis, qu'il s'agisse de Christopher Lloyd, Danny DeVito ou encore Brad Dourif. Et puis, il y a Louise Fletcher et Jack Nicholson. Les clashs Mildred Ratched / Randall McMurphy sont inoubliables de par leur intensité. Bien que Forman affiche clairement sa sympathie pour l'hédoniste bagarreur et cavaleur, il a la clairvoyance de ne pas tomber dans le piège de l'angélisme ou la diabolisation, d'un côté comme de l'autre. McMurphy est un antihéros, un bon gars qui ne peut s'empêcher de foutre le boxon partout où il passe. De même, Ratched n'est pas le mal, seulement son agent elle croit fermement dans le bien-fondé de ses thérapies de groupe humiliantes ou ses séances d'électrochoc. Un peu comme les sociétés totalitaires qu'elle symbolise. La révolte toute en sourires carnassiers et arrogants face au visage psychorigide de la répression. Fletcher et Nicholson n'ont décidément pas volé leurs Oscars. Ils sont à l'image de Vol au-dessus d'un nid de coucou un chef d'œuvre d'une extrême subtilité ou d'une franche nuance dans lequel seuls les fous sont à même de voir le monde tel qu'il est réellement. Tour à tour d'une beauté fraternelle autour d'une partie de pêche avec des pieds nickelés, ou cruel et poignant comme la lobotomie des lendemains qui déchantent... Résumé Newsletter Ecranlarge Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large. Vous n'êtes pas d'accord avec nous ?Raison de plus pour vous abonner ! Je soutiens la liberté critique articles liés
Volau-dessus d'un nid de coucou (titre original : One Flew Over the Cuckoo's Nest ), appelé avant la sortie de l’adaptation en film La machine à brouillard est un roman de Ken Kesey paru
Adapté d’un roman de Ken Kesey sorti dans les années 1960, Vol au-dessus d’un nid de coucou a d’abord été adapté au théâtre par Kirk Douglas après n’avoir essuyé que des refus pour une adaptation au cinéma. Le roman était jugé trop subversif pour en faire un film rentable et la pièce fut un four à Broadway, mais le projet n’a pas été abandonné pour autant. Quelques années après, c’est Michael Douglas qui relance l’idée et son père est trop vieux pour jouer le rôle principal. Jack Nicholson le remplace alors, tandis que le réalisateur tchèque Miloš Forman, arrivé aux États-Unis depuis peu, s’occupe de la réalisation. Une bonne dizaine d’années après les premières tentatives, Vol au-dessus d’un nid de coucou est un immense succès, tant critique que public. Aujourd’hui encore, le long-métrage est toujours considéré comme une œuvre culte et pour d’excellentes raisons. Porté par l’extraordinaire prestation de Jack Nicholson, ce film brillant maintient sa tension pendant plus de deux heures et continue d’impressionner. Sans être un huis-clos à proprement parler, Vol au-dessus d’un nid de coucou plonge ses spectateurs au cœur d’un hôpital psychiatrique américain et ne quitte jamais vraiment cet environnement. On y suit Randall P. McMurphy, transféré de prison dans cette institution parce qu’on le suspecte d’avoir un problème psychiatrique. Comme on le comprend presque immédiatement, c’est surtout un excellent acteur qui simule ses troubles psychologiques pour échapper à la prison, où il avait été envoyé pour un viol sur mineur. Il pense sans doute qu’il sera plus tranquille dans cet hôpital et ce serait le cas s’il n’y avait pas l’infirmière en chef Ratchett, une femme très autoritaire qui semble prendre un malin plaisir à torturer ses patients et les contraindre à faire ce qu’elle veut. L’opposition entre ces deux forts caractères était inévitable et Miloš Forman construit son long-métrage sur cette idée. Le réalisateur peut compter sur un duo d’acteurs au sommet Jack Nicholson, auréolé de l’Oscar pour sa performance, devient une légende avec ce rôle et c’est tout à fait mérité. Il est impeccable pour incarner cet homme extrêmement malin et habile, qui parvient à se jouer du système et à faire croire qu’il est atteint d’une maladie psychologique, tout en prenant du bon temps par rapport à la prison. Sa malice se combine à une grande générosité et l’acteur apporte tout cela au personnage avec un jeu intense, mais jamais caricatural et au contraire d’une grande subtilité. Face à lui, Louise Fletcher fait froid dans le dos à chaque apparition. Derrière ses sourires, on ne lit aucune gentillesse, mais bien plutôt un narcissisme construit aux dépends des patients. Elle profite de leur faiblesse pour mieux se mettre en valeur, et elle adore diriger ce petit univers clos où elle peut imaginer ses propres règles et où elle n’a de compte à rendre à personne. Très professionnelle en apparence, elle est en fait un personnage malfaisant qui n’aurait jamais dû être à la tête d’un service de psychiatrie. Au-delà de ces deux personnages, Vol au-dessus d’un nid de coucou est d’ailleurs une attaque en règle contre les institutions psychiatriques telles qu’elles existaient dans ces années-là. Quand il a lu le roman original, Miloš Forman a immédiatement accepté d’en réaliser l’adaptation, car cette histoire lui parlait et le touchait personnellement. Non pas qu’il ait fait un séjour en hôpital psychiatrique, mais il a vu dans cet environnement une métaphore du régime communiste qui la contraint à fuir aux États-Unis en 1968. Il imagine le personnage de Ratchett comme un représentant des gouvernements répressifs communistes de son pays et l’adaptation est ainsi devenue beaucoup plus personnelle. C’est probablement pour cette raison que son film offre une vision si viscérale et intense du milieu psychiatrique et de ses travers. Ces hommes enfermés entre quatre murs froids ne sont pas soignés par les médecins et infirmières qui sont censés le faire. Ils sont maintenus dans un état végétatif, ou alors dans une culpabilité permanente par rapport à ce qu’ils ont fait. On ne leur offre aucun échappatoire, aucune issue et ils se sont résignés à passer leur vie ici, souvent de leur plein gré d’ailleurs, faute de mieux. Quand McMurphy débarque, il leur apporte à tous une énorme bouffée d’oxygène. Le film n’ignore pas que le personnage a violé une fille, mais il montre aussi qu’il a infiniment plus d’empathie que l’infirmière en chef, le médecin à la tête de l’établissement ou tout le personnel. Il comprend la peine des personnages, les considère comme un égal et les fait participer à ses activités. À plusieurs reprises, il entraîne tout le monde dans ses idées toujours plus folles, à base de match de basket dans la cour, de base-ball fictif à l’intérieur et même de virée en mer à l’extérieur, et à chaque fois, il parvient à réellement aider tous ces hommes. Vol au-dessus d’un nid de coucou n’est pas qu’un bon duo d’acteurs, le film profite aussi d’un casting de rôles secondaires tous impeccables. Danny DeVito est très bien dans le rôle de Martini, William Redfield est excellent dans celui de Dale, mais on retiendra surtout Will Sampson dans celui de Chef et Brad Dourif pour Bill. Le premier, un amérindien géant que tout le monde croit sourd et muet, comme le second, un jeune qui souffre d’un bégaiement extrême et qui a du mal à gérer ses relations avec les femmes, sont tout aussi émouvants chacun à leur manière. Et leur rôle prend de l’ampleur tout au long du scénario, jusqu’au final que l’on ne dévoilera pas, mais qui est vraiment plein d’émotions. Politique ou psychologique, ce nid de coucou a indéniablement inspiré Miloš Forman et tous ses acteurs. Près de quarante-cinq ans après sa sortie, Vol au-dessus d’un nid de coucou reste toujours aussi prenant et convaincant, ce qui prouve bien son excellence. Il le doit en très grande partie à ses acteurs, mais il ne faudrait pas oublier le scénario qui a construit l’opposition entre les deux personnages, ni la réalisation qui s’est effectué dans un véritable hôpital psychiatrique, au milieu de véritables malades. Tous ces choix ont contribué à la réussite du projet, énorme succès en 1975 et qui mérite toujours absolument d’être vu aujourd’hui. Un film culte.
Voustrouverez, ci-dessous un aperçu des sorties récentes et futures les plus intéressantes chez V2 ; bien sûr dans l’esprit de la ligne éditoriale de Musiczine. Et pour vous 13h16, le 22 janvier 2020, modifié à 15h26, le 30 avril 2020 Bernard Tapie sera de retour sur les planches en mai prochain, à Paris aux Folies Bergères. L'ancien Ministre et homme d'affaires reprendra le rôle qu'il avait tenu il y a 20 ans dans "Vol au dessus d'un nid de coucou". Il explique que l'on doit ce retour notamment à sa volonté de rencontrer le 77 ans, Bernard Tapie va remonter sur scène, au théâtre. À partir du 7 mai prochain, il sera à l'affiche de "Vol au dessous d'un nid de coucou", mis en scène par Philippe Hersen aux Folies Bergères à Paris. 25 représentations sont prévues pour la pièce de l'adaptation de la pièce de Dale Wasserman, à partir du roman de Ken dès le mois de marsAtteint d'un cancer depuis plus de deux ans, Bernard Tapie a réagi à cette information sur le plateau de BFM TV "Je reçois des lettres incroyables, ces gens-là ont envie qu'on se rencontre. Je n'ai pas trouvé mieux que de les rencontrer après une pièce de théâtre que je jouerai devant eux." Bernard Tapie avait déjà joué cette pièce il y a 20 était dans la peau du criminel Randall Patrick McMurphy et reprendra ce rôle, joué au cinéma par Jack Nicholson dans le film éponyme de Milos Forman. Les répétitions de la pièce vont commencer au mois de mars. 15 personnes seront sur scène avec l'ancien homme politique, dont Georges Aguilar, le mari de Josiane Balasko.

LeNautile proposera, samedi 9 mars, à 21 h, une adaptation du roman de Ken Kesey, « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». La pièce, présentée par la Cie Arts Croisés, est mise en scène

Alors qu'il lutte contre un double cancer depuis 2017, Bernard Tapie reste un homme combatif l'ancien président de l'Olympique de Marseille se prépare déjà à renouer avec le théâtre au printemps 2020 pour fêter les 20 ans de la pièce "Vol au-dessus d'un nid de coucou". "Des gens ont envie de me voir et la seule façon que jai de les rencontrer, c’est d’être sur scène", se réjouit-il. "Et ce sont les producteurs américains de la pièce Vol au-dessus d’un nid de coucou qui ont appelé mon agent pour lui dire que, vingt ans après, ce serait génial si j’acceptais de refaire une vingtaine ou une trentaine de représentations. Ce qui m’a énormément touché", rapporte Nice Matin. Mais le temps est compté, même si les médecins ne savent pas encore combien de mois ou d'années sa santé peut se maintenir. Faute de traitement approprié à son double cancer, Bernard Tapie n'a pas reçu de soins depuis l'été 2019. Une prise de conscience douloureuse"Cette maladie a une vertu, en quelque sorte, à la fois épouvantable et très intéressante. À n’importe quel âge, y compris à 80 ans, on se dit qu’on a le temps. Toute notre vie se déroule comme si nous étions presque sûrs d’être tous immortels. ... D’un seul coup, on vous apprend que vous avez le cancer, et c’est comme si l’on vous remettait le passeport. Vous prenez conscience.....", reconnaît Bernard Tapie, qui reste confiant et qui ne manque pas de saluer le travail du corps médical. "C'est là que les médecins sont formidables on croit qu'ils abandonnent alors qu'ils étudient, lisent tout et se renseignent". Quant aux erreurs du passé, Bernard Tapie regrette mais considère avoir suffisamment payé le prix de ses méfaits. "Quand vous vous comportez mal et que cela montre une personnalité qui n’est pas la vôtre, vous en payez le prix .... La prison? Il y a deux peines l’enfermement et le remords .... Oui, j’ai vécu des moments dramatiques", déplore-t-il. Réforme des retraites "les deux camps ont raison"Sur l'actualité, particulièrement houleuse au 19e jour de mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, l'homme d'affaires ne se positionne pas, considérant les deux camps légitimes dans leurs démarches. "On ne peut pas dire aujourd’hui que le conflit est le fait de gens qui réclament indûment et de gestionnaires qui auraient tort de vouloir réduire la dépense. Car les deux ont raison ceux qui gueulent parce que le contrat de travail qu’ils ont signé n’est pas respecté et ceux qui, en responsabilité, doivent éviter une situation telle que la Grèce l’a connue, dans l’impossibilité de faire face à la dette". L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info
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Publié le 26/09/2017 à 1445 , mis à jour le 15/02/2022 à 1629 La troupe du Grenier de Toulouse revient avec la pièce "Vol au-dessus d'un nid de coucou", mise en scène par Stéphane Batlle d'après le roman de Ken Kesey, après son succès durant la saison précédente. La Dépêche du Midi vous propose de gagner des places pour ce spectacle. Pour cela, il vous suffit de jouer à notre jeu à tirage au sort, entre le 27 septembre et le 1er octobre. ​ Bonne chance ! Lethéâtre déploie ses ailes. Plongée en apnée au c?ur d'un hôpital psychiatrique, où l'arrivée d'un nouveau pensionnaire va rapidement perturber l'apparente tranquillité qui y règne. Débute alors l'âpre Théâtre Jean Vilar, le jeudi 10 mai 2012
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